SPA Grammont, 12 mars 2016
D’abord, aller à l’infirmerie pour l’engueulade qui met bien en forme (« Faut pas entrer ! / – On me demande de sortir les chiens qui… / – C’est pas la question ! N’entrez pas ! / – Va te faire bien emphysiquer, godasse »). Puis s’occuper du chouchou, Golan, ne serait-ce que parce que l’on n’a pas le droit de s’occuper de ses chouchous. Quelle meilleure raison ?
Ensuite, Junior, un labrador à tête de dogue qui adore courir et faire ce qu’il lui plaît. Me rappelle quelqu’un mais j’me souviens pas qui…
Après, j’ai rendez-vous avec Shadow qui serait, selon les sources, un rottweiler ou un beauceron – de poche, de toute façon. C’est l’une des stars du refuge, si on en juge par le nombre de ses fans. Avec elle, y a de la course et du câlin dans l’air, le costume de travers ; on peut donc en toute confiance s’embarquer dans cette galère.
Et on finit par Jully, manière de malinois, triste dans sa cage mais passionné de câlins dès qu’il est un brin amadoué. Au point de vouloir finir par une pose bogoss. La classe, en somme. Enfin, en Hauts-de-Seine, pas en Somme, mais bon.
Le Brel et la bête
C’est une brève issue d’un nouveau projet. Pardon, d’un new project : exploiter Fabrice Dupray pour qu’il chante ce qu’il veut. Nougaro, Julien Clerc, Brassens et surtout Jacques Brel. Mettre de la voix, de la trompette virtuose, du piano, des percus – faire de la musique, quoi. Et puis espérer que ça vous fasse pétiller. Moi, je fais ploum-ploum derrière. Voici l’instantané d’une répétition.
Jann Halexander chante Bertrand Ferrier…
… et c’est à tout le moins bien aimable à lui.
C’est pas gagné
Paroles : Bertrand Ferrier
Musique et interprétation : Jann Halexander
J’aimerais êtr’ cigarillo entre tes lèvres
Quitte à finir mégot crashé sur cendrier
J’aimerais êtr’ le nom des rues dans ton désert
La veill’ du carnaval sur ton Fleuve de Janvier
J’aimerais êtr’ chevauchée de tes Walkyries
Panda géant peinant dans ta plus belle Asie
Souvenir métalliqu’ de tes vaches qui rient
J’aim’rais être quelques promess’ de ton zizi
Mais, pour cela, il faudra que je te rencontre
Pour commencer, déjà, dans un tout premier temps
Puis, au moment où s’apercevront nos ombres,
Il faudra que tu te dis’ simultanément
« J’aimerais être renard sur ses feuill’ d’automne
Sa conversion d’ chasseur qui ne veut plus chasser
J’aimerais être l’odeur de sa tarte aux pommes
Son livre incomplet que l’on ne veut pourtant pas jeter
J’aimerais être sa musique préférée mêm’ si
Mêm’ si un connard l’utilis’ pour vendre des tampons
J’aimerais êtr’ le plus beau but de son messie
La plus bell’ pute de son palace à patrons »
Mais, pour cela, il faudra que l’on se rencontre
Pour commencer, déjà, dans un tout premier temps
Puis, au moment où s’apercevront nos ombres,
Il faudra que l’on se dis’ simultanément
« J’aimerais êtr’ sa ros’ tout’ neuve sans les devoirs
Sa plage d’Honolulu mais avec le métro
Son lundi matin autant que son dimanch’ soir
Le refrain qui court dans sa tête mais pas trop
J’aimerais êtr’ le tempo des bravos que l’on jette
La cir’ d’oreill’ qui’évit’ d’entendr’ quand on chant’ faux
Et puisqu’on est aussi intelligents que bêtes
J’aimerais êtr’ l’orgasm’ de son plus chaud porno »
Oui mais voilà, dès que l’on se rencontre,
Parfois un peu après si c’n’est aux temps premiers,
Souvent dès le moment où s’unissent nos ombres,
On s’aperçoit que c’est mignon… mais pas gagné
SPA Grammont, 5 mars 2016
D’abord, visite à l’infirmerie pour une petite sortie avec Danette, Poppy, le p’tit-bonhomme-dont-j’ai-oublié-le-nom et le grand gourou Skippy.
- Poppy
- Skippy
Toutes choses ayant été faites par ailleurs, c’est l’heure du chouchou, Golan…
… lequel décide de me mettre dans la tête la chanson de Polo, « Les jonquilles ».
Après, un échec triste : vingt minutes de négo n’ont pas suffi. Lizzie, abandonnée la veille, préférait ne pas sortir et hurler à la mort.
Alors, on a fait des câlins. C’est déjà ça. Ensuite, parmi les nouveaux arrivants, il y avait un mec qui avance, Hercule. Un ouf qui fait pom pom pom…
… qui demande : « Chus mignon, quand même, hein ? »…
… et qui, entre deux agressions de câlins, tente des sprinnnns pour tester les capacités pulmonaires de son promeneur.
Enfin est venue Bianca. Du moins me l’avait-on annoncée. J’ai dû chercher cette nouvelle arrivante, bien cachée, faut l’admettre.
Comme j’avais déjà échoué avec Lizzie, j’ai employé la manière ultraforte pour ne pas la laisser où elle était. Ce coup-ci, ça a marché. On est sortis.
Donc elle a fait sa gossbell.
C’était un peu trisssse de la quitter, mais j’ai senti qu’elle avait un dernier commentaire à faire. Alors, j’ai dégainé mon appareil pour une dernière pose… avant la prochaine.