8 septembre 2025

La solitude, c’est un peu comme une noix. De l’extérieur, on voit bien ce que c’est ; mais on ne peut savoir ce que cache cette coquille tant qu’on ne l’a pas brisée. C’est à cette frontière de la brisure que se confronte Catherine Ribeiro. Elle décrit, dans une langue
- crue et métaphorique,
- directe et imagée,
- sans fard et cependant astucieusement partagée entre ombres et lumières,
un mélange
- de désir,
- de turbulences de la « musique intérieure »,
- d’affolement sexuel comme expérience d’un « regard nouveau », et de
- cruauté de la perte qui conduit si près de l’être aimé, aussi bien « dans la douceur » du souvenir que « dans le néant » d’un présent tissé
- d’absences,
- d’abîmes et
- de chagrins.
C’est l’intérieur – l’intimité, même – de cette noix que nous découvre Jann Halexander en incarnant plus qu’en interprétant « Carrefour de la solitude », l’un des derniers chef-d’œuvres – composé par Francis Campello – de la chanteuse yéyé repentie, décédée en 2004. Dans le cadre si particulier de la librairie Publico, ça donnait ce qui suit.