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Nous irons partout ensemble

Bertrand Ferrier et un extrait de Claudio Zaretti à la librairie Publico (Paris 11). Photographe inconnu.

 

C’est un cri déchirant, sans doute le plus beau nocturne de Béatrice Tekielski, dite Mama Béa. Une histoire

  • de frontière,
  • de limes,
  • de rupture,

mais aussi d’embrasement comme la mort façon « Oncle Archibald » de tonton Georges B., où le mort part « bras d’sus bras d’sous » avec « la belle qui ne semblait pas si féro-o-ceuh, si féro-o-ceuh ». L’accompagnement délicat et ductile de Claudio Zaretti est une merveille. Le reste est proposition, sachant que Mme Tekielski m’a dit qu’elle adooooorait ce que je pouvais fomenter au clavier – dont je ne joue pas ici – mais qu’elle trouvait que ma façon de chanter était « de la merde ». Donc ne la jugez pas sur ce machin, même si je crois que, à sa façon, ça se tient, sinon ce ne serait pas là, mais à l’aune de sa version créatrice !

 

Touche pas à ma substance blanche !

 

Bertrand Ferrier et un extrait de Claudio Zaretti à la librairie Publico (Paris 11). Photographe inconnu.

 

La lobotomie était une idée de malade mental pourvu d’une blouse et d’un scalpel qui consistait à trifouiller de la substance blanche dans le cerveau – surtout celle des femmes, apparemment – en perforant le crâne des deux côtés. Cette pratique désormais interdite continue d’inspirer maints entrepreneurs, publicitaires et influenceurs (entre autres) tentant de s’insinuer dans notre machine à réfléchir pour la mettre hors d’état de nuire, donc pour nous nuire. C’est en substance (blanche) ce que constatait Mama Béa Tekielski, au point de lui inspirer la chanson revisitée ci-d’sous à l’occasion d’un concert à la librairie Publico (Paris 11).

 

 

Autant suspendre son vol

Jann Halexander au théâtre de l’île Saint-Louis, le 26 mars 2022. Photo : Rozenn Douerin.

 

Athée revendiquée, Catherine Ribeiro n’en écrivait pas moins des prières à l’Homme, à l’Aimé, à la vie… Bouleversée par le vol en suspens de notre espèce d’espèce, elle a confié le texte de « Racines » à Anne Sylvestre, qui en a fait ce qui suit, version Jann Halexander.

Le jour où j’ai dressé un tipi dans le métro pour accueillir Eddy Mitchell

Bertrand Ferrier en répétition au Val-de-Grâce fin novembre 2019. Photo : Rozenn Douerin.

 

Jadis, quand j’étais jeune, je voulais écrire des chansons comme Brassens, mais en mieux. Puis j’ai diversifié mon ambition et varié les styles. Parmi ces styles, il en est un que je pratique peu mais avec grand zizir : la chanson de somnolence. Loin de l’éloge de la sieste, la chanson de somnolence rend hommage à cet état de conscience modifiée que permettent les abords du ronflement. Sa première occurrence dans mon catalogue avait surgi entre trois confinements, et ça donnait ça.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=2wUCnvaVb1o[/embedyt]

 

La dernière en date est née d’un réveil de sieste où j’avais un bout de refrain dans la tête qui me disait : « Écris-moi, c’est génial, tu complèteras plus tard ! » Soudain, je me suis aperçu que ce bout de refrain avait la voix d’Eddy Mitchell, puis qu’il n’avait pas que la voix : c’était Eddy Mitchell ! Il était dans un tipi que j’avais dressé dans un métro qui filait sur la route 66 dans le sens Genève – Montagne de glace. Ça valait bien une chanson, ce me semble, mais une chanson artisanale, avec un son rustique, une prise unique et le simple plaisir de renouer avec la chanson de somnolence.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=Y1mr1brPerE&live=1[/embedyt]

 

Prochain concert avec des chansons pas somnolentes : ce lundi 19 mai, à 21 h, au théâtre du Gouvernail (Paris 19). Rés. ici.

 

 

Gouvernail à l’horizon !

En approche !

 

Désormais, c’est manière de tradition ! À l’approche de l’été, j’investis le théâtre parisien du Gouvernail pour la première – qui est parfois la dernière – d’un nouveau tour de chant. Au programme, dans quinze jours tout pile :

  • chansons neuves,
  • chansons d’occasion et
  • interludes

en format piano-voix mais avec la participation de collègues musiciens-chanteurs pour pimper la fête. Me rejoindront ainsi sur scène

  • Pierre-Marie Bonafos au sax,
  • Sébastyén Defiolle à la six-cordes électrique,
  • Jann Halexander au chant intempestif, et
  • Claudio Zaretti à la gratte sèche,

tandis que l’inénarrable phénomène Marcelle Martin sera à l’accueil. Dans un monde inquiétant où nombreux sont ceux qui rêvent de museler les hommes par la peur et la haine des autres, ce rendez-vous joyeux veut croire que – parfois, au moins – tout est un possible. C’est l’occasion de partager plaisirs menus et, j’espère, vives émotions par le truchement de ces p’tits trucs de rien qui nous rapprochent et qu’on appelle des chansons.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=8V-qWGAxSME[/embedyt]

 


Où ? 5, passage de Thionville | Paris 19
Quand ? Lundi 19 mai | 21 h | Durée : env. 1 h
Combien ? 15 € en plein tarif | 13 € en réservation | 10 € en tarif réduit (sans justificatif) sur zone, dans la limite des places disponibles, pour ceux qui n’ont pas les moyens de payer le plein tarif
Pour réserver, c’est exclusivement ici.

 

Les loups n’ont pas de muselière

Bertrand Ferrier et un extrait de Claudio Zaretti à la librairie Publico (Paris 11). Photographe inconnu.

 

La version intérieure

  • d’une chanson-résumé,
  • d’une chanson-coup-de-poing,
  • d’une chanson-vérité.

Qui touche peut-être certains de ceux

  • qui aiment la chanson,
  • qui la tendressent,
  • qui la chicotent.

Qui la poursuivent de leurs assiduités, en somme, en dehors des circuits gnangnan de France Inter et Télérama. Prends donc ça au sein de ton fondement, establishment culturel de la chanson de mon derche.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=PVFvKSG7FmI&live=1[/embedyt]

 

Le coup du miroir

L’affiche du double concert (best of)

 

Parmi les grandes sources d’inspiration des chanteurs et des poètes, les fesses n’ont eu de cesse d’affronter leur plus grand concurrent : le cul. Remettons une pièce dans ce débat passionnant en proposant un chef-d’œuvre du genre, extrait d’un concert donné en bonne compagnie autour des chansons de Béatrice Tekielski et Catherine Ribeiro.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=oJsufpup9i8&live=1[/embedyt]

 

Et ce samedi 5 avril 2025, à 20 h, à l’Auguste théâtre (Paris 11), je serai au piano, entouré des toujours pertinents Sébastyén Defiolle et Claudio Zaretti aux guitares, pour accompagner le singulier récital de Jann Halexander autour du répertoire de madame Ribeiro, entre

  • interprétation de titres iconiques,
  • évocation de moments peu connus et
  • mélange entre répertoire de l’interprète et catalogue de l’artiste.

On peut réserver ici. Hâte, évidemment !

 

En attendant le silence

Debussy de la Lorette en Cornouailles, le 9 août 2022 (Paris 17). Photo : Bertrand Ferrier.

 

On fait des chansons comme on se tend la main,
on n’garantit pas l’grand frisson à chaque refrain,

 

fredonnait Michel Bühler. Alors, on bricole aussi quelques couplets. Un temps, on respire ensemble. Parfois, plus tard, on se souvient et, patatras ! on refait des chansons. Donc, à l’occasion d’une causerie ou d’une autre, on les fredonne. C’est la catastrophe que documente, à sa manière, la vidéo ci-d’ssous.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=XPp457AA-WM&live=1[/embedyt]

 

Chanter, c’est tirer des balles

L’affiche (best of)

 

Elles n’ont jamais été réunies sur la même scène, mais elles ont toutes deux étaient des Mata Hari de la chanson, tirant, chacune à sa manière, sur

  • les injustices de l’injustice,
  • le mésusage du pouvoir au détriment des faibles – nul doute que, en lisant la dix-septième page du Monde de ce 15 mars 2025, elles auraient été inspirées par la domination des banquiers, qu’illustrent parmi d’autres les règnes
    • d’Emmanuel Macron (Rotschild),
    • d’Éric Lombard (Bercy, BNP Paribas),
    • de Friedrich Merz (Allemagne, BlackRock),
    • de Mark Carney (Goldman Sachs, Canada), ou
    • de Mario Draghi (Europe, Goldman Sachs itou),
  • les mille mélodies que sait utiliser « l’air de la bêtise » pour essayer de nous abrutir,
  • la nécessité d’être follement fou donc, bien sûr,
  • l’amour, aussi irrépressible qu’inaccessible, ce qui le rend encore plus affriolant.

Béatrice Tekielski, dite Mama Béa, et feue Catherine Ribeiro, dite Catherine Ribeiro, ont rendez-vous sur scène ce mardi 18 mars, à 19 h et à la librairie Publico (145, rue Amelot | Paris 11) par le truchement de deux zozos qui ont décidé de les interpréter respectueusement ET à leur façon. On n’entendra donc pas de reprise (ces dames ne sont pas des chaussettes) mais des monuments plus ou moins connus du répertoire. Côté Catherine,

  • « La vie en bref » côtoiera « Infinie tendresse »,
  • « Jusqu’à ce que la force de t’aimer me manque » fricotera avec « Elles »,
  • le cantique sylvestre « Racines » se frottera à « Qui a parlé de fin ? », et
  • les mélancolies de « Carrefour de la solitude » et de « L’enfant du soleil couchant » se mêleront.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=XIgpg1Shzr8[/embedyt]

 

Côté MBT,

  • on se souviendra des années 1970, le temps de regarder par « La fenêtre » ;
  • on plongera dans les années 1980 en tentant de survivre
    • à la « Lobotomie » ambiante,
    • à « La visite » toujours reportée du Père Noël, et
    • à la peur qui me fait dissimuler « Mon cul » (et je crois que je ne suis pas le seul) ; enfin,
  • on s’arrêtera à la fin des années 1990 pour prendre des nouvelles de « L’Indienne ».

Ce double concert veut sonner moins comme un hommage que comme

  • un compagnonnage,
  • un partage qui raisonne et
  • un prolongement qui résonne.

Préparé par les dynamiques libertaires du groupe Louise Michel mais pensé pour tous les amateurs de chanson française avec du texte et de la musique dedans, sans limitation de chapelle, confrérie et autres convictions dures ou molles, il sera gratuit avec sébile à la sortie. Hâte de vous y retrouver !

 

Mama Béa et LA Ribeiro vibrent (pour) toujours

L’affiche (best of)

 

Voilà des années que j’ai enfin osé chanter Mama Béa Tekielski avec un répertoire sans cesse changeant tant le catalogue est vaste. Voilà des années que l’ami Jann Halexander chante Catherine Ribeiro avec cette liberté qui le caractérise.

  • Pas d’imitation,
  • pas de fake,
  • pas de chougne féministe,

juste, et c’est pas rien,

  • l’urgence du partage,
  • l’envie de la découverte,
  • le plaisir du répertoire.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=NJPRxW506r8[/embedyt]

 

De la chanson (qui plus est pour Béatrice Tekielski, dont j’ai choisi des chansons qui ressemblent presque à des chansons),

  • incarnée,
  • multiple,
  • virevoltante.

Une envie qui emmerde

  • les modes,
  • les bienséances,
  • les coteries.

 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=VVrAEjuBHcM[/embedyt]

 

Une proposition qui trouve preneur dans l’arrière-salle de la librairie anar de Paris, pour un concert

  • pétillant,
  • rugueux et
  • dialogué

avec la participation des puissants guitaristes fouyouyous, chacun à sa manière, Sébastyén Defiolle et Claudio Zaretti. Entrée carrément libre, sortie tout autant. Avec vous serait un plus. Rendez-vous 145, rue Amelot, Paris 11.