Nicolas Horvath, Les Œuvres pianistiques inconnues de Debussy (Grand Piano)

  Voici du Debussy qui aura peut-être encore plus le goût de Debussy car ce n’est pas tout à fait du Debussy ! Le musicologue Robert Orledge, qui pousse la passion jusqu’à une certaine loufoquerie so british, s’est lancé depuis 2001 dans une entreprise de fan informé : étendre le répertoire, tant pianistique qu’orchestral, d’un…

Pas la première foi

  Croire ou ne pas croire, telle est la question que ne se pose plus Jann Halexander. Invité à l’accompagner une fois de sus, je crée do et quelques autres notes sur un piano plutôt exotique. Un peu de musique vivante quand le gouvernement tente d’assassiner la culture : youpi.    

Pas encore morts

  Jann Halexander m’invite à ploum-ploumer sous sa voix pour quatre chansons d’un concert diffusé en livestream sur FB. Ce n’est plus le luxe des vraies salles de concert avec un public chaud bouillant, mais c’est déjà de la musique vivante, partagée avec les quelques spectateurs qui ont pu obtenir les places disponibles pour le…

Georg Philipp Telemann, Fantaisies et canons par Fabrice Ferez, VDE-Gallo

  De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et un peu plus : c’est ce qu’il faut, à l’heure où le disque physique est réputé agoniser, pour en proposer un, au hautbois solo, et avec (surtout) du Georg Philipp Telemann au programme, compositeur qui n’est pas réputé comme le plus sexy et passionnant des noms…

Let’s feel saxy

  Le problème, avec le sax, c’est que les gens de tout sexe le vivent comme une obsexion. Sinon, vu de la scène, c’est plutôt cool.        

Jean-Luc Thellin, Intégrale Bach 4, Organroxx

  Aujourd’hui, nous comptons conter la suite de l’histoire d’une intégrale développée autour d’un label neuf, organophile et (trop ?) éclectique. Indifférent à la concurrence mais ni ignorant des précédents marquants ou des actuels à forte résonance médiatique, ni inconscient devant la tâche ni les références, sans l’appui des grands médias mais avec celui de…

À deux ou à quatre

  Soul and groove, deep with beat: « Voici ton score et tes partners, mettez du feeling. » Le reste est saxophonique.    

Travaillons, prenons de la peine

  Chacun le sait, le gouvernement français est une bande de gougnafiers sans vergogne. Tout acte posé en faveur de la culture est donc un coin enfoncé dans le bide monstrueux de ces salopards. Au jour le jour, à notre mesure, en jouant, en créant, en répétant, en enregistrant, nous continuons à lutter contre ces…

Caroline Boissier-Butini, Concertos et Divertissement pour piano, VDE-Gallo

  Comme le souligne le livret d’Irène Minder-Jeanneret, incluant des feuillets à la fois intéressants car documentés et grotesques voire fats car pratiquant la ridicule écriture inclusive, Caroline Boissier-Butini, contrairement à « beaucoup de ses contemporain-e-s » (hahaha),  a eu de la chance. Des chances : née parmi les riches Genevois, elle a bénéficié d’une…

Un shot d’énergie

  Maladies. Fermeture des lieux de culture. Haines poisseuses. Froidure mouillée. Mais toujours la musique et sa pulsation roborative, ici rendue par la grâce de Jasmina Kulaglich pour le concert « Y a d’la joie » du festival Komm, Bach!.    

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 2/2)

  Après une première galette rendant gloire à l’œuvre pianistique d’Olivier Penard, Orlando Bass remet le couvert dans un même coffret – magnifiquement capté par Christophe Germanique – pour donner à ouïr quelques spécimens de son catalogue personnel, en l’espèce un grand cycle de 40′ et une rhapsodie de 15′. 2. Orlando Bass Le cycle…

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 1/2)

  Enregistré avant et après le Premier confinement, le premier double album d’Orlando Bass, sponsorisé par la Banque populaire et porté par le label polonais Dux, s’éloigne résolument des standards du genre. Ce n’est pas un double récital réuni en coffret, car les deux compositeurs ici présentés revendiquent des affinités jusque dans leurs divergences ;…

Sabine Weyer, « Mysteries », Miaskovsky + Bacri (Ars)

  L’intérêt d’un disque physique est, entre autres, de mettre à disposition de l’auditeur un livret. Celui qui orne le nouveau disque de Sabine Weyer ne renâcle pas devant des postures grotesques, telle la chanson connue qui se fredonne ainsi : « La musique de Nicolas Bacri, c’est quand même pas la merde contemporaine comme en…

À la recherche du salut

  On n’est pas près de s’incliner devant les ordures qui assassinent la culture, fussent-elles pharmaciennes sarkozystes reconverties dans la télé de merde puis dans le lèche-culisme profitable (comme quoi, y a une cohérence). En revanche, d’un salut à la Vierge avec la soprano américaine Jennifer Young, on ne sera jamais marri.     Communiqué…

Bonet + Mompou, « Résonances » (VDE-Gallo)

  Il n’y a pas que les imbéciles heureux qui sont nés quelque part : cela arrive aussi à des compositeurs voire à des musiciens de talent. Narcís Bonet (1933-2019) et Frederic Mompou (1893-1987) sont nés à Barcelone, où la pianiste, pédagogue et artiste Ester Pineda a étudié et même joué devant Mompou en personne….

Monuments à notre aune

  On essaye. On propose. Et, parfois, quand le thème est « y a d’la joie », ça peut donner une suite déclinant la « Joie minaudante », donc : la réception d’une nomination prestigieuse ; la célébration éclatante de la nouvelle ; la chanson de la modestie touchante et bien élevée ; le désir de reconnaissance submerge peu…

Jean Muller, Les Sonates pour piano de Mozart, vol. 3 (Hänssler)

  Parmi les pianistes les plus impressionnants, Jean Muller tiendrait le menton à beaucoup de vedettes survendues par majors ou médias. Pourtant, le grand gaillard n’a rien d’un bûcheron ou d’un showman. Appuyée sur un savoir-faire à toute épreuve, sa musique semble résonner de l’intérieur, à l’abri des paillettes et des « surjeux ». En témoigne le…

À l’allemande

  Un peu de légèreté, de cristalline attitude et de fantaisie pour disperser et dépenser un peu de joie. C’est signé Ludwig van B. by Jasmina Kulaglich pour le festival Komm, Bach!.    

Franz Liszt, « Années de pèlerinage » par Michele Campanella (Odradek, 3/3)

  Avec profondeur, Michele Campanella nous prévient dans le livret : avec la troisième année de pèlerinage, on ne va pas mourir de rire. L’heure est à la maturité sinon à la vieillesse… voire au mysticisme. Si un tube se love dans les cinquante minutes de l’année, l’essentiel de cette musique est « écrite non plus…

Franz Liszt, « Années de pèlerinage » par Michele Campanella (Odradek, 2/3)

  Après la première étape, l’aventure pèlerinique continue via les beaux-arts, la voix et l’écriture. En effet, c’est ce triptyque qui structure les sept épisodes de la Deuxième année de pèlerinage de Franz Liszt (S. 161), précédant chronologiquement la première année mais lui succédant dans l’ordre des recueils. À une première année essentiellement paysagère, succède…

Au bord de nos rivières

  « Reprendre » Michel Bühler, c’est dire et chanter. Ensemble. Partager, ne serait-ce que pour contrer l’écrasement de la culture et des gens, activité sordide dont se délectent les gougnafiers qui nous gouvernent. « Reprendre » Michel Bühler, c’est lutter dans la joie. Et pour 2021, on verra bientôt.    

Un éloge de la conserve

  Petites et grandes joies, extases ou gourmandises, réelles ou imaginaires, puissiez-vous demeurer. Allez, parfois, quoi. Un peu. Sans déconner, ça serait sympa.    

Devenir une même forêt

  La poésie de Romain et Mélanie. Offerte au festival Komm, Bach!, partant, à nous tous. Rien d’exceptionnel. Donc tout d’exceptionnel : le cadeau, l’émotion, la simplicité apparente, la respiration. À l’échelle du monde et de la start-up nation, reconnaissons-le, rien. Entre nous, la vie, en somme, comme l’illustre la pizzaphoto de Jacques Bon.  …

Pas de leader, juste désert

  De l’air. Des airs du désert. Lâchés lors du dernier concert autorisé dans une salle de spectacles, le 29 octobre 2020. Une chanson géographique du voyageur Michel Bühler, un peu saucée à ma façon, rien de plus. Une respiration. En passant.