Soleil de nuit, « Barbara du bout des lèvres… » (Anima Records) – 1/2

  Après un disque Prévert-Kosma que nous écouterons tantôt, Julie Horreaux a réuni autour d’elle Kareen Durand et Muriel Montel aux voix, Émilie Moutin au piano, et Frédéric Dupuis au violoncelle pour chanter Barbara dans des arrangements qu’elle co-signe avec la pianiste pour la compagnie Soleil de nuit. Le projet, qui a profité du confinement…

Voiles à l’horizon

  Le cinquième dimanche de Carême, les statues des églises sont voilées. Dans la série des « improvisations du samedi soir », ça m’a donné l’idée d’improviser une sortie de messe sur les premières notes d’« Alexandrie, Alexandra » où Claude François chantait les voiles sur les filles, avec une registration de circonstance : bourdon et flûte d’harmonie, jeux…

Fruits de la vigne – Domaine Striffling, « Le chardo de Guigui » 2023

  Entre Beaujolais-Village et « vin de France à cépage », la carte des blancs du domaine Striffling ne nous est pas tout à fait inconnue : nous avions testé tantôt un chardonnay alors appelé « Les voleurs », du nom de la parcelle. Cette fois, notre dealer préféré nous oriente sur un chardonnay, toujours, by Guillaume Striffling, toujours…

Nicolas Horvath + Alcest, salle Gaveau, 2 avril 2025 (2/2)

  À 21 h pétaradantes, ils sont désormais trois men et une woman in black sur la scène de la salle Gaveau. À jardin, le binôme formé par Nicolas Horvath et son piano ; à cour, derrière leur micro sur pied, Élise Aranguren, Pierre Corson (aka Zero) et Stéphane Paul (aka Neige). C’est une version inédite…

Le coup du miroir

  Parmi les grandes sources d’inspiration des chanteurs et des poètes, les fesses n’ont eu de cesse d’affronter leur plus grand concurrent : le cul. Remettons une pièce dans ce débat passionnant en proposant un chef-d’œuvre du genre, extrait d’un concert donné en bonne compagnie autour des chansons de Béatrice Tekielski et Catherine Ribeiro.  …

Nicolas Horvath + Alcest, salle Gaveau, 2 avril 2025 (1/2)

  À deux grands pas des Champs-Élysées, ce jeudi soir, il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre. Les filles de tout âge étaient minijupées sur bas résille, piercées, tatouées, autant courtes que de noir vêtues ; les garçons avaient des airs de Hagrid, arborant fièrement cheveux longs, barbouze à la Gary…

La part des ombres

  Ce vendredi 4 avril 2025, j’ai le plaisir d’accueillir à la tribune de Saint-André de l’Europe (Paris 8, détails à la fin de cette notule) un quatuor de trois personnes, un peu comme les mousquetaires mais autour d’une musique moins influencée par le métal que celle du groupe produit par Alex Dumas. En l’espèce,…

Lily et Lily, Théâtre de Paris, 27 mars 2025

  Pour qui aime le théâtre de boulevard, Lily et Lily, actuellement présenté au Théâtre de Paris, tient du bonbon et du monument. Lily et Lily est bonbon, sucrerie et douceur parce que la pièce est définitivement marquée par sa créatrice, Jacqueline Maillan, son évocation charriant aussitôt ses palettes de nostalgie dramatique ! Monument, parce que…

La joie, cette espérance

  Au quatrième des cinq dimanches de Carême, un dimanche de joie. Dans la série des « improvisations du samedi soir », voici une proposition association la sobriété violette (bourdon et flûte harmonique de 8′) et la pétillance rose (flûte octaviante de 4′). Le tout est assaisonné du respect dû au travail de l’organiste dans la plupart…

Alain Chamfort, « L’Impermanence » aux Folies Bergères, 25 mars 2025 – 3/3

  Ce 25 mars 2025, aux Folies Bergères, après demi-heure de concert, pendant que la vedette part en pause, voguent les musiciens sur les eaux d’un extrait de « Démodé » (1979), au texte absolument inintelligible d’où nous nous trouvons car plus de bruit que de musique, pas assez de diction, et sonorisation insatisfaisante. Heureusement, Alain Chamfort…

Présence de l’absence

  Chanter l’autre que soi, donc soi, jusqu’à ce que la force de l’aimer manque : projet. Honnête, en sus.    

Alain Chamfort, « L’Impermanence » aux Folies Bergères, 25 mars 2025 – 2/3

  Après une première partie décevante et un entracte longuet (après 30′ de musique, 20′ pour faire fructifier le bar maison, est-ce vraiment raisonnable ?), la lumière s’éteint et revient enfin sur la vedette du soir, Alain Le Govic dit Chamfort en personne. Depuis ses débuts dans les années 1970, soutenus par Claude François qui…

Pelléas et Mélisande, Bastille, 28 février 2025 – 4/4

  Pour Pelléas, la fin du voyage approche, le début aussi. À l’acte premier, les fils du drame étaient lâchés ; à l’acte deuxième, le drame s’est noué ; à l’acte troisième, il devient imminent. Désormais, afin de lui éviter la mort, Arkel l’incite à l’exil. Peut-être fatigué (il déclarera forfait pour des représentations ultérieures),…

Alain Chamfort, « L’Impermanence » aux Folies Bergères, 25 mars 2025 – 1/3

  Remplaçant de la titulaire d’un billet, me voici dans les Folies Bergères pour assister à la première partie du concert d’Alain Chamfort, assumée par Mélissende Letty, dite Mélissende. Son set de sept chansons (sa sept-list, donc) s’articule en forme ABA : début à la guitare, milieu au miniclavier, fin à la guitare. Après avoir…

Tautologie, niveau expert

  Et Dieu dit à Moïse :   Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : Je-suis. »   C’est sur cet extrait du Livre de l’Exode, proposé parmi les lectures du troisième dimanche de Carême, qu’a fleuri l’improvisation accompagnant la sortie de la…

Pelléas et Mélisande, Bastille, 28 février 2025 – 3/4

  C’est presque fait : à l’acte premier, les fils du drame étaient lâchés ; à l’acte deuxième, le drame s’est noué ; voici l’acte troisième, où la question de la vue reste prégnante. Langage précis, gestes précieux, l’instant est, dans le texte et la musique, d’une grande délicatesse. Alors que Mélisande laisse courir ses…

En attendant le silence

  On fait des chansons comme on se tend la main, on n’garantit pas l’grand frisson à chaque refrain,   fredonnait Michel Bühler. Alors, on bricole aussi quelques couplets. Un temps, on respire ensemble. Parfois, plus tard, on se souvient et, patatras ! on refait des chansons. Donc, à l’occasion d’une causerie ou d’une autre,…

Il Viaggio, Dante, Garnier, 21 mars 2025

  Devant un rideau vert moche, un micro attend. L’opéra national de Paris lance ainsi, modestement, sa nouvelle création à Garnier – cet établissement où les minettes de presque tout âge arrivent plus tôt pour se dénuder et être prises en photo autour de l’escalier monumental avant, hélas, le plus souvent, de se rhabiller –…

Pelléas et Mélisande, Bastille, 28 février 2025 – 2/4

  Après que nous avons découvert le dispositif scénique au long du premier acte, le prélude du deuxième nous fait glisser avec fluidité dans la suite du drame, avec des couleurs orchestrales de toute beauté. Wajdi Mouawad explore la métaphore de la vue en montrant, devant la fontaine des aveugles, Mélisande (Sabine Devieilhe) qui joue…

L’orchestre du CRR de Paris joue Mozart, Chopin et Beethoven, 17 mars 2025 – 3/3

  Après deux concerti pour piano, l’un de Mozart, l’autre de Chopin, l’orchestre du conservatoire de la rue de Madrid continuait d’envoyer du pâté en s’attaquant à rien moins que la septième symphonie de Ludwig van Beethoven. Dès le premier mouvement, oscillant du poco sostenuto au vivace, la phalange dirigée par Pierre-Michel Durand démontre sa…

Le masque est un visage, et retour

  Comme le veut notre nouvelle série, voici une improvisation du samedi soir enregistrée le dimanche midi. Une transfiguration, sans doute ou peut-être, gravée dans le recueillement et l’enthousiasme général, a minima. En tout cas, le projet ne manque pas de chien et donne ce qui suit…    

L’orchestre du CRR de Paris joue Mozart, Chopin et Beethoven, 17 mars 2025 – 2/3

  Après le vingt-troisième concerto pour piano de Mozart, l’orchestre du conservatoire à rayonnement régional de Paris (CRR) se fait – avec audace – les quenottes sur le deuxième concerto pour piano de Chopin, eût-il été écrit avant le premier. Dans un monde clivant, il assume une certaine diversité, en dépit de la prééminence d’instrumentistes…