Prolégomènes à une géographie du néant

Jann Halexander chez lui, en juillet 2018. Photo : Bertrand Ferrier.

 

La solitude, c’est un peu comme une noix. De l’extérieur, on voit bien ce que c’est ; mais on ne peut savoir ce que cache cette coquille tant qu’on ne l’a pas brisée. C’est à cette frontière de la brisure que se confronte Catherine Ribeiro. Elle décrit, dans une langue

  • crue et métaphorique,
  • directe et imagée,
  • sans fard et cependant astucieusement partagée entre ombres et lumières,

un mélange

  • de désir,
  • de turbulences de la « musique intérieure »,
  • d’affolement sexuel comme expérience d’un « regard nouveau », et de
  • cruauté de la perte qui conduit si près de l’être aimé, aussi bien « dans la douceur » du souvenir que « dans le néant » d’un présent tissé
    • d’absences,
    • d’abîmes et
    • de chagrins.

C’est l’intérieur – l’intimité, même – de cette noix que nous découvre Jann Halexander en incarnant plus qu’en interprétant « Carrefour de la solitude », l’un des derniers chef-d’œuvres – composé par Francis Campello – de la chanteuse yéyé repentie, décédée en 2004. Dans le cadre si particulier de la librairie Publico, ça donnait ce qui suit.

 

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