Trêve d’hypocrisie

  Bien sûr, les organistes liturgiques sont très soucieux de la qualité des chiants – sur laquelle ils n’ont généralement aucune prise – et de l’articulation musicale d’une célébration – non plus. M’enfin, admettons-le : la partie présentée supra entre le refrain de Prière universelle et le célèbre chant de Greg est, le plus souvent,…

Seul ou seul à plusieurs, c’est toujours seul

  Le jour de ton décès, ils pourront être trois ou moult à regarder le bois, ils pourront remplir une collégiale ou se perdre dans une petite église, une chose est sûre : comme tu le savais, tu seras mort seul.     Jusqu’au bout Frederik Mey aura raison… mais, si l’organiste est honnête (ça…

Un convoi couleur vitrail

Quand, globalement, il y a écrit “TU VERRAS BIEN” sur ton conducteur d’obsèques, c’est fatal, le sage regarde la Lune mais, toi, tu regardes le vitrail.

Boulot, boulot

Tu connais ce moment, oh, tu connais ce moment où tu arrives pantelant sur ton lieu de travail – et constates que, visiblement, les intéressés que tu craignais de mettre en retard ne sont point trop pressés.

Je l’ai trouvée devant ma porte…

… la solitude. Car on est seul à vivre, seul à mourir, seul à pourrir bientôt. Ce n’est ni grave, ni aigu ; cela permet parfois de relativiser quelques balabalas – parfois si joyeux – qui séparent les deux solitudes définitives.

Indications indicatives

Parfois, le “programme” d’un enterrement d’1h30 est très abondant. Parfois, il est plus impressionniste. Illustration du second cas.

L’église n’est pas une salle d’Elton John sauf si

Soyons clairs, contrairement aux apparences, l’église n’est pas une salle de spectacles. Et cependant, pour accueillir la diversité, parfois, c’est une salle des fêtes comme une autre, et je le re-prouve, avec ou sans accent. (“Bertrand, tu as envoyé une candidature, faut pas mettre ce post ! / – Ben au contraire. J’ai jamais pris…

My precious

Mine. All mine. Au moins le temps d’un convoi. Squatté par un Breton qui joue de l’harmonica, mais bon. Mine quand même.

Johnny Christ

Parfois, sont bénis par l’Église des corps que ne surplombe pas une croix mais un Johnny. Spécial, n’est-il pas ?

Une nuance de Gris

Ce moment où, en sortant de l’église après un enterrement, tu pourrais sentir comme une certaine incitation à la dépression. Alors, tu lèves les yeux au ciel. Not a good idea.

Un jour dans notre vie

Un proviseur qui salue son subordonné d’un envoi laxatif : “Pars en paix, Pruno”. Un chœur soi-disant mignon qui chante à l’unisson Let it be à l’entrée du corps. Une chantresse qui explique : “Pour l’alléluia, on fera quelque chose de solennel, je m’accompagnerai au ukulélé alors, surtout, vous ne jouez pas.” On est tout…

Soupçon d’intérêt

Je crains d’avoir compris pourquoi beaucoup d’organissses se disent catholiques : ils ont pris l’habitude de prier pour ne pas mourir électrocutés quand ils fréquentent des toilettes insalubres avant un enterrement. Ceux qui ne sont pas cathos doivent être des satanistes kiffeurs d’AC/DC.

Bouquet sans merci

– Merci. Merci infiniment. Ça me touche beaucoup. Merci vraiment. – Mais c’est pas pour toi, Bertrand. – Ah ? – C’est pour le mort. – Flûte de 8′ ! Alors je fais quoi de mes remerciements, moi, maintenant ?

Making of

Pendant un enterrement, on rénove l’église. Comme chantaient The Shoulders, the fun never stops. Même si c’est pas joli-joli, mais bon.

Pom pom pom pom pom

Jouer du Beethoven pour un défunt fan (qui donne quand même in extremis un CD de Tchaïkovski pour la sortie de son enterrement), dans une église où tu as juste envie de prendre chez toi Winnie et Bourriquet, qui sont à l’entrée pour inciter les enfants à aller à la garderie plutôt qu’à la messe…