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Au théâtre de l’île Saint-Louis (Paris 4), le 10 juin 2022. Photo : Rozenn Douerin.

 

Il n’est pas inexact que nous autres, artistes, trublions des scènes, êtres exceptionnels, surhommes, génies, idoles et autres femmes à barbe, sommes souvent sollicités pour guider le peuple vers le bonheur, l’aider à s’extirper de sa bouillie habituelle et, puisque tout le monde ne peut pas être sauvé, ça s’saurait, du moins lui vendre du rêve. C’est notre fond de commerce, et j’en suis le plus parfait exemple, ce me semble, au côté des Serge, Georges, Léo ou grands Charles. Toutefois, l’honnêteté prend parfois possession de mon corps et, par une métaphore dont la puissance n’a d’égal que la finesse d’écriture, ce me semble, je contribue à préparer les jeunes à une approche néo-bourdieusienne de leur destin. En ces temps bien daubés du fondement, j’ai donc décidé de dégainer à nouveau une fredonnerie que j’avais laissée s’empoussiérer dans ma glotte depuis quelque temps…