Une règle de trois

Le 14 juin 2025, en l’église Saint-André de l’Europe (Paris 8). Photo : Bertrand Ferrier.

 

C’est un détail orthographique qui ne s’entend pas : les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (sans virgule), et non « aux noms » de ceux-ci car, stipule l’article 233 du Catéchisme de l’Église catholique (Mame/Plon, 1992, p. 59) dans un concours de majuscules,

il n’y a qu’un seul Dieu, le Père Tout-Puissant et son Fils unique et l’Esprit Saint : la Très Sainte Trinité.

L’improvisation du samedi soir où ce trinôme était célébré travaillait donc

  • autour du chiffre 3 (si le motif principal s’étend sur sept notes, autre chiffre symbolique de la perfection, le « 3 » guide
    • les intervalles principaux de résolution,
    • la prééminence d’un rythme ternaire,
    • le nombre de voix et
    • la construction de l’improvisation),
  • autour de l’émergence du dogme quand Jésus le révèle à ses disciples, et
  • autour du mystère de cette unité tripartite, via le dialogue entre
    • dissonances (multiplicité) et consonances (unité),
    • contrastes (multiplicité) et stagnations (unité),
    • discontinuités thématiques ou chromatiques (multiplicité) et itération d’un motif obsessionnel (unité).

La coda fond ces dialogues au creuset de la majesté organistique. Résultat ci-d’sous !

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