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Samedi 9 mai, à 20 h 30, deuxième édition des concerts Komm, Bach! sur YouTube suite au succès de la première édition.

Le thème

Splendeurs de la catastrophe

Le pitch

Les compositeurs ont toujours réagi à des catastrophes d’ampleur variée, transformant l’effondrement en beauté. Ainsi, la guerre, la mort, la fin d’un amour ou la perte d’un sou ont été mis en musique. D’autres bouleversements secouent le répertoire : compositeurs disparus à la fleur de l’âge, partitions inachevées ou gloires posthumes liées à des fakes – l’Adagio dit d’Albinoni ou l’Ave Maria dit de Caccini en sont des exemples célèbres.
Enfin, des bouleversements pragmatiques peuvent être constitutifs d’un morceau. Pensons aux conditions de composition de certaines pièces, tel  le « Quatuor pour la fin des temps », ou aux accidents instrumentaux comme ces notes coincées qui inspirent à Jehan Alain la « Berceuse sur une note qui corne ». En s’appropriant librement l’idée de « catastrophe », les artistes de ce concert illustrent, à leur manière, comment la musique peut, parfois, sublimer les bouleversements intimes et extérieurs – jusqu’à, peut-être, inspirer positivement ceux qui l’écoutent et se sentent, eux aussi, bouleversés.

Le contexte

Le projet s’inscrit dans le cadre du festival Kom, Bach!, fondé en octobre 2016 pour célébrer le come-back de l’orgue après restauration… et la musique de Johann Sebastian Bach. Environ 21 concerts par saison, du 21 septembre au 21 juin, constituent le « plus petit festival international d’orgue-et-pas-que », sis physiquement en l’église Saint-André de l’Europe (Paris). Ces concerts veulent être accessibles aux mélomanes (seuls de grands musiciens y sont programmés) comme aux curieux, car ils sont

  • courts (en général 1 h 10 maximum),
  • variés (morceaux de durée et d’esprit contrastés, compositeurs métissés, instruments changeants – de l’orgue seul à l’orgue associé avec un chœur, un saxophone, une bombarde, un ensemble de cuivres, un récitant, un film ou des lumières créées pour l’occasion, par ex.),
  • clairs (un programme détaillé est offert aux spectateurs),
  • intrigants (récitals retransmis sur écran géant),
  • gratuits (à l’entrée et à la sortie) mais drôlement biens quand même.

Depuis la création du festival, 81 concerts ont été donnés.
Cependant, en raison du Grand Confinement, les concerts vivants sont momentanément annulés. Pour que la musique ne s’arrête pas au gré des décisions opportunistes prises par le gouvernement, des artistes invités se mobilisent et, autour d’un thème proposé par le programmateur, enregistrent des pièces spécialement pour l’occasion… donc en mode confinement. La Première YouTube de l’événement est diffusée à l’heure initialement prévue pour le concert physique – donc le samedi 9 mai à 20 h 30 tintinnabulantes.

Au programme

Bach, Borodine, Božiċ, Eötvös, Hindemith, Khatchaturian, Kirchner, Messiaen, Mozart, Schubert, surprises et improvisations.

Avec la participation de

Vincent Crosnier (orgue), Jean Dubois (chanson), Cyrielle Golin (violoncelle), Jasmina Kulaglich (piano), Jean-Luc Thellin (clavecin) + un caméo du quatuor Akos. Présentation des artistes à venir !
Avec, en back-up technique et arty, la musicienne, femme de lettres et néanmoins vidéaste Esther Assuied, le graphiste Ludovic Nowicki et, en feat., Rozenn Douerin la cadreuse live du festival. Et, peut-être, vous derrière l’écran !