Échos et murmures de Yannick Daguerre
Se souvenir joyeusement d’un musicien hors pair, décédé à 41 ans : tel est le défi du concert qui se tiendra ce vendredi 27 septembre, à 20 h, en la collégiale de Montmorency. Sept organistes et deux vocalistes (une chanteuse lyrique, un chanteur pas-lyrique) s’associent pour faire vibrer la mémoire d’un organiste, compositeur et artiste de variétés qui a durablement impressionné ceux qui ont croisé sa musique et encore plus ceux qui ont connu l’énergumène. Au programme :
- des œuvres de Yannick, dont un Ave Maria qui sera chanté par Auriane Sacoman, sa créatrice, et l’iconique Pastorius toccata, dont la partition est exclusivement disponible ici,
- des œuvres que Yannick Daguerre a jouées et enseignées à ses étudiants, dont le prenant triptyque Prélude, fugue et variation de César Franck et les impressionnantes Litanies de Jehan Alain,
- des œuvres qui résonnent avec la personnalité, les goûts et la singularité du personnage, dont une formidable transcription du prélude des Gurre-lieder d’Arnold Schönberg,
- un clin d’œil au tropisme “variétés” qui battait aussi dans le cœur et l’activité du virtuose classique qu’était Yannick Daguerre, et
- des improvisations tourbillonnant autour de thèmes classiques, funk ou pop fomentés par le héros du soir,
le tout sur le grand orgue de la collégiale qui était la fierté du trublion, et en 1 h 15 de musique.
Aux manettes,
- des collègues val-d’oisiens du monsieur (dont Vincent Crosnier et Vincent Rigot, habitués des claviers de Saint-Eustache du temps de Jean Guillou),
- de jeunes organistes exceptionnelles comme Esther Assuied ou Catherine Gouillard, qui fut l’élève du maître, et
- des voix très différentes qui habilleront le vaisseau Saint-Martin de Montmorency de leurs vibrations et spécificités (cliquer sur l’image infra pour agrandir le programme).
Même s’il est autorisé de remplir les corbeilles à disposition – notamment de billets de deux cents euros – afin de rembourser les frais (graphisme, édition d’affiches, SACEM, impression de programmes…) voire contribuer à défrayer en partie les musiciens, l’entrée est libre, la sortie aussi – comme l’était, farouchement, le sieur Yannick Daguerre.