Survivre, ne serait-ce que pour, déjà, bon

admin

20151113_213135Chers vous, vous êtes plusieurs centaines de milliers, à vue de fesse, à me demander si je suis mort ou plus si affinités, et je vous remercie de tant de sollicitude – point ne m’y attendais. Inch’Allah pouët-pouët, pour le moment, ça va bien. Pourtant, j’habite Paris, j’aime plutôt bien les Eagles of Death Metal (j’avais presque failli prendre un billet, mais j’avais jugé leur affiche aussi moche qu’un truc de Manowar, c’est dire), et je ne crois pas être le dernier à aller boire des coups quand cela se présente. Simplement, le soir du dernier tacatac boumboum en date, j’étais invité à applaudir à un spectacle de cirque conceptuel, loin des facéties dégueulasses qui furent accomplies ailleurs. Et j’ai même pas à me justifier, mârde.
En fait, hier soir, j’étais beaucoup moins en danger que le jour où j’ai été deuxième recalé à Normale Zup et où j’ai pris pour fêter ça le RER précédant celui qui a explosé, ou que le jour où j’ai expliqué à Luc Besson de fermer sa grande gueule et de me laisser bosser, ce que ses gardes du corps ont peu apprécié but that’s another story.
Bref, je n’étais pas Charlie, je ne serai pas Paris, mais je suis touché de votre sollicitude. Je vous saluerais bien bas, eussé-je été souple car, franchement, si c’est pour avoir survécu à ces saletés pour mourir d’une automutilation de la colonne vertébrale, merci. Alors, je vous salue juste avec reconnaissance, c’est déjà bien, non ?
Au plaisir de vous recroiser dans des bars ou à des concerts, métalliques ou autres, tant que nous survivrons aux cons en général et aux tarés en particulier,
Bertrand.