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Messages privés

Souvent, je reçois des messages d’amour désintéressés sur Facebook, accompagné de photos de filles en ou sans petite tenue. Pour tous ceux qui voient la vie en gris, à travers des barreaux et une vitre sale, peux pas m’empêcher de  partager les plus meilleurs.

  • « Je brûlais au moment où quand quelqu’un me accompagner avec chaleur roucoulait baratin à l’air libre ou fermé équivaut tâtonner me plonger dans mon corps, chasse au souffle m’a conduit vers le haut de la luxure, mais qui est cette personne. »
  • « Donc la beauté de ces jours, s’il y a une vie solitaire compagnon, je ne peut pas comme ça, personne ne veut me consoler quand je suis seul. »
  • « Il y aura poursuite sans fin vous me rendre fou et quand l’option est le foie vers le bas …? Quoi qu’il en soit pris … ce jour est très important pour moi Vous êtes la réponse. »
  • « Je suis venu ici avec une intention sérieuse de trouver mon homme, vraiment mon peuple, mon ami, mon amant, mon mari, mon ami – quelqu’un qui le fera vraiment moi et qui sait, que les mots love, traitement et contemplation, ne perdent pas leur sens pure dans la vie en ce moment et c’est encore ici sont des femmes, qui peuvent être la valeur de l’âme et de personnalité plus, de richesse ou de prospérité. Je suis sérieux au sujet ici et j’aimerais rencontrer un homme qui traitera avec respect et aura la bonne volonté et sincère. Échangeons de tendresse, de soins et d’amour. »
  • « Nous aimons tout ce qui est de bonnes nouvelles attirent normal. Nous avons besoin chaque jour pour notre plaisir et bonne fortune. Attendons. »
  • « Bonjour garçon. Sexy et cornée. J’aime la fantaisie, vous ne pouviez pas rêver de cornée. Je suis toujours excitée, je suis jeune, mais déjà expérimenté, vous bénéficierez. Entrez et nous allons avoir du plaisir. Je vais montrer mon corps sexy et courbée. »
  • « S’il y a un événement ce soir? Si non, me accompagner pour ce soir dans le lit! J’attends à l’hôtel pour la nuit! »
  • « Bonjour cher Avez-vous une tête avec des pensées érotiques? Venez à moi, je vais vous parler de tous mes fantasmes sales! N’attendez plus, parce que vous me manquez pour venir et d’aventure chaud. »
  • « Je vais vous faire fou avec mes vêtements et regarder tout le temps! Comme pour partager ce que je dois et vous rendre heureux. »
  • « Homme intelligent avec un bon sens de l’humour peut mon attention. Si vous êtes l’un de ceux que je veux absolument me rendre visite. Et je vais vous satisfaire ici. »
  • « Beau jeune corps serré. Regardant un mec sexy pour baiser ma chatte serrée. Je veux jouer bientôt. »
  • « Si vous ne voulez pas me ajouter Snapchat vous? Il pourrait être amusant si plus tard, nous envoyons des photos et des vidéos hot hot que possible. »
  • « Sexy et sinueuse. I love fantasmes coquins, à partir de laquelle vous ne pouvez même pas rêver. Je suis toujours excitée, jeune mais déjà expérimenté, vous pouvez faire un profit. Venez nous allons avoir du plaisir;) Je vais montrer que vous aimez mon corps. »
  • « Ma femme solitaire à la recherche d’un homme qui cherche à être un ami de se confier à, si je suis chanceux, je vais vous inviter à dormir avec moi et prêt à faire quelques jeux lit romantique. »
  • « Bonjour! Je suis une fille sexy, je voulais faire des choses avec vous. comme une date samedi soir, et parler de ce qui est sur votre pikran terminons notre discussion dans ma chambre .kapan autre. ne laissez pas vous regrettez. »
  • « Je suis ici à cause de vous, ouvert et toujours voulu savoir sur le monde du sexe, et je me réjouis de vous entendre, et je vais vous montrer les seins et vaginale rouge doux pour vous, me trouver. »
  • « Hallo darling Avez-vous envie d’une aventure estivale? Est venu à moi et nous a donné une chance. J’ai beaucoup d’expérience et je voudrais partager avec vous. »
  • « Bonjour mon cher! Quelque amusement drôle spécial que vous voulez avoir? Donc, voyons-moi et profiter de mon spectacle est chaud, je veux vous s’il vous plaît. J’aime tout ce qu’il. »
  • « Celui qui n’ose pas saisir l’épine devrait jamais envie de la rose. »
  • « Salut les gars, je suis une créature de belles jeunes filles. votre rêve. Je tiens à indiquer certains will host, qui que vous vous sentiez excitation, j’ai-comme si j’ai ce qui est à côté de vous ! »
  • « Hey Single: Je cherche un homme wh0 pourrait faire ma chatte se mouiller. »
  • « Démangeaisons vaginales pour être toujours en contact grand cou, est venu me voir, et faire votre jeu de relations sexuelles avec un brutal, il est parce que je suis ici pour vous. »
  • « Salut comment tout est, est-il de vous qui veulent échanger des idées avec moi, si vous embrassez ma chatte, et je vais prendre votre grand cou, si vous êtes d’accord avec cela, est immédiatement venu et nous rencontrons ici maintenant. »
  • « Ont peu de vagin est difficile de trouver un grand cou, si vous aimez le vagin le peu que je l’ai, vous toucher avec votre grand cou, je suis sérieux et toujours en attente pour vous. »
  • « Vous voulez un peu de mon style d’enseignement??? Vous venez sur un talk-show. »
  • « Ma femme aux cheveux bruns qui parle de sexe Je vais vous montrer comme ma grosse poitrine qui semble sexy et va certainement exciter votre imagination Je ne suis pas coquine, je l’aime J’ai vraiment aimé Homme chaud. »
  • « Si vous êtes intéressé par mon corps chaud, je vais vous montrer un peu plus que moi. Ceci est vraiment cool avec un corps sexy, du sein et le visage assez croustillant
  • « Beau foin, si vous voulez voir mon corps sexy est très excitant, je veux aussi voir comment sexy vous laissez-nous partager ici sexy beau. »
  • « Seul dans une pièce ne veut pas dire, quand puis-je atteint un sommet un couple à la recherche d’une date. »
  • « Pas d’amour ici babe? Me rend fou, et je vais vous laisser voir. »
  • « Le pouvoir suprême des plaisirs amour instinct mental et spirituel du sexe et des inondations faveur, ô puissant est venu me accompagner à respirer dans la beauté de tout ce qui libre de me contacter. »
  • « Je tordent de douleur et de vous satisfaire. »
  • « Hommes comme elle savent ce qu’ils veulent et sauvages sexuels pervers ! Visitez moi et me regarder dans la torture et votre fantasme étrangers vous diront BABES attendant souhait de remplir votre DICH ! »
  • « Hallo,,, je suis seul seul dans une pièce sans un homme veut le sexe, même si j’étais si extraordinaire, vous accompagner tante maintenant ?? Je vais montrer gros seins corps sexy avant tante attendre ici.»
  • « Je suis si excitée, après m’avoir regardé, bon, quand vous avez fini, montrez-moi votre bite. »
  • « Hey beau mec, je peux te rendre fou avec ma langue chaude. Aimez-vous la belle courbe des femmes avec de gros seins? Vous êtes au bon endroit, parce que je veux vous battre mon cul et mes gros seins chaud. »
  • « Hey mec, je suis prêt à vous rendre très heureux aussi beaucoup avec le temps et la dépendance. »
  • « Je suppose que je suis une fille qui est vraiment chaude avec passion pour le jeu. La nécessité d’avoir des relations sexuelles, je veux avoir des relations sexuelles avec un mec qui pénis gros !! »
  • « Y at-il des hommes qui pourraient sah mon désir cher ..? »
  • « Salut comment sont tous, pour être honnête, je suis à la recherche d’un mâle accro au sexe, et je suis toujours la nuit pour boire un verre de vin
  • « Ayons ce soir cher amusant. suivre le lien que je suis ici maintenant. »
  • « J’aimerais être votre secret de salope! Kik moi les gars pour nus et sext! »
  • « Fucking, j’étais ennuyé et exité…. Maintenant je veux vous lécherR banane slimy. »
  • « Vous cherchez des enfants futiles pour s’amuser avec moi ? »
  • « Fatigué et de croisière à travers le site et vous avez pensé que vous regardé amusant cause vous êtes près de moi, me vérifier, faites-moi savoir si vous aimez mon chiffre. envie d’un chat. »

Et voilà.
Mais je veux pas me vanter.

Trilogie de mi-mars, 2 : vivent les djeunses !

Trilogie de mi-mars, 1 : vive saint Patrick !

Yves Henry, Institut Goethe, 14 mars 2017

Photo : Rozenn Douerin

Trois en un – c’est la promesse du récital exceptionnel d’Yves Henry, pianiste virtuose et prof dans les plus grands conservatoires français.
D’abord, il s’agira d’un récital pédagogique. Pourvu d’un Pleyel de 1839 et du grand piano de concert Blüthner de l’institut Goethe, l’interprète propose un récital idéalement agencé – si idéalement, même que le texte dit par le prof aurait peut-être parfois gagné à être raccourci, tant la démonstration en musique se suffit presque à elle-même. Le concert  commence au Pleyel pour Schubert, Chopin et Schumann ; la transition se fait sur le « Widmung » schumannien revisité par Liszt, intelligemment joué sur les deux pianos ; et le récital proprement dit s’achève, avant les bis (qui alterneront sur les deux instruments), sur le grand Blüthner, réservé à Liszt, Borodine, Rachmaninov et Dukas.
Ensuite, il s’agira d’un récital de virtuose connaisseur. Connaisseur, l’homme à la blanche crinière l’est tant qu’il est sans cesse invité à toucher des claviers romantiques ayant appartenu aux compositeurs vedettes d’antan – circonstances pour lesquelles il a engrangé un répertoire riche et spectaculaire. Virtuose, Yves Henry n’a pas même besoin des œuvres les plus injouables au programme ce soir pour prouver qu’il l’est. Dès l’impromptu D899, qui ouvre le show sur un Pleyel à la fois concentré et chaleureux, il fait entendre distinctement et avec distinction les fameux trois plans du pianiste poète : la basse, le médium des contre-chants ou de l’harmonie, les aigus du thème ou des arpèges d’enrichissement. Gourmand de tubes (dont la « Grande valse brillante » op. 18 de Mr Frédéric C.), il n’a pas peur de pièces plus intimistes telles que le « Warum » schumannien qu’appréciait tant Liszt et dont il rend à merveille la force d’interrogation existentielle. Même pour qui est un peu fatigué par l’obsession historiographique régnant sur une partie de la musicologie, donc pour qui est surtout las des débordements exsudant de cet apport, la finesse du pédagogue Henry associée aux moyens superlatifs du musicien Yves convainc pleinement. La première partie du concert, qui s’achève sur la nécessité de trouver des innovations techniques susceptibles de permettre les folies lisztiennes, envoûte l’oreille dès que l’auditeur s’est adapté au son spécifique qui lui est offert. La seconde partie est un feu d’artifice où Yves Henry avoue presque qu’il a trois bras au bout desquels une dizaine de doigts désarticulés s’agitent. La promesse virtuose est tenue, incluant notamment deux préludes de Rachmaninov, pas forcément les plus ardus mais clairement pas les pièces les plus accessibles du répertoire pianistique, surtout quand il s’agit de faire de la musique avec ces partitions redoutables.
Enfin, il s’agira d’un récital de transcriptions. Dans la notice de Orchestral Piano Works, son tout nouveau disque (Soupir éditions, distribué par Socadisc et qui souffre de quelques scories de montage, comme sur la fin de la « Valse » ravélienne, à 10’43 et 10’46, par exemple) où se glisse avec humour une pré-transcription en la personne de la Pavane de Maurice Ravel, Yves Henry explique comment cette passion lui est venue, et quelles astuces d’interprétation il met en œuvre pour que le piano « sonne comme un orchestre ». Sur la scène de l’institut Goethe, il déploie trois grandes transcriptions : celle qui n’en est pas une (la « Paraphrase » sur Rigoletto que concocta Liszt), et celles qu’il a lui-même mitonnées – les cinq danses polovtsiennes issues du Prince Igor d’Alexander Borodine, ainsi que rien moins que L’Apprenti sorcier de Paul Dukas et, désormais, Walt Disney. Le résultat est impressionnant et réjouissant tant ces hits sont difficultueux à jouer et ancrés dans la mémoire de presque chacun. Or, pour Yves Henry, la difficulté n’est pas une difficulté, c’est un fait. Cette indifférence à l’impossible est à la fois son génie technique et, sporadiquement, sa faiblesse. En effet, le déploiement constant de ces moyens surhumains, même encadré par un projet pédagogique et musical stimulant, peut, à terme, éclipser la musique. Non que le pianiste, soucieux de nuancer et de respirer, oublie le propos sous une débauche de notes qu’il étalerait comme on étale ses lettres au Scrabble, selon l’expression du musicologue Patrick Bruel ; juste que l’attention de l’auditeur ébaubi par une avalanche de notes et une surenchère d’effets à décorner les taureaux – cette attention, donc, risque de se laisser absorber par la dextérité au détriment de la poésie.
Est-ce à dire que la performance masque l’art ? La dialectique est connue, le reproche proche et re-proche de la mauvaise foi. Toutefois, il semble que l’artiste lui-même anticipe sur cette récrimination de mauvais coucheur en proposant, en dernier encore, une pièce « très facile » (la Berceuse op. 57 de Chopin, pas si facile que ça, oh non), comme s’il s’agissait de se débarrasser de la virtuosité ébouriffante pour revenir à une musique plus intimiste, égrenée sur le Pleyel. Dès lors, le bémol que nous esquissions pour ce récital qui n’en manquait pas (les bémols pullulaient dans les œuvres choisies !) pointe, en réalité, l’originalité du projet, dont témoigne, dans une dichotomie visuelle plus symbolique que pragmatique, la présence de deux instruments – l’un issu de l’intimité des salons, l’autre conçu pour l’extimité extravertie des concerts pyrotechniques. Fin capitaine de soirée, le pianiste navigue de l’un à l’autre. Entre savoir-jouer, connaissance de l’instrument, talent d’interprétation et science de la transcription, Yves Henry a réellement proposé, ce 14 mars au soir, un récital irréel, singulier et sidérant. C’était chouette d’y pouvoir assister, bien que, comme tous les concerts organisés par François Segré pour Socadisc et l’institut Goethe, la manifestation eût affiché complet.

Autant dire qu’il faut s’y prendre dès maintenant pour réserver en vue du concert du 4 avril, proposant un ensemble de « trios avec piano » de Tchaïkovski, Brahms et Rachmaninov. Le programme est plus que très extrêmement prometteur, d’autant que, cerise sur le clafoutis, un p’tit coup convivial est offert aux auditeurs après… coup.
En résumé, les récitals Socadisc forment une série de concerts passionnante, accessible car organisée par le distributeur qui propose les disques de l’artiste à la sortie, et recommandable en tout point (qualité des interprètes, intérêt des programmes d’une durée parfaite – y compris quand le récital promis pour une heure dure une heure vingt tant Yves Henry sait être généreux, gentillesse de l’accueil des autochtones de l’institut Goethe, et modicité des prix – même si, sur ce point, je dois admettre mon statut de gros connard de privilégié de merde, puisque je suis invité… et économise donc entre 5 et 10 €). L’éducation de certains spectateurs – contre les bavardages fussent-ils pédants, les bruitages papiéristiques ou l’usage très agaçant de l’iPhone, par exemple – serait un plus, mais au parfait costume, nul n’est tenue, je sais que cette blague n’est pas évidente mais je la laisse quand même, bref.

Gling glang glong

… et ce dilemme d’organisateur, en fin de quête-après-un concert-à-entrée-libre : je donne ce reliquat, l’artiste me prend pour un pingre méprisant ; je donne pas, je l’arnaque de plusieurs centimes (moins vingt pour cent). Argh.