Élégance de la suspension

Après avoir faufilé la « Rêverie » de Debussy, Jasmina Kulaglich a déniché celle de Borodine. Un délice de finesse techniquement remarquable, musicalement saisissant et humainement éloigné du m’as-tu-vuisme si prompt à résumer la musique à de la mécanique circassienne plaquée sur du vivant. Une belle façon de raconter une autre histoire. Retrouver le concert en intégralité…

Sans complexe

Le groove peut-il avoir du corps ? Pas sans talent. La capacité de Hannah Holman à poser les notes du vénérable JSB sans les alourdir, à respecter le tempo sans se contraindre, à oser la tenue comme le détaché sans se figer laisse penser que la dame en a un p’tit plus qu’un p’tit chouïa….

Miracle du songe

Avez-vous remarqué comme, en rêve, tout semble couler de source – au point que notre marge de manœuvre est digne d’une version démo de jeu vidéo ? Avec les grands pianistes, c’est un peu pareil : quoi qu’ils jouent, ils donnent cette impression de fluidité qui vous suggère l’idée que c’est facile. Alors que c’est…

La rentrée a du bon

Pour lancer la cinquième saison du festival, portée par le design renouvelé de Marie-Aude de la Serve (http://www.studio-m-a.com/), coup double pour les Journées Européennes du patrimoine. À 18 h, visite commentée du patrimoine – en l’espèce, l’orgue de Saint-André de l’Europe, ouverte à tous les curieux, dans la mesure des places disponibles (30). Et, à…

Une courante pas habituelle

Il est rare que la vision d’un pré qui somnole au soleil ou le fredon d’un chat qui ronronne donne envie de se remettre à la zumba ou d’aller défier un cheval sur 200 m de sprint. Bien que la probabilité de telles pulsions soit plutôt faible dans mon petit for intérieur (mais je ne…

Jean envoie Dubois

Inviter un Dubois à un festival d’orgue-et-pas-que sans inviter Théodore et sa toccata, c’est une provocation que nous étions fiers de renouveler lors du Grand Confinement. L’un des plus grands chanteurs français avec du texte (et sans sponsor médiatique), de la musique, de la personnalité et du grouve varié, est désormais un habitué de l’événement…

Let’s dance (with grace)

Un peu de légèreté sérieuse avec ce nouvel épisode de la Quatrième suite pour violoncelle claquée par la musicienne américaine Hannah Holman – qui connaît bien la danse pour être membre de l’orchestre du New York City Ballet – pour le festival Komm, Bach!. Ceux qui souhaitent esquisser quelque chorégraphie adaptée peuvent bien sûr s’y…

Éloge de l’arc-en-ciel

Un tube rarement donné en version orgue et soprano ? C’est la proposition de Jorris Sauquet et d’Emmanuelle Isenmann, chargés de nous raconter une autre histoire. Une autre transcription, donc. Et l’espoir d’un autre monde, à condition que nous dénichions l’arc-en-ciel indispensable. Dans le carquois où nous fourbissons nos armes contre les dangers permanents de…

L’ouverture du rideau

Parmi les six joyaux de la couronne violoncellique, Hannah Holmann a prélevé le quatrième qu’elle a égrené au long du premier concert intitulé Racontez-moi une autre histoire, enregistré, monté et diffusé pendant le Grand Confinement Universel. En voici le Prélude, solide et sinueux comme une danse hypnotique chargée de nous faire basculer dans le mystère…

… explosante-mouvante

Pendant le Grand Confinement Universel, David Sampson et Brett Douglas Deubner ont fait cadeau d’une Première mondiale au festival Komm, Bach! que je phagocyte avec une touchante modestie. Cet événement persistant tient à brasser un répertoire large allant de jadis aux aujourd’huis en passant évidemment par JSB. Dans la tradition des pièces contemporaines volontiers accueillies…

Splendeurs du confinement

La violoncelliste Hannah Holman, de l’Orchestre , claque vec sa « partenaire de quarantaine » un gros mouvement d’une magnifique sonate de LvB. Gratis pro Deo et pour les invités du festival Komm, Bach!, vous compris. C’est chouette, donc on partage pour faire passer le message. Site de Hannah : https://www.hannahholmancello.com/. Site de l’orchestre : https://www.nycballet.com/discover/our-orchestra.  …

Truc pour vieux

Le petit lutin du festival Komm, Bach! (le rôle du lutin étant définitivement dévolu à Julien Bret, le rôle du petit lutin était libre et désormais occupé) a souhaité claquer son tube avec son style particulier : une virtuosité discrète, toujours plus cachée que crachée. C’est fin, c’est joyeux, et ça ouvrait avec gourmandise le…

Un temps pour soie

  Le retour de la canicule n’y pourra mais : le beau, même so russian, n’attend pas l’hiver pour nous faire vibrer. Explorant leurs – donc nos – paysages intérieurs, Anna Homenya et Dmitri Ouvaroff nous offraient, en plein Grand Confinement, une plongée dans l’imaginaire médiévialisant d’un Glazounov fantasmant un ménestrel très personnel. C’est beau,…

On vous fait de gros bis

Après avoir secoué le théâtre du Gouvernail avec ses chansons chaudes et colorées, en coplateau avec Jann Halexander, Claudio Zaretti concluait le set du 9 juillet en reprenant un titre qui, officiellement, ne fait pas partie de ses golden hits mais, en vrai, si.    

Points de suspension

  Défricheur de répertoires rares, contemporains et souvent minimalistes, Nicolas Horvath explore avec gourmandise les trouvailles de jeunes compositeurs à qui il offre une vitrine luxueuse. En témoigne cette proposition de Melaine Dalibert, mise en valeur – pour le concert des Paysages intérieurs – par un jeu associant concentration et velouté.    

Nicolas Horvath, The Tapes Years (1/6)

  Deux péristyles à cette manière de critique. D’une part, parler de Nicolas Horvath, personnage récurrent de ce site. Le zozo au brushing est un pianiste virtuose, entendu dans le monde entier, coutumier de la Philharmonie de Paris et interprète d’innombrables ou presque disques allant de Liszt à Glass en passant par Czerny et Satie…

Architecture ferroviaire

  Grosse ambiance sur le dance floor. Voilà quelques jours que, presque sans partage, Claudio Zaretti squatte la play-list de ce site avec des chansons pimpantes. Pour ce jour, il explore un de ses vieux paysages intérieurs, évoqué via la chanson « Dans les gares » qui fait partie de celles que j’aime particulièrement, dans son répertoire,…

Éloge du p’tit coin

Et voilà. La folie Claudio Zaretti reprend. Cette fois, en trio, il est convoqué au coin. Une version inattendue et toute en suspension. Puisse-t-elle vous plaire !    

On the road forever

  C’est notre série Claudio Zaretti, faut croire. De quoi froisser sans doute la modestie irrémédiable de Mr Z. Cette fois, voici une fredonnerie sur la circulation et les croûtes – sur la vie d’artiste, donc – qu’il a offert au festival Komm, Bach! pour le concert YouTube du Grand Confinement intitulé « Paysages intérieurs« .  …

Envole-moi sans aile

Aller à l’hôtel implique-t-il d’enlever son sous-tif ? Là où résident de vieilles stars, peut-on vivre de belles amours ?  La modulation est-elle le sempiternel avenir de la chanson ? Réponse avec ce fameux et pétillant single de Claudio Zaretti.    

RIP, en mieux

Let’s rest in peace before we die. If great music may help, welcome.    

Avec Jann Halexander à Angers, 3 juillet 2020 (2/2)

Tous, nous avons nos petites appartenances. Tous, nous sommes donc un peu mulâtres. C’était le sens du tour de chant « Revivre. » dont tantôt s’ouvrit le premier volet.     Demeure ce paradoxe : comment être et mulâtre et de quelque part en priorité ?     Peut-être manière d’explication : nous ne sommes que d’où…

… and nothing else matters

  C’est un peu l’avantage du clavecin. D’emblée, t’es hors jeu. Dans un monde autre. Inactuel, quelque moderne soit ta musique. Et ça, dans un « écosystème culturel » obsédé par l’actualité, réelle ou fantasmée, mazette, ça fait du bien. Par exemple, quand Anna Homenya incarne digitalement les grooves du sieur Couperin, ça donne cinq feelings différents…

Dandinons-nous

  Pour la première fois, la « Chanson des îles » de Claudio Zaretti, fagotée en trio avec Jann Halexander et votre serviteur. Et le public pour se dandiner avec nous.     C’était une joyeuse façon de prolonger la relance post-Grand Confinement, qui suscita cet entretien…  

Invitation à la lévitation

  Quand un grand virtuose joue la musique qu’il aime, parfois, on se dit que tout le monde pourrait la jouer. Puis, quand il la joue, on se dit que l’on s’est bien trompé, y a quand même de la plus-value dans l’air. Nicolas Horvath fait partie de ces frustrateurs. Malgré nous, on s’en réjouit….