Jean Guillou à Notre-Dame de Paris, Augure/Solstice (2/2)

  Après une première partie palpitante, comment conclure un disque bien plein (plus d’1 h 20), né de la fusion entre le fonds Carbou, des disques Solstice, et la volonté des hommes d’Augure ? Pour une fois, les rencontres d’intérêt, comme les conflits mais en mieux, célèbrent la mémoire de Jean Guillou par Jean Guillou…

Aujourd’hui, je bois rouge

  Lorsqu’il lança, tout seul comme un grand, la cinquième saison du festival Komm, Bach!, Hervé Désarbre choisit d’ouvrir deux bonnes bouteilles, extraites d’une suite œnologique germano-californienne. Après le Gamay, voici le Syrah. Comme on ne dit plus aux États-Unis, Tchine !    

Jean Guillou à Notre-Dame de Paris, Augure/Solstice (1/2)

  Vincent Crosnier le souligne en substance dans le riche livret qu’il signe pour le présent disque : les organistes ont ceci de commun avec les enfants vantards qu’ils veulent tous avoir la plus grosse. Pierre Cochereau (Notre-Dame) et Jean Guillou (Saint-Eustache), deux organistes scandaleux puisque ces zozos ont obtenu leur tribune sans concours –…

Restons sauvages !

  C’est un concert mystérieux. Nébuleux. Sauvage mais républicain. Un concert qui, contrairement aux teufs avec ministres trop riches rêvant de tutoyer Leroy ou aux technodances du ministère de l’Enseignement supérieur, respecte le port du masque pour les participants (partant, Sibeth la bien nommée n’est pas invitée). Un qui affirme, juste, résolument, que les musiciens…

À la vôtre !

  Lors du lancement de la cinquième saison du festival Komm, Bach!, Hervé Désarbre a débouché deux bouteilles offertes par Hans-Uwe Hielscher. Voici la première.    

Daniel Propper joue George Gershwin, Forgotten Records (2/2)

  Dans le premier épisode de cette recension, nous avons ouï la transcription d’une partition pour deux pianos orchestrée par un autre et arrangée par le même (si), et trois petits préludes écrits directement pour piano solo par le sieur George Gershwin. Dans ce second volet, voici son Songbook, transcrit par GG en personne et…

Daniel Propper joue George Gershwin, Forgotten Records (1/2)

  La transcription est à la mode. Elle embrase les organistes, parfois avec succès comme l’a montré récemment le succès d’un Vincent Genvrin, et elle attire à elle, entre autres exemples récents, des violoncellistes armés d’un marimba et d’un vibraphone et de plus en plus de pianistes. Parmi ces claviéristes insatiables, après le Franco-Italien Vittorio…

Ester Pineda joue Chopin et Granados (VDE-Gallo)

  Voici, a priori, un disque intéressant à triple titre. D’abord, il est vieux – si, dix ans, dans cette industrie, c’est super vieux ; et c’est joyeux que des attachés de presse croient assez fort à une artiste pour nous partager aussi la profondeur de son répertoire, au-delà de la nouveauté du moment. Ensuite, il…

Nicolas Horvath joue Alvin Lucier (Grand Piano)

  Après avoir été le musicien classique qui fricote, lascif, avec la scène harsh noise, le jeunot à brushing qui claque son Liszt et ébaubit l’assistance par sa virtuosité, le spécialiste de la musique minimaliste puis d’Erik Satie, le praticien des concerts de 12 à 24 h sans quitter la scène, Nicolas Horvath a noué…

Julius Berger joue « Bach Frequencies 60-90 » (Solo Musica)

  Cet album est d’abord un disque de circonstance, puisqu’il a été fomenté pour tuer l’ennui et le néant des musiciens par temps de Covid. C’est ensuite un projet conceptuel puisque, faute de pouvoir enregistrer avec un orchestre ou de jouer de ci de là, Julius Berger a choisi d’enregistrer des pièces de Johann Sebastian…

Vittorio Forte joue Earl Wild, Odradek (2/2)

  Après un premier épisode ébouriffant, qui nous rappelle si nécessaire que les vedettes médiatiques du piano ne sont pas les seules à maîtriser le clavier, parfois au contraire, nous partons sur les ailes de la « Danse des quatre cygnes » de Piotr Ilitch Tchaïkovsky, extraite du Lac, où l’on suit ces quatre oiseaux…

Vittorio Forte joue Earl Wild, Odradek (1/2)

  Retardé et sérieusement menacé par le succès du coronavirus, de ses variants et de ses recombinations, le présent disque est déjà une victoire de la musique sur la folie anticulturelle du monde. Il enquille des transcriptions d’Earl Wild (plus un bis de Vittorio Forte en personne ou presque), rendant hommage au pianiste américain «…

En processus 2

  – On n’a pas eu le temps de tout enregistrer pour le concert de novembre… – Ben, c’est pas grave, avec l’autorisation du curé et la validation des gestionnaires du planning paroissial, on en remet une petite dans la cheminée quand vous voulez, non ?     – Ah ben, vu comme ça… –…

Andrea Griminelli, « Nessun Dorma. The Opera I love » (Decca Italy)

  Dédié notamment à Sting et à Andrea Bocelli, ce disque produit et inventé par le flûtiste Andrea Griminelli fera grincer les grincheux et ronchonchonner les grognons, c’est dire s’il a d’emblée notre sympathie. Il est porté par la conviction que la flûte est l’instrument le plus proche de la voix humaine (même si l’on…

En processus

  Ces jours-ci, on enregistre à tour de bras. En ce moment, ça sent plutôt l’orgue-et-trompette, même si Guy Touvron a de sacrés airs de Romain Didier…

Nicolas Horvath joue Brillon de Jouy (Grand piano)

  Il en va des exotismes comme des individus : ce qui, en eux, aguiche a priori n’est pas toujours ce qui retient a posteriori. Or, un certain exotisme auréole le nouvel enregistrement de Nicolas Horvath – même si le concept de « nouvel enregistrement » est très relatif chez un pianiste enregistrant plusieurs centaines de disques par…

Ding dong

  N’en déplaise aux puissants, réveillons-nous. Le pouët-pouët suivant peut joyeusement nous y aider.    

Maintenant, deuxième

  Deuxième épisode du cycle lumineux de Matthias Pintscher, « Now II » traque la lumière noire à l’aide des cordes d’Emmanuel Acurero. L’oxymoron vaut le coup d’oreilles.    

I have a dream (and you can watch it)!

  Avec près de 300 vues en à peine 36 h, le cyberconcert du festival Komm, Bach! réunissant orgue et chœur de jeunes filles a rencontré un franc succès d’emblée. Désormais, il est disponible en replay, avec une set-list diversifiée et un coquetèle d’émotions à savourer sans modération. Pour les curieux, voici le programme ;…

Soyons Polysons

  Le gouvernement interdit les élections et les rassemblements culturels – sans doute une coïncidence. Qu’importe, on continue. Ce samedi soir, en toute légalité, profitez d’un concert associant le chœur des Polysons – de jeunes chanteuses de Belleville managées par Elisabeth Trigo – et l’extraordinaire lutin des orgues, Jorris Sauquet en personne. Une heure de…

Dansons malgré que

  Puisque, chantait Marie-Paule Belle, sur un volcan, il faut rester chic, dansons au rythme du clavecin. Faute de bar à danse, profitons donc d’une sarabande.    

Quand, malgré tout, le charme flamboyant opéra

  Voici le moment polémique. Chacun sait que, plus que la chasse, je vomis les chasseurs, ces pleutres dégueulasses, qu’ils soient habillés en kaki ou de pourpre et d’or. Y a pas de bons ou de mauvais chasseurs, y a que des p’tites merdes qui se croient puissants parce qu’ils ont un fusil et qu’ils…

Jean Guillou, « Biloulou Safari », Augure

  Sur le principe, ce double disque, c’est juste la BO d’un film, mise en boîte en quelques heures. Sur le fond, annonce le livret, c’est « l’un des trésors de l’œuvre de Jean Guillou ». Aussi, tout beau, ne nous emballons point, et examinons la chose un peu plus posément, de grâce, tsss tsss….

L’heure fantaisiste

  Le monde est beaucoup trop sérieux pour les poètes et les ploucs. Évadons-nous, chers collègues, sur les ailes d’un violoncelle inspiré donc inspirant !    

Une petite musique de nuit

  Captation en cours, cette nuit, pour un prochain concert YouTube du festival Komm, Bach!. Des coulisses, le rangement paraît un peu perfectible, mais on n’a plus que 18 h 52′ de bande devant nous – pas le temps de faire dans le détail-qui-ne-se-voit-pas…     On vous attend presque déjà bientôt ; et, comme…