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Être ou ne pas être sauvage

« Rester par habitude » (Jann Halexander) – Pendant le déchiffrage

 

Aujourd’hui, c’est jour de concert sauvage : je ploum-ploume au service du chanteur Jann Halexander. Les répétitions ont donc été à la hauteur de la sauvagerie annoncée, avant de revenir à une clarté pour le moins remarquable.

 

« Rester par habitude » (Jann Halexander) – Après le déchiffrage

Doing our best

Projet pour « 44 ou presque » par Marie-Aude Waymel de La Serve

À la base, l’idée, c’est : on va faire un combo avec quatre disques incluant 44 chansons (ou presque).

Réjean Mourlevat et Jean-Pierre Bouquet. Photo : Bertrand Ferrier.

Puis on s’est dit, l’enregistrer dans de bonnes conditions au studio Rêve le jour , c’est satisfaisant mais, comme nous le signale Réjean, fort insuffisant : masterisons le résultat. On a choisi le mastérisateur par excellence, mister Jean-Pierre Bouquet.

Jérean Roumlevat et Piean-Berre Jouquet. Photo : Fertrand Berrier.

Alors, on travaille. Voilà. Et bientôt, on saoulera les zozos fréquentant ce site sur l’air du « on vend un disque avec 44 chansons ou presque, toi prendre, toi prendre ». Comme le propos osera les 25 € pour 160 minutes de zikmu or something, économisez, heureux fripons.

Le monde est un vaste studio où chacun musique


– Donc tu peaufines l’album « 44 » qui réunira prochainement 44 de tes chansons…
– Oui.
– … que tu as enregistrées à la sauce piano-voix…
– Oui.
– … et en studio.
– Oui.
– Alors, cette photo avec guitare, barbecue et petit bateau en plein air, on en parle ?
– Ah ben ouais mais bon, bobonne, c’est pas pareil. Et, parfois, les apparences, c’est supertrompeur, hein.

Tactique du tic-tac


Aujourd’hui, on fait la quête : il reste deux semaines à peine pour que chacun – ça fait un peu de monde, youpi – se transforme en co-acteur de la chanson vivante. En clair, tout lecteur de ce post est sollicité pour verser des soussous dans la popoche d’Ulule, afin de m’aider à inventer un album de 44 chansons, dont l’enregistrement est imminent.
Bien sûr, comme vous l’avez noté avec finesse et lucidité, cela donne l’impression que je considère chacun d’entre vous comme, disons-le, un étincelant veau d’or – dont Ricet Barrier aurait stipulé « C’est pas l’veau qu’on adore, c’est son côté sponsor ». Mais le pire, c’est que cette impression correspond exactement à la réalité.
Découvrez tous les détails du projet et, si le portefeuille vous en dit, participez à cette expérience à la fois solo et communautaire en cliquant ici. Déjà, vous savoir prêts à dégainer votre carte bleue gold privilège me fait hautement zizir. Grâces vous soient rendues, lecteurs aux poches profondes et généreuses.

Presque déjà presque bientôt

Avant. Photo : Bertrand Ferrier.

Voilà. On va pas se mentir, madame Lucet(te) : aujourd’hui ont commencé sérieusement les choses sérieuses. Vendredi 18 janvier, quatre lurons débarqueront sur une scène parisienne pour la première du spectacle « Bertrand Ferrier chante Michel Bühler ». Titre un peu mensonger, soit dénoncé en passant, car trois autres zozos viendront swinguer les hymnes du plus grand chanteur suisse vivant, en présence de l’artiste et de l’un de ses compositeurs : Jacques Bon, dit Jack Good, jouera du cor anglais, du hautbois et du basson ; Fabrice Dupray, dit Fabrice Dupray, zèbrera l’espace avec sa voix de baryton ainsi que sa trompette aux mille – environ – embouchures et sourdines ; enfin, Michaël Koné, dit Michaël Jaxon, sera récitant et haute-contre. Du coup, avant la première des répétitions en ensemble, l’alcool et la drogue ont été grandement sollicités (photographies non retouchées, hélas).

Avant mais moins avant. Photo : Bertrand Ferrier.

Avouons-le : cette ambiance entre destroy et glucose a permis à tel artiste de se déchausser une dent donc de louper la répète pour draguer son dentiste, et à tel autre de recevoir l’une des pires nouvelles de sa vie. Mais les survivants ont été impitoyables – la musique avant tout. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que l’on ait franchi un step détonnant qui n’a pas détoné dans l’horreur du chobiz : en effet, malgré les avertissements de celui qui se prenait pour la vedette, un vassal a commis l’irréparable – il a bu, à peine si j’ose l’écrire, un verre d’eau. Sans anches doubles dedans, et cependant… Même moi, j’ai détourné les yeux – et pourtant, chu courageux. Seule Mimi a osé fixer l’événement. Le commentaire qu’elle en a tiré est inclus dans le regard.

Pendant, le meilleur moment. Photo : Bertrand Ferrier.

Quand le foufou s’est remis de cette émotion où l’effroi le disputait – au moins – au sentiment d’absurdité comparable à la consternation de ce slip né avec un seul trou, la répétition a pu repartir sur des bases un peu plus groovy, ainsi que l’indique, avec classe et discrétion, le surgissement du prétérit dans la phrase suivante. Le trompettiste demanda, tadaaam, au bassoniste de jouer « comme quand tu pètes avec ton abdomen lors d’une quinte de rire » ; le hautboïste suggéra au baryton de chanter quand la partition l’exigeait et de cesser d’émettre quand la partition l’exigeait aussi ; le chanteur soliste eut besoin d’un couplet et demi pour admettre que tout le monde était décalé d’une mesure « au moins, ou si ça se trouve vous jouez pas le même chant » (la seconde hypothèse fut avérée, comme quoi, j’ai une oreille hyperspicace). Encouragé par le potentiel gigantesque de cette cacophonie, l’on yodela, l’on modela des harmonies, l’on sculpta des rythmes, l’on tonifia des sons, l’on frictionna des contrechants, l’on fomenta des breaks, l’on dissona des évidences, l’on expérimenta des impossibles, bref, l’on constata qu’il était judicieux que cette répétition fût la première des répétitions d’ensemble car, eût-elle été la dernière, le célèbre « J’ai vu de bonnes choses, je ne veux retenir que le positif, maintenant à nous de faire fructifier les fondamentaux sans bégayer notre jeu » eût, on le peut craindre, paru quelque peu dilatoire.

Genre on bosse. Photo : Bertrand Ferrier.

Les réserves de thé étant épuisées, l’on convint de remettre la prochaine fausse note à la répétition suivante. Mimi laissa savoir qu’elle ferait son possible pour y assister mais pas sûr. Je vois pas pourquoi.

Oh, non, pas lui

Quand un regard suffit pour te faire comprendre que ta répétition pianistique n’est pas la bienvenue.

Squat

20161031_220811Répétition difficile. Un mec en slip habitait mon piano en plastique. J’ai dû trouver un argument pour l’inciter à se translater de quelques mètres. Je l’ai suivi pour partager, mais c’est moins ma faute que l’habitude de jouer dans les bistros, je suppute.Sleepy et La Plaid'

Je navigote, tu navigotes, il ou elle navigote

RER DrancyUne Rom qui demande argent pour manger bébé. Un rasta qui finit sa pelouse. Un couple tamoul qui s’engueule. Un djellabiste qui récite son chapelet. Un mec qui se demande si un G6 ne remplacerait pas avantageusement le banal E7 au troisième temps de la mesure 15 dans « Quand on n’a que l’amour ». Une Africaine qui mâche un truc peu ragoûtant en triturant son gros sac. Un Arabe qui insulte son interlocuteur au bout d’un GSM. Bientôt, il va pleuvoir sur la route d’Aulnay-sous-Répétitions, mais la météo n’en a rien dit.

En fait, un filage, c’est comme ça

Bertrand Ferrier au Magique (Paris 14), répétition. Photo : Josée Novicz.
Bertrand Ferrier au Magique (Paris 14), répétition. Photo : Josée Novicz.

Comme un insecte fou

Répétition au Magique, le 10 septembre 2015. Photo : Josée Novicz.
Répétition au Magique, le 10 septembre 2015. Photo : Josée Novicz.

Entrer dans la lumière d’une répétition technique pour le concert du 18 septembre au Magique : check. Quelques places encore disponibles ici !