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Aimer bien : projet sélectif

Saluts à la fin de « Tout est un possible ». Claudio Zaretti, Jann Halexander, Pierre-Marie Bonafos et son bonnet, Sébastyén « le clown » Defiolle et son chapeau, Bertrand Ferrier au théâtre du Gouvernail(Paris 19) le 19 mai 2025. Photo : Rozenn Douerin.

Parfois, on met en ligne des extraits de concert en pensant : « Bon, ça s’est bien passé. » Parfois, on met en ligne des extraits de concert en pensant : « J’aurais pu être meilleur, mais quelque chose se passait, tant pis pour les bafouillages et les problèmes de son. » Dans les deux cas, on partage

  • des souvenirs,
  • des instantanés,
  • des histoires,

et on assume de reporter la perfection à une autre fois. Voici donc l’histoire partagée à la fin de la set-list principale de Tout est un possible, tour de chant donné au théâtre du Gouvernail le 19 mai 2025.

 

Éclats de rires divins, deuxième série : le rire qui console – 1/4

Collégiale de Montmorency à la nuit tombante, le 21 juin 2025. Photo : Rozenn Douerin.

Pour conclure le récital sur Le Rire de Dieu, donné en la collégiale de Montmorency le 21 juin 2025, j’avais choisi d’improviser une symphonie bigarrée « autour de quatre rires de Dieu ». Le premier mouvement, intitulé « Le rire qui console », évoque une « note sur le rire » de Marcel Pagnol, selon laquelle « Dieu a donné aux hommes le rire pour les consoler d’être intelligents ». Bien que cette consolation ne soit guère utile à une grande partie de l’humanité, la punchline explore avantageusement le désarroi lié à la lucidité et l’abîme qu’il ouvre dans l’esprit de celui qui le vit. J’aime bien l’idée

  • que le rire n’est pas réductible à la joie ;
  • qu’une métaphysique du rire est nécessaire, d’autant plus que « métaphysique du rire » ressemble à un oxymoron tant le rire, aussi bienfaiteur soit-il, est souvent lié à l’éphémère et au futile, pas au transcendantal – or, un oxymoron, c’est rigolo ;
  • que le rire est moins un cadeau de Dieu qu’une compensation offerte par le mythique big boss à sa créature afin de pallier les inconvénients de sa capacité à réfléchir, même si moult individus semblent avoir de la peine à se souvenir de ce superpouvoir.

L’improvisation s’ouvre donc sur une claudication qui évoque le désarroi métaphysique considéré ab initio non comme un gouffre abyssal mais comme

  • un petit truc qui cloche,
  • une écorchure dans l’évidence,
  • une très frêle fêlure relevée sur le mur des certitudes.

Cette découverte

  • résonne,
  • se déforme,
  • revient à la charge

façon envie de gratter une croûte qui fait mal : on sait que ça va saigner, mais impossible de s’en empêcher. La petite musique du doute et de l’incompréhension

  • s’harmonise,
  • se colore différemment,
  • s’amplifie peu à peu puis
  • semble, ô folie, chercher une explication à la bizarrerie du monde.

Résultat ? La question posée par l’observation devient obsédante, façon sparadrap du capitaine Haddock. Aucun angle, aucun plan sonore de l’orgue ne semble en mesure d’apaiser l’angoisse qui monte.

  • Les saccades liminaires deviennent les éclats d’un rire nerveux.
  • Les rares interstices plus calmes ne sont qu’attente du prochain éclat dont l’intelligence a besoin.
  • L’explosion finale laisse entendre un rire puissant dont la vocation consolatrice n’épuise pas la féroce inquiétude que l’intelligence sait souvent distiller.

Laissons cette inquiétude aux gens intelligents, s’ils existent, et, pour eux comme pour les autres, ainsi que chantait Ben Sidran, let’s turn to the music !

 

 

Écouter le monde qui respire

Photo : Kuhuru Company

Il est des souvenirs tristes qui charrient avec eux des souvenirs heureux – et réciproquement. Ceux dont parle, ceux que l’on tait. Ceux que l’on évoque, ceux que l’on refoule. Au milieu coulent des chansons, dont celle-ci, fredonnée le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail (Paris 19), lors de la première de Tout est un possible.

 

Éclats de rires divins, première série : la joie obligatoire – 5/5

Détail d’un vitrail de la collégiale Saint-Martin de Montmorency (Val-d’Oise), le 21 juin 2025. Photo : Rozenn Douerin.

 

La Suite fantasque improvisée autour de cinq rires de Dieu ouvrait mon récital du 21 juin en la collégiale Saint-Martin de Montmorency, et s’achevait sur une improvisation autour de l’injonction christique :

Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse !

L’injonction lâchée par Jésus dans l’évangile selon saint Matthieu, au chapitre V, verset 12, est doublement paradoxale. « Réjouissez-vous ! », déjà, est un ordre curieux. Se réjouit-on sur demande ou par obligation ? Mais ce n’est pas tout ! L’impératif surgit après une série de déclarations contradictoires, décrivant des béatitudes où

  • les larmes,
  • les persécutions (par deux fois),
  • les insultes et
  • les calomnies

sont censées rendre « heureux » ceux qui les affrontent ou, moins fiers-à-bras, les subissent. Pour le dernier épisode de cette Suite fantasque improvisée autour de cinq rires de Dieu, je voulais terminer avec une réflexion musicale autour de cette tension propre à la jubilation en général et au rire en particulier, autour de constats simples :

  • le rire porte ceux qui rient et horripile ceux qui ne rient pas ;
  • si le rire allège les rieurs, il engonce et agace les autres ;
  • le rire transforme le réel mais pour quelques secondes seulement.

L’improvisation part donc de l’injonction de réjouissance en la transformant en mantra. Le ressassement du « Réjouissez-vous ! » sature le discours moins par insincérité que par conviction que de la répétition de l’injonction naîtra l’allégresse exigée. Dès lors, l’obligation

  • de la bonne humeur,
  • de l’optimisme,
  • de la conformité au rythme des gens épanouis

envahit peu à peu les registres donc se teinte d’inquiétude : comment garder ce joyeux principe dans le biotope hostile de la vraie vie ? Sur le métal du rire, l’obligation agit comme une corrosion galopante. La joie rieuse devient fake et envahit tout, désarticulant le projet même de joie. Désormais, semble glisser Jésus, il faut se réjouir de ses avanies (et framboises), alors allons-y. Le tambourin devient

  • marche militaire,
  • procession funèbre, voire
  • requiem décadent.

Dans de derniers éclats de rire, le monde explose. Et alors ? Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse ! Qui sait si notre récompense ne sera pas grande dans les Cieux ?

 

Charme de l’ancien

Pierre-Marie Bonafos le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail (Paris 19). Photo : Rozenn Douerin.

Au cours du spectacle Tout est un possible, fomenté le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail, la chanson elle-même était sur la sellette. Pourquoi. Comment. Pour qui. Il n’y avait pas de réponses. Juste des manières différentes d’aborder les questions qui montaient. Et quelques featurings pour nourrir la méditation.
Parmi ceux-ci, Pierre-Marie Bonafos est venu poser quelques notes sur une nouvelle chanson intitulée « La vieille chanson ». Ça n’est pas resté longtemps un paradoxe : une fois chantée, la tune était en effet devenue une vieille chanson en regard de celles qui commençaient déjà à pointer le bout de leurs fredonneries. Voici donc la première apparition publique d’une chanson âgée, ancestrale, vintage dès son inauguration !

 

Éclats de rires divins, première série : face à l’ennemi – 4/5

Collégiale Saint-Martin de Montmorency (détail) rosie par le soleil d’été, le 21 juin 2025. Photo : Rozenn Douerin.

Ce 21 juin 2025, en la collégiale Saint-Martin de Montmorency (Val-d’Oise), j’ai donné un récital autour des rires divins. Il s’ouvrait par une Suite fantasque improvisée autour de cinq rires de Dieu. Vient de résonner la troisième improvisation où le rire de Dieu se moque des hommes qui aspirent à se libérer de leur Créateur. J’ai décidé de prolonger ce rire qui préfigure le châtiment divin en le rapprochant du rire que ses ennemis inspirent à Dieu, et qui résonne régulièrement dans l’Ancien Testament. Pour cela, j’ai réutilisé plusieurs éléments impliqués dans la précédente improvisation tout en les modifiant plus ou moins légèrement :

  • le cornet résonne dès les premières secondes, mais il est inclus dans un plein jeu plus solennel ;
  • le motif que l’explicit de la troisième improvisation martelait est à nouveau impliqué, mais réharmonisé de façon multiple ;
  • le développement utilise peu à peu les quatre plans sonores (trois claviers + un pédalier), comme dans la dernière partie de la troisième improvisation, mais, cette fois, ceux-ci n’offrent que de légères différences d’intensité et de couleur.

La similitude entre l’impro 3 et l’impro 4, ici racontée, évoque la continuité du rire d’un Dieu pour qui les ennemis et les insolents ne sont que fétus de paille « car son jour arrive », comme le stipule le psaume 36, verset 13 ; les différences poursuivent la narration et évoquent d’autres aspects du rire divin.

  • En tournoyant obsessionnellement autour d’un motif, l’improvisation fait résonner la pérennité de la rhétorique du rire moqueur divin dans les textes vétérotestamentaires.
  • En corrompant petit à petit le leitmotiv, l’orgue tâche d’évoquer le moment où Dieu passe du mépris presque amusé à l’éclat de colère dévastateur – à nous,
    • dissonances,
    • claudications,
    • accélérations et
    • foucades.
  • En proposant une dernière partie plus déchiquetée, la musique évoque les essais et erreurs de l’homme pour se concilier Dieu ou se réconcilier avec lui.

La coda, explosive, propose un raccommodage triomphal : celui qu’a inventé le big boss et qu’a résumé saint Fulgence de Ruspe, dans une lettre lue pendant l’office du cinquième vendredi de Carême :

Quand nous étions encore ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils.

Parce qu’elle associe le Nouveau Testament à l’Ancien, la Bible transforme la rhétorique très récurrente de l’ennemi de Dieu en une apologétique paradoxale de l’amour divin pour l’homme, au sens où le créateur pourrait détruire sa créature – il l’a démontré – mais choisit de lui offrir une voie de salut. En ce sens, le rire est la préfiguration de la résurrection autant qu’il a pu être décrit comme le prélude du châtiment. Telle est la réflexion – résolument

  • plus songeuse que rigoureuse,
  • plus pointilliste que scientifique,
  • plus onirique que théologique –

autour de laquelle

  • volette,
  • musarde et
  • butine

la quatrième improvisation de la Suite fantasque, dont voici un souvenir.

 

Éclats de rires divins, première série : le rire des Cieux – 3/5

Collégiale Saint-Martin de Montmorency, côté sacristie (détail), dorée par le soleil d’été, le 21 juin 2025. Photo : Rozenn Douerin.

Le 21 juin, en la collégiale de Montmorency (Val-d’Oise), la nuit des églises était l’occasion de glisser un récital autour des rires de Dieu. La troisième improvisation de la Suite fantasque improvisée autour de cinq rires de Dieu s’enfilochait autour du quatrième verset du deuxième psaume, traduit

  • çà « Celui règne dans les cieux s’en amuse »,
  • là « Celui qui siège dans les cieux rit ».

Cette double proposition est signifiante car le deuxième psaume est résolument ambigu. Il a

  • un côté « vanité des vanités, tout est vanité », façon l’Ecclésiaste, où la finitude humaine est un assommoir poussant à la soumission désenchantée ; mais il a aussi
  • un côté « tout est foutu, donc carpe diem », poussant à la YOLO attitude et à la revendication d’une forme d’interdiction d’interdire.

Au début du texte est l’amusement insouciant. Double, l’amusement :

  • celui des hommes qui rêvent de vivre sans entrave ; et
  • celui de Dieu qui les regarde faire, bonhomme et gentiment moqueur.

L’orgue en rend brièvement compte, entre

  • rebonds toniques,
  • légèreté ornementée et
  • libération de la gravité.

Puis une première anicroche musicale laisse entendre que le carnaval risque de claudiquer un tantinet. Le ver est dans la pomme. Il grignote. Parfois à bas bruit, parfois comme une évidence dont il devient compliqué de dissimuler les dissonances. Le doute

  • s’insinue,
  • devient inquiétude,
  • contamine l’insouciance plus enfantine qu’infantile de l’incipit.

Le motif liminaire s’effiloche mais demeure reconnaissable, écho nostalgique d’un désir de libération et d’ivresse. Les cornets de l’instrument tentent de redonner de la vigueur à ce cri de ralliement des festoyeurs. Cependant, des secondes dissonantes semblent subir les vibrations du rire moqueur de Dieu.

Un bourdon de pédale, sourd, installé dans le tréfonds des grave évoque cette déstabilisation inquiétante, d’autant qu’il apparaît comme le seul élément stable dans cet épisode où

  • tournoiement vain,
  • ressassement obstiné et
  • entraînements grégaires

dessinent, en modifiant le tempo, un espoir désormais désespéré d’échapper à la pesanteur et à la fatalité humaines. Comme en écho au rire liminaire, j’ai volontairement laissé la fin de l’histoire doublement en suspens :

  • en fragmentant la coda et
  • en évitant de la résoudre.

L’efficience du rire divin est à la fois manifeste et contenue. Certes, elle a renversé l’insouciance et la révolte. Certes, elle a vaincu l’autodétermination anthropique et la volonté de démissionner les Cieux. Toutefois, elle ne l’a pas annulé. Le motif liminaire reste dans la tête. Il faudra

  • rire,
  • rire encore,
  • rire toujours,

mais ça ne suffira pas à dompter les créatures. Dieu ne s’y trompe pas. Après le quatrième verset du psaume, qui a inspiré cette improvisation, l’heure est

  • à la fracasse,
  • à l’humiliation,
  • à la brisure.

Dieu tout amour n’existe pas, s’il a jamais existé dans l’imaginaire juif. Soudain, Dieu tout lui-même parle aux hommes « avec fureur, et sa colère les épouvante ». Il enjoint à son fils de tout détruire avec son « sceptre de fer » ; il ordonne aux hommes de choisir entre se soumettre et « être perdus ». Dans la gamme du psalmiste, le rire était n’était rien de plus

  • qu’une note de passage,
  • une inquiétante bizarrerie,
  • une fausse note vite cautérisée.

Et dans le recueil vétérotestamentaire comme souvent, les meilleures blagues restent toujours les plus courtes. Ce qui paraît long, c’est le reste.

 

Réinventer l’âge de faire

Le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail (Paris 19). Photo : Rozenn Douerin.

 

L’avantage – ou l’inconvénient – de prendre de l’âge pour ne pas mourir tout de suite est de se poser des questions en grande partie inaccessibles à la jeunesse. Par exemple ?

  • Grandit-on jamais ou se contente-t-on de vieillir ?
  • Faut-il renoncer à devenir pour se résoudre à être ?
  • Quand cesse-t-on de se confronter à ce que l’on pourrait être pour se contenter de regretter ce que l’on aurait pu être ?

Voilà quelques-unes des pistes explorées à l’occasion du tour de chant Tout est un possible, fomenté le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail. Et l’une des réponses, concoctée avec l’aide de Claudio « Il Professore » Zaretti, était, ce jour-là, celle qui frétille ci-dessous.

 

Éclats de rires divins, première série : Isaac – 2/5

Le fronton de la collégiale Saint-Martin de Montmorency (détail) doré par le soleil d’été, le 21 juin 2025. Photo : Rozenn Douerin.

 

Pour méditer en musique sur « le rire de Dieu », titre du récital que j’ai donné ce 21 juin à la collégiale Saint-Martin de Montmorency, la suite fantasque qui ouvrait le concert déployait. Après le rire créateur, évoqué sur ce site le 21 septembre, le deuxième mouvement s’inspirait d’une phrase que l’on trouve dans la Genèse (XXI, 3) : « Abraham l’appela Isaac, c’est-à-dire : il rit. » À dire vrai, le rire d’Isaac est triple.

  • D’abord, il y a le rire d’Abraham quand on lui annonce qu’il va être papa alors qu’il a presque un siècle ;
  • ensuite, il y a le rire de Sara quand les trois voyageurs annoncent à son mari qu’elle va être enceinte ;
  • enfin, il y a le rire cristallisé dans le prénom d’Isaac.

Ce triple rire porte un nom : l’incrédulité, aka la lucidité. Le rire est le signe que l’homme a pris la mesure de Dieu. Il acte une distorsion du vortex dans lequel nous avons rangé notre réalité. Ce n’est évidemment pas la seule réaction qu’évoquent la Bible quand des personnages sont placés devant l’impossibilité d’intégrer la parole ou l’acte divin dans sa cosmologie. Par exemple,

  • Marie interroge ;
  • Paul s’effondre ;
  • Pierre ne comprend goutte ;
  • Thomas se rebelle, etc.

Ce nonobstant, le rire a ceci de particulier qu’il n’est ni un mot, ni un geste. Il est une réaction incontrôlée signalant l’inadéquation entre le langage, verbal ou gestuel, et un blast qui déflagre en un instant dans le rieur. C’est

  • un mécanisme de défense,
  • un réflexe de survie,
  • une saine panique pour ne pas se laisser submerger par l’idée que l’impossible est possible.

À travers la nomination d’Isaac, j’ai cherché à réfléchir musicalement sur ce rapport entre réalité de l’homme et réalité de Dieu. Le début de l’improvisation fait entendre une dichotomie entre le réel pesant qui nous écrase sur Terre (notes répétées et graves jouées plus ou moins fort à la pédale) et les fêlures qui, à la fois, laissent passer la lumière et nous déconcertent. Petit à petit, trois pôles

  • s’articulent,
  • se confrontent,
  • se mélangent et
  • se contaminent,

dissolvant pour partie les frontières entre

  • la gravité mutante,
  • les jaillissements aux sonorités changeantes et
  • l’harmonisation modulante d’un motif de six notes, comme si l’homme essayait en quelque sorte d’ingérer l’incompréhensible.

Jusqu’à la fin en suspens, j’ai tenu à conserver une part d’incontrôlé dans l’improvisation : impossible de parler

  • de saisissement,
  • d’incompréhension,
  • de fracturation du réel

en casant tout cela dans une structure

  • facilement décodable,
  • largement structurée et
  • essentiellement prévisible.

Voici le résultat.

 

Si peu demeure

Le 19 mai 2025 au théâtre du Gouvernail (Paris 19), pour le tour de chant « Tout est un possible ». Photo : Rozenn Douerin.

 

Depuis que j’ai admis que je ne serai pas Georges Brassens, l’espace des possibles chansonniques s’est ouvert. Pop ? Check. Chanson longue d’atmosphère ? Et pourquoi pas ? Assisté par le groove inventif de Sébastyén Defiolle, j’ai profité du tour de chant Tout est un possible pour propulser « Ou si peu ». Une histoire

  • d’odeurs,
  • de visages,
  • de paysages,
  • d’atmosphères avec ou sans gueule.

Et ça donne ceci.