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Rue Marc Seguin, 9 novembre 2016

20161109_220645Sans dramatiser, Jann Halexander présentait son concert du 9 novembre comme son “dernier concert parisien avant nouvelle vie”. Comme c’était le jour de l’élection de Donald Trump, et que cette nouvelle révulsait le public rassemblé autour du chanteur-performeur-réalisateur-écrivain, j’ai opté pour “American Movie », une chanson so american, dont Damien Fewwiew avait écwit la miouzik du temps de Je m’appelle Firmin

Ce à quoi Jann Halexander a répondu par une rafale de chansons, tour à tour drôles, intérieures, ironiques, précieuses, singulières. J’avais fait un article sur son concert donné à Comédie Nation, mais un cochon de “membre de la famille d’Elsa Gelly”, qui continue de tenter de souiller mon site, ce gros lâche, a détruit cet article. Je ne le recommence pas ici, mais je recommande ce chanteur capable de vous emballer dans son univers grâce à ses hits préférés (“À table”, “Docteur Schweitzer” non chanté ce soir-là, hymnes de vampire et de sexe triste)… et de claquer des chansons remarquables pour conclure son tour de chant avec douceur, poésie et finesse. Il ne serait pas sympa, il m’énerverait, mais réjouissez-vous : j’ai négocié le droit de diffuser “Un cèdre sur ton toit », la magnifique chanson qui concluait sa prestation et que vous découvrirez peut-être bientôt en vidéo grâce à Monique Hottier. Bonne écoute, et restons en touche, comme on dit en franglais.

Élection funéraire

Le bobo DanublleuQu’importe si l’élection américaine usa, il est temps de préparer les partitions pour le prochain enterrement : “Le beau Danube bleu” et “Les feuilles mortes”. Chauffe, Marcel ! (Oh, pardon, madame, je croyais être seul.)

Chez Adel, 3 novembre 2016

Bertrand Ferrier dans les loges - ou les chiottes, soit - de Chez Adel.

Bertrand Ferrier voit double dans les loges – ou les chiottes, soit – de Chez Adel. Bon, ça va, appelons cela un selfiotte, OK ?

Claudio Zaretti, le meilleur feel-good singer que je connaisse, m’a invité à revenir Chez Adel. J’y avais pouët-pouëté jadis – un souvenir mitigé, souple euphémisme, quand on y avait chanté avec Je m’appelle Firmin, alors qu’on lui avait écrit un hit, quand même.


Bref, cinq ans après, j’étais au taquet. Claudio Z. aussi, qui prépare sa grattouille.Avant la bataille
C’est Mr Claudio qui a ouvert le bal avec le tube de son dernier album en date, “Toi qui écoutes ».

Je lui ai rétorqué que tout cela n’était que “Gribouillages ». La première chanson, rappelons-le, feat. Pierre Soulages, ce qui n’est pas aryen, mais ce qui n’est pas rien non plus.

Carrément, ça a bouleversé le Claudio, qui a affirmé que, s’il pleurait, c’est pas parce que ma musique était bonne, bonne, bonne, mais parce que l’homme est “Lacrymal ». Genre.

J’ai été obligé de recadrer les débats sur le thème “les glandes lacrymales d’une princesse valent-elles celles d’un cordonnier” en claquant “Le cordonnier et la princesse ».

Ce à quoi Claudio a répondu comme quoi “oui, ça dépend si le cordonnier est près du cœur”. J’imagine que c’est pourquoi il a craché son nouveau tube “Loin des yeux” (en fait, il a aussi craché deux nouveaux tubes, rendant hommage à l’hostellerie et à la diversité nomade, mais nous avons convenu de les réserver pour les curieux qui viendraient battre des mains en direct).

J’ai compris que mon talent si spectaculaire le rendait vert. Mais bon…

Claudio Zaretti… c’était placer le débat sur un terrain vaseux. J’ai préféré le déplacer grâce à une de ces chansons ferroviaires dont j’ai le secret, vu qu’il n’est venu à personne, sonne, sonne, l’idée de me le voler. Donc j’ai chanté “Nanterre“, comme un notaire mais en moins riche.

Du coup, Claudio a craqué, il a opté pour une “Utopie, Utopia” qui le projetait dans son adolescence d’après les esssperts-sikatr et lui-même.

Puisqu’il me cherchait, je fus sans pitié. Je le sanctionnai d’une belle menace, celle de mettre “Mon nez dans ton cul ». (Si, là, on a déjà affaire à une belle menace.)

C’est peu dire que Claudio fut blessé. Comme si je lui avais proposé de invitarme otra vez, soló me contestó : “Nunca más ».

Du coup, j’ai fermé les guichets et chanté “À guichets fermés », ce qui est relativement logique, à tout le moinsss.

Il revenait à Claudio de conclure la battle avant la moussaka – boulgour du jour, en concluant par la “Chanson des îles ».

Parfait pour engager un débat entre mon hôte et Jean Dubois, le chanteur qu’auraient été Renaud et Bob Dylan s’ils n’avaient été ni éliminés par eux-mêmes ni prix Nobel… et s’ils avaient eu son talent, pour savoir si un chapeau sert à récolter du pognon, à imiter Charles Trenet ou à contenir sa grosse tête. Controverse en cours.

Claudio Zaretti et Jean Dubois

Claudio Zaretti et Jean Dubois @Chez Adel (Paris 10). Photo : Josée Novicz.

C’était joyeux de compter sur votre présence massive, attentive et enthousiaste, publics. Merci.
(Eh oui, tous les enregistrements de Claudio Zaretti sont publiés avec l’autorisation de l’intéressé, qui ne doit pas être si financièrement intéressé que ça, la preuve.)

Squat

20161031_220811Répétition difficile. Un mec en slip habitait mon piano en plastique. J’ai dû trouver un argument pour l’inciter à se translater de quelques mètres. Je l’ai suivi pour partager, mais c’est moins ma faute que l’habitude de jouer dans les bistros, je suppute.Sleepy et La Plaid'

Soum-soum, Les chanteurs à guitare 4, 4 novembre 2016

Soum-Soum du 4 novembre 2016Ouh-la-la-la, qu’est-ce qu’on est bien, dirait Claudio Zaretti, au Soum-Soum, authentique “découvreur de talents” (près du passage Choiseul, juste à côté de l’Opéra-Comique, Paris 02), pour dispenser de la chanson grattée à la guitare. La scène partagée, qui commence à s’animer méchamment, a permis de se mesurer à un p’tit nouveau à belle voix grave, joli sens de l’interprétation et excellent choix de chansons.
Moi, j’étais juste dans “La moyenne »…

… tandis que Barthélémy Saurel propulsait ses magnifiques chansons, en l’espèce “Les filles me font envie”.

C’était peu sport de la part de ce zozo, donc je proposai une version brève de “Mon nez dans ton cul ». Comme le titre l’indique, c’était un cadeau fait à la poésie, si congrue dans ce monde peu féru d’esthétique…

… mais Barthélémy Saurel claquait une version brève d’un de ses tubes, “La poire en deux” (trouve le couplet qui manque et flanque-lui une baise sur la banane).

J’ai pas eu le choix. J’ai dû sévir en offrant une sévère tournée de “Chocolat noir », mon hit depuis un post joyeusement controversé par les paltoquets et les lèche-fions. Fallait pas m’chercher. Non mais.

Pour les gourmands, qui jouent de la guitare en chantant ou l’inverse, ou pour ceux qui veulent découvrir les gourmands décrits ci-avant, rendez-vous ce vendredi 11 novembre, pour le prix d’une conso, ce qui n’est rien quand on pense que Barthélémy a presque promis une version chaude et napoléonienne de Sambre-et-Meuse, c’est dire.

Regard

Chat AulnayQuand un seul regard signifie : “Bertrand Ferrier vient répéter ici ? sans que j’aie donné mon autorisation ? C’t une blague, j’espère ?”

Before

Dégustation BourgogneAvant un concert, je me recentre sur moi-même et me concentre comme un bon vin. Ou je vais déguster de bons vins, ça dépend.

Rendez-vous Chez Adel

chansonsJeudi, 20 h – 21 h 30, Claudio Z. m’invite à siffloter quelques tunes en sa compagnie. C’est la folie dans le studio : cinq ans après y avoir chanté avec Je m’appelle Firmin (donc Titi Tonelli à la contrebasse et Damien Ferrier à la gratte, au bonnet et à la vocalité), je reviens Chez Adel (entrée libre, pop-corn offert, adresse dans le lieu ci-d’sous). Au plaisir d’y croiser les curieux, les gourmands et les zozotres.


Chez Adel / 10, rue de la Grange-aux-Belles / Paris 10 / M° : Gare de l’Est