Blogadmin

Voilà

Le plus important, dans la vie : être mené 860 à 970 à la belote et gagner 1010 à 980. Le reste, c’est du coloriage.

C’est bien ma veine (cahortique)

Photo : Rozenn Douerin

L’avantage de vieillir, c’est que c’est un prétexte très digne pour ouvrir de bonnes bouteilles. L’avantage de Bertrand Ferrier, c’est qu’il est de toute façon très fort pour inventer des prétextes de ce style.

Pâques is not dead

Que l’on croie au bienfondé de la religion ou que l’on pense qu’elle ne sert qu’à produire, parfois, entre deux rafales, de véritables cheffes-d’œuvre, ce qui n’est pas si mal, on peut venir kiffer la vaillebe grâce à elle ce samedi, puisqu’il s’agira, de facto, de véritable cheffe-d’œuvre. Au programme, de magnifiques zeuvrpourorg, sous les doigts de l’experte Valérie Capliez, en guise d’introduction au Stabat mater propulsé par deux artissses de haute volée.
Bon, faut l’avouer, y a un défaut, mais un gros : c’est gratuit. C’est donc sûrement tout pourri. Vaut mieux aller payer pour entendre la même partition dans une interprétation hasardeuse et bestofisée à la Sainte-Chapelle. C’est sûr. Sinon, vous pouvez venir à Saint-André de l’Europe vu que c’est là qu’ça s’passe, si si, t’as vu ou bien, wesh gros.

Trilogie de mai, 3

Do you know the meaning of « feu d’artifice » ? Certes, ce n’est pas le bouquet final du Festival Komm, Bach!, sauf que, pour proposer un mois de juin esssseptionnel, on a préparé un dernier concert de mai fa-bu-leux ! Au programme de ce concert, quelques-uns des plus précieux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris (on nous en promet trente à quarante, mine de rien), même si le conservatoire fait la moue lorsque l’on parle ainsi de nos invités. On retrouvera, en à peine plus d’une heure, la fine fleur des rganissses élevés par Sylvie Mallet, les plus belles pousses de la classe de Philippe Ferro, et la maîtrise de Paris sous la direction de madame Edwige Parat elle-même, pour un programme Bach (Festival Komm, Bach! oblige), et best of musique du vingtième ou quasi : Vierne, Fauré, Alain, Langlais et Dupré.
Un projet considérable, mobilisant des dizaines de virtuoses en formation et néanmoins déjà grands zicosses, autour de l’orgue de Saint-André… mais pas que. Plus qu’un récital à plusieurs, une expérience. Louper ce moment serait autant un choix qu’une faute méritant coup franc, pénalty et carton rouge (au moins) ! Pour l’éviter, avec postrophe, rdv sur Facebook !

Trilogie de mai, 2

Jouer les deux grands Bachs (JS et CPE), bifurquer vers les transcriptions pyrotechniques de Guilmant, taquiner la musique de Debussy, transcrire le Charles Gounod symphonique, friser les fantaisies de Vierne et de Saint-Saëns, voire tirer les moustaches à Mr Widor himself : voilà le genre de récital que l’on vous promet aimable car virtuose, malicieux et intelligent.
Celui qui l’a fomenté est un gamin de 44 ans. Il venait d’avoir dix-huit ans quand il entrait en cycle de perfectionnement en piano (classe de Maud Garbarini au conservatoire de Corbeil-Essonnes) et remportait le prix d’honneur, degré Excellence, au concours Léopold-Bellan. Insuffisant pour lui. L’année suivante, il remportait le prix d’excellence dans la classe de Bruno Mathieu, au conservatoire de Melun. Dans la foulée, au CRR de Paris (alors Conservatoire Supérieur – CNR), il engrangeait les distinctions (Premier Prix du cycle supérieur de formation musicale, dans la classe notamment de Christine Morel) et les récompenses (Premier prix d’orgue au concours de l’UFAM, 1997 ; même sanction au Concours d’Île-de-France en 1999). Licencié en musicologie, il enseigne dans plusieurs conservatoires parisiens, réfléchit à une méthode de formation musicale avec son ex-prof Marguerite Labrousse, et grimpe comme titulaire dans quelques-unes des plus belles tribunes parisiennes : après Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, il est le patron des orgues de Saint-Honoré-d’Eylau.
Viendez l’applaudir, on s’ennuiera point ! Et, d’ici là, rendez-vous sur Facebook

Trilogie de mai, 1

L’un a écrit des milliers d’œuvres géniales et reste, quelque 333 ans après sa naissance, considéré comme le plus grand compositeur pour orgue. L’autre est l’un de ces singuliers serviteurs que le maître continue d’inspirer.
Formé par quelques-uns des plus grands maîtres de l’instrument (Jean Boyer, Michel Bouvard, François-Henri Houbart…), Bruno Beaufils de Guérigny obtient son premier prix dans la classe d’André Isoir, au Conservatoire National de Région de Boulogne. Après avoir parfait ses connaissances en Histoire de la musique au CNSM de Paris, dans la classe de Brigitte François-Sappey, il explore les arcanes du répertoire, allant des premiers frémissements de l’orgue aux frétillements contemporains. Il a notamment enregistré des disques pour Prestant et Forlane, où Balbastre, l’école de Nancy, Antonio Soler et le livre d’orgue de Montréal se taillent la part du lion. Cependant, il interprète aussi avec la même gourmandise Messiaen, Isoir ou Escaich. Spécialement pour notre festival, il a accepté un défi titanesque : proposer un florilège malin et brillant, en forme de miscellanées, de l’œuvre incroyablement éclectique de Bach – et en à peine plus d’une heure, s’il vous plaît ! Les précédents concerts à Saint-André de ce fou fougueux lui ont valu l’admiration du public, venu nombreux. Gageons que, cette année encore, ter in idem !
Entrée libre – Retransmission sur écran géant – Durée : env. 1 h 10. –
Rendez-vous sur
Facebook !

Du racket à l’anglais

L’une fut professeur d’orgue au Conservatoire à Rayonnement Régional de la rue de Madrid. L’autre lui succéda, au côté de Christophe Mantoux. L’une est la veuve du grand compositeur Jean Langlais. Toutes deux sont des habituées de l’orgue de Saint-André de l’Europe, et toutes deux sont reconnues comme des virtuoses capables de faire passer la musique avant toute chose. Avec un programme post-pascal conçu sur mesure pour l’occasion, ces deux grandes dames de l’orgue français que sont Marie-louise Langlais et Sylvie Mallet débaroulent pour le festival Komm, Bach!, armées d’une set-list associant brio et émotion, intérorité et pétillements. Leur récital d’une heure, à deux et quatre mains (et peids), sera « à entrée libre » (et sortie aussi, pour ceux qui ne peuvent ou ne souhaitent financer les artissses, c’est permis), avec retransmission live sur écran géant et frissons garantis. Alors, public, are you ready to rumble?

Tu sais que tu es rganissse quand, épisode 1…

[Projet pour une nouvelle série]

… on te dit « Voici le livret de la messe » et que tu grimaces car il n’y a pas d’eucharistie.
… un futur mari te dit : « Y a une chorale de Bach que ma femme aime bien. »
… on te dit : « Je vous appelle pour voir avec vous les chansons de mon mariage. »
… une maman te dit : « Au niveau référentiel baptême, je ne suis pas très aware. »
… on te demande : « Qu’est-ce que tu peux proposer pour ambiancer le truc, là, non ? »
… un fils de défunt te dit : « Je voudrais un morceau pas trop triste mais musical quand même. »
… un prêtre te dit : « Pour le baptême de cette après-midi, je ne sais pas si les baptisés seront là. »
… on exige que tu zécutes l’adagio de Bach.
… on te réclame le dadgio de Binoni et/ou la dernière chanson de Louane.
… on te demande : « Le chèque pour la paroisse, je le mets à votre nom ? »
… on t’a présenté comme rganissse et que quelqu’un t’a salué d’un : « Bonjour, mon Père. »
… tu proposes dix morceaux pour l’entrée d’un mariage et qu’on te dit : « C’est sûrement très bien, mais vous avez pas autre chose ? »
… un fiancé te dit : « Je vais épouser mon bébé, je veux un truc qui déchire. Ça vous parle ? »