Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 2 (L’art du toucher) – 2/4

  Après les fantaisies op. 116, voici les trois intermezzi op. 117 (même s’il y avait aussi des intermezzi dans les fantaisies, faut suivre). Le premier est un andante moderato ternaire en Mi bémol. Une pédale de mi bémol marque le début du premier segment où flotte la réminiscence d’un vieux chant de Noël. L’interprète…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 2 (L’art du toucher) – 1/4

  En foot, on appellerait ça une remontada. En effet, lors du tournoi des Sept fantaisies op. 116, par lequel Irakly Avaliani lance son second volume Brahms, l’équipe des intermezzi, glorifiée par ce disque, s’est d’abord fait bêtement surprendre par la bande des caprices. Menés deux à un, les intermèdes ont d’abord réduit le score…

Jean-Nicolas Diatkine, salle Gaveau, 16 décembre 2024 – 3/3

  Liszt-Schubert ? Schubert-Liszt ? Mine de rien, Jean-Nicolas Diatkine revient de l’entracte en posant la grrrrrosse question de la transcription et, pour l’illustrer, envoie trois lieder de Franz transcrits pour piano par Franz… … à commencer par « Auf dem Wasser zu singen » (À chanter sur l’eau), fomenté par Schubert à partir d’un poème de…

Irakly Avaliani joue « Un autre Mozart » (2006) – 5/5

  « Le thème est nul, disait en substance Christian Chamorel en présentant en concert les variations KV 455, mais les variations ont un élan qui me met toujours de très bonne humeur. » Peut-être est-ce l’une des raisons ayant motivé Irakly Avaliani à conclure son disque Mozart par les Variations en Sol sur « Unser dummer Pöbel…

Irakly Avaliani joue « Un autre Mozart » (2006) – 4/5

  Double surprise pour le premier rondo – écrit « rondeau » sur la quatrième de notre édition – en Ré KV 485, composé par Wolfgang Amadeus Mozart en 1786 : Irakly Avaliani ne l’enlève pas en 8′, comme annoncé sur la quatrième de son disque, mais en 5’40 (c’est la première surprise), lui qui n’est pas…

Jean-Nicolas Diatkine, salle Gaveau, 16 décembre 2024 – 1/3

  Que deviendra la salle Gaveau, où le programme musical est déjà gangréné par des « causeries » de personnes souvent plus recommandées par leur notoriété que recommandables par leur moralité, leur profondeur de pensée ou leur talent, à présent qu’elle est passée sous la houlette du sinistre producteur officiel du tout aussi sinistre régime macroniste ?…

Irakly Avaliani joue « Un autre Mozart » (2006) – 2/5

  Nos aventures dans les eaux mozartiennes, à bord de la frégate Irakly Avaliani, se poursuivent avec la sonate en Ré KV 311, composée fin 1777. Trois mouvements au programme, dont un rondeau, ce qui fait écho au premier morceau chroniqué tantôt. L’allegro con spirito liminaire associe allant du tempo, tonicité des doubles et énergie…

Etsuko Hirose, « Schéhérazade » (Danacord) – 3/3

  Habile est le couplage inventé par Etsuko Hirose pour compléter sa transcription de Schéhérazade. Elle a opté pour la suite de ballet Mille et une nuits, l’opus 37 de Sergueï Bortkiewicz, laquelle se décapsule avec « Le calife Haroun-al-Rachid », un allegro vivace en Mi bémol et à trois temps. La pianiste en rend d’emblée l’énergie…

Etsuko Hirose, « Schéhérazade » (Danacord) – 2/3

  La première partie de cet « arrangement de Schéhérazade » était de toute beauté (suivez-moi pour plus de concision). La seconde commence avec « Le jeune prince et la jeune princesse », manière de barcarolle floquée « andantino quasi allegretto », dont la pianiste rend l’ambiguïté très borodinienne. En effet, l’agogique contenue, la fantaisie créative et la liberté précieuse, notamment…

Etsuko Hirose, « Schéhérazade » (Danacord) – 1/3

  Que nul ne soupire en apercevant la première de couverture terriblement kitschissime, même si le résultat fait saigner des orbites. Et encore ! L’image que nous avons reproduite, proposée par RDM sur une page où il se peut acheter le disque, ne rend pas compte du rendu réel, violet et non bleu (c’est peut-être…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 4/4

  Dernier volet de la tétralogie Bach proposée par Irakly Avaliani : les prélude et fugue en si mineur BWV 869 qui couronnent le premier – non le « 1et » comme le propose le sommaire intérieur de la réédition de 2011 – livre du Clavier bien tempéré. Il s’agit d’un diptyque somptueux, qui laisse clairement la…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 3/4

  Sans doute soucieux de diversité, puisque c’est dans l’unité du multiple qu’apparaît la patte d’un compositeur, Irakly Avaliani choisit, après les fantaisie et fugue BWV 903 puis le concerto dans le goût italien BWV 971, de nous proposer la Deuxième partita en ut mineur BWV 926, composée de six mouvements ici captés en une…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 2/4

  Oui, ça fait mal de voir un artiste qui se fourre le doigt dans les œillesses, mais on l’a déjà dit alors on avance. Après la fantaisie chromatique et sa fugue (BWV 903, Irakly Avaliani poursuit son récital Bach avec le célèbre concerto « dans le goût italien » en Fa (BWV 971). Le premier mouvement…

Jean-Nicolas Diatkine, “Live à Gaveau” (Solo musica) – 3/3

  Après deux extraits de son concert 2023 (croqué sur le vif ici, çà et même là), le sieur Jean-Nicolas Diatkine termine son premier disque en concert avec deux extraits de son concert parisien de 2021, captés par sire Étienne Collard en personne. Dans notre souvenance, la pluie et l’orage faisaient trembler la coupole de…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 1/4

  Certes, surprennent, sur la première du disque, la photo où l’artiste semble tenter d’énucléer son système oculaire, ainsi que l’appellation de « Jean-Sebastien Bach », francisation à la fois surannée et erronée faute d’accent. Ce nonobstant, cet étonnement n’ôte rien à notre excitation de zozo ayant ouï, oui, au disque Irakly Avaliani dans Tchaïkovsky, Chopin, Schubert…

Jean-Nicolas Diatkine, “Live à Gaveau” (Solo musica) – 2/3

  Sommet – pas unique, évidemment, mais très sommital quand même – du répertoire du dix-neuvième siècle pianistique, l’impressionnante sonate en si mineur de Franz Liszt a récemment connu de nombreuses interprétations prenant, chacune à sa façon, le défi à bras-le-corps. Parmi elles,  quelques-unes, incluant celle de Jean-Nicolas Diatkine, ont été croquées sur ce site….

Jean-Nicolas Diatkine, « Live à Gaveau » (Solo musica) – 1/3

  Plus de vingt ans après son premier disque, Jean-Nicolas Diatkine ose publier un enregistrement en concert, gardant ainsi trace de deux concerts donnés dans une salle qu’il connaît et s’apprête à retrouver le 16 décembre à 20 h 30. Ce n’est pas rien et, pourtant, la proposition s’ouvre sur six « petites choses » parmi les…

Festival Érard, Salle Érard, 11 octobre 2024

  Les mélomanes parisiens l’attendent avec impatience, ce festival Érard ! La jauge, pourtant conséquente, se remplit de plus en plus vite, au fil des saisons, et la plupart des cinq concerts sont complets en dépit de tarifs sérieux et d’un sponsoring assurément utile mais qui inspire méfiance. Crescendix, dont les services sont incontestablement très…

Corinne Kloska joue Brahms et Schumann (Soupir) – 2/2

  Voilà un regret récurrent qu’inspirent les livrets de disque. Souvent, les auteurs y font étalage d’une science – plus ou moins scientifique, et il n’est pas toujours certain que le plus soit le mieux – des œuvres jouées mais oublient l’essentiel : l’articulation entre les différentes pièces, la cohérence du choix, la logique du…

Corinne Kloska joue Brahms et Schumann (Soupir) – 1/2

  Le nouveau disque de Corinne Kloska, en deux parties, s’ouvre sur les sept Fantasien op. 116, composées et éditées en 1892. Elles comprennent trois caprices et quatre intermèdes. Le premier caprice, un presto energico en 3/8 et ré mineur, va à la fois tout droit et de guingois. Contretemps, triolets de doubles croches, sursauts d’intensité…

La Camerata du Léman joue Ludwig van Beethoven (Cascavelle) – 1/2

  Tel un Nicolas Horvath cherchant des versions inouïes des nocturnes de Frédéric Chopin, nombre de musiciens furètent dans les archives, balayent sous les meubles et explorent les moindres recoins pour dénicher qui une nouvelle œuvre d’un cador de la musique savante, qui une révélation people sur tel compositeur, qui une annotation d’un élève d’un…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 3/3

  En février 1886, Piotr Ilitch Tchaïkovsky honore une commande qui prend la forme d’une rêverie sous-titrée « Scène rustique russe ». C’est sa célèbre Dumka en ut mineur que choisit Irakly Avaliani afin de compléter le programme ouvert par Les Saisons. L’andantino cantabile s’ouvre sur un prélude paisible. Arpèges tranquilles, économie de notes et de décibels,…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 7/7

  Comme la plupart des objets culturels intrigants, le double disque de Herbert du Plessis fait dans la nuance voire dans l’oxymoron. Certes, il rassemble d’impressionnantes intégrales (celles des deux opus d’études et celle des vingt-quatre préludes, évoquées ici), mais il se mâtine d’un côté récital par le truchement des bonus et des bis. Le…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 2/3

  En juin, Piotr Ilitch Tchaïkovsky devait être occupé. Ceci expliquerait que le septième mois des Saisons soit aussi court. Juillet est illustré par le chant du faucheur, qui, dans le texte d’Alexeï Koltsov encourage et son corps et le vent du midi à bosser. De cette chanson de labeur, Irakly Avaliani traduit la rigueur…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 6/7

  Au mitan du cycle de préludes, Frédéric Chopin glisse un treizième prélude lent, ternaire et en Fa#. Herbert du Plessis en traduit le balancement qui, sous des apparences posées, sait aussi rebondir rythmiquement en frottant un quintolet de noires à six croches, ou deux triolets de croches à quatre consœurs. De même, derrière une…