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Photo : Bertrand Ferrier

 

Trahi par beaucoup dans son fief, le festival Komm, Bach! finit de peaufiner ses dernières fusées partout où on l’invite. Faute de pouvoir enregistrer les ultimes concerts en l’église Saint-André de l’Europe, il se projette hors les murs grâce à la sympathie de titulaires et de curés ouverts à la beauté de l’orgue – et, le cyberconcert du 21 juin le démontrera, grâce aussi à la gnaque d’artistes inventifs.
C’était le cas ce samedi soir, où la manifestation s’est réfugiée, avec ses moyens artisanaux mais son cœur – au sens rodriguien – le plus hénaurme possible, sur un orgue grandiose et accueillant. Objectif : graver des tubes de Bach, ainsi que des improvisations, le tout sous les doigts tressautants de Vincent Crosnier, guilloumane devant l’Éternel et
grand organiste devant quiconque a du goût.
Certes, sottise et pleutrerie sont bien de ce monde ; mais générosité et confiance existent encore, côté confrères et côté public. Les vrais le savent. Qu’ils en soient remerciés ; et puisse le cyberconcert du 21 juin nous donner raison à tous, hop-là !

 

Vincent Crosnier en enregistrement artisanal le 5 juin 2021. Photo : Bertrand Ferrier.