Mathilda May, Le Banquet, Théâtre du Rond-Point, 7 novembre 2018

Posons la question que nous inspire le joli moi de May, créatrice aujourd’hui plus acclamée pour son retour télévisé dans « Access » (après avoir été longtemps plus réputée pour sa hot attitude) que pour sa science d’écriture. Donc, voici la question : pourquoi Le Banquet, une pièce souvent rigolote et expressive, associant divers arts scéniques avec des interprètes…

Religious Kabaret

Quand, au retour d’une répétition, tu repars pour un service religieux, te trompes de dossier et emportes du Kurt Weill, stocké pour accompagner Jann  Halexander dans son spectacle Afrikan Kabaret, le 23 novembre. Quand, du coup, la partition (transcrite) la plus religieuse que tu aies en stock, c’est un autre morceau prévu à ce concert :…

Pascaliens espaces infinis

La photo n’est pas bonne, mais on peut y voir le désarroi en personne ou le soulagement d’un soir. En fait, tu sais que tu es organiste quand tu arrives en courant pour jouer la messe, inquiet d’être peu en avance, mais, en fête, quand tu entres dans l’antre, tu découvres ça. Alors, en un…

Le zinzin, c’est moi

Le respect et l’humour ne sont que convention. Par exemple, moi, être un zinzineur de trente secondes, en fonction des patrons, ça peut m’aller sans souci – là, par exemple, c’est rigolo, c’est précis, ça donne même place à l’orgue alors que c’est le remplaçant qui ploum-ploume, c’est donc une marque de confiance traduite avec…

L’Élixir d’amour, Opéra Bastille, 30 octobre 2018

La plus longue pub de luxe pour la picole bordelaise est de retour à Bastille. À l’occasion de sa quarante-quatrième représentation dans la mise en scène de Laurent Pelly, nous l’allâmes applaudir. Voici ce que nous en pensâmes. L’histoire Adina (Lisette Oropesa) est la riche du coin. Nemorino (Vittorio Grigolo) la voudrait bien épouser, mais…

Libres, un max…

J’voudrais parler d’ma vie, c’est rare mais bon. On aura besoin d’un peu plus que d’un moment ; toutefois, la lecture étant libre, optionnelle et sans contrôle de bonne compréhension à la fin, plongeons-nous dans un épisode tout frais, tout pas beau. 1. Le contexte Il m’arrive durant mon existence de critique sporadique que des…

Philippe Chamouard, Le Vagabond des nuages, IndéSENS!

Des compositeurs français pouvant se vanter de faire entendre leur quatrième symphonie (parmi dix !) sur le marché discographique autochtone, il n’y en a pas des millions – d’autant que, en sus de la cinquième précédemment parue chez IndéSENS!, nombre d’autres symphonies persistent chez Hortus, après que le label a abandonné l’aventure. On ignore quels dieux…

Soutiens le regard…

… et non regard de soutien. Plutôt : « Bon, tu es nul, ta répétition est pourrie, je fais rien que m’ennuyer avec dix mille fausses notes dans les esgourdes. On y va ? » C’est lucide, c’est sincère, mais ce pas-comique de répétition est un chouïa désagréable, surtout pendant une répétition hyperpourrie, en effet. That’s the…

Saint-Bernard de la Chapelle, 28 octobre 2018

Alors, bon, ce qu’est-ce que je vais dire, ça va peut-être pas beaucoup plaire aux sots, mais je vais l’dire quand même car on va pas se mentir. Grâce à Bruno Beaufils de Guérigny, écrivain et rganiss ayant enregistré pour quelques grands labels, remplaçant dans quelques-unes des plus belles églises parisiennes et artiste Komm, Bach!,…

Professsssionnel

Quand l’organiste va remplacer une collègue (même un collègue, d’ailleurs), il y va pour bosser, pas pour se faire des amis. Mais, bien sûr, avec certains gardiens de sacristie, il y a des exceptions.

Eugen Indjic, Chopin : Ballades & more, Andante Spianato

Nous avons annoncé tantôt une excursion dans quelques enregistrements d’Eugen Indjic. Voici donc la deuxième promenade dans le catalogue de cet incroyable pianiste pas très, très hyperconnu, de ce côté-ci de la Francilie. Pourtant, celui qui fut un p’tit jeune brillantissime dans les années 1970, n’a cessé de claquer des gravures formidables. (Comme ça, ceux…

Victoires du jazz, Siège de la SACEM, 25 octobre 2018

C’était une invitation inattendue : assister à la cérémonie des Victoires du jazz. Dispo, j’ai sauté sur l’occasion. Celle d’entendre Rhoda Scott et les trois filles qui l’accompagnent (en sus d’Eugénie, première et souriante représentante de sa garde rapprochée), dans un douillet répertoire jazzo-presque-funk parfait pour remettre un coup de live dans une soirée curieusement…

Tatiana Samouil et David Lively, « Clair de Lune », IndéSENS!

Avec « Clair de Lune », IndéSENS! propose une excursion typée, entre Debussy, Fauré, Ravel et Massenet, incluant quatre grands piliers du répertoire de l’époque qu’aèrent et agrémentent trois transcriptions. Aux manettes, sous les micros de Frédéric Briant, la violoniste Tatiana Samouil et le pianiste David Lively. Nous avons entrepris le voyage en leur compagnie – voici…

Vittorio Forte, Valses, Institut Goethe, 23 octobre 2018

Rare triomphe que celui obtenu par Vittorio Forte à l’issue de son récital à l’institut Goethe. Alors que le grand quadragénaire vient d’enregistrer la plus complète des intégrales de valses de Frédéric Chopin, il a fomenté un récital sur mesure pour la série « Classique en Suites » de François Segré : du Chopin, mais pas que….

Féline fêlure

Le plus difficile, quand tu répètes en tant que claviériste et pas organiste, c’est que, souvent, t’es dans des caves avec des synthés pourris. Bon, pas toujours, mais souvent. Mais pas toujours, ouf. Après, quand c’est pas le cas, faut faire attention à bien rester focusss, en dépit des agressions extérieures. Bien entendu, un vrai…

Jennifer Young & Nozomi Misawa, « Japonisme », Église américaine de Paris, 21 octobre 2018

Après une tournée parisienne or somethin’, le duo emmené par Jennifer Young vient secouer l’Église américaine de Paris, où l’on subit hélas, en dépit d’un décor apaisant, la saleté d’autres spectateurs – inconvénient d’aller au concert d’une presque-amie : se contenir pour ne pas faire de scandale – incluant : bracelets glinneglinnegant, portables prenant photo…

CMA I Janequin I Les Éléments, Le Psautier de Genève, Cascavelle

C’est un disque carrément pas fait pour nous. Il célèbre le répertoire calviniste fomenté contre « les chansons deshonnêtes et impudiques », stipule la luthiste Christine Frantzen. Or, nous, notre came, c’est plutôt les chansons deshonnêtes et impudiques. Par chance, ces gens purs et les souillons de notre acabit partagent une même foi : la musique est « propre…

Vincent Lucas, Vivaldi : concerti pour flûte, IndéSENS!

La problématisation Enfin des concerti pour flûte traversière d’Antonio Vivaldi qu’un flûtiste à bec n’a pas vampirisés ? Hélas, la chose n’est sans doute pas si simple : des connaisseurs soupçonnent au moins la moitié des six œuvres au programme dans ce nouveau disque de Vincent Lucas, d’avoir d’abord été destinées à la flûte verticale…

Face à un autre monstre

C’était un lundi d’été. En octobre. J’avais le droit d’aller faire ploum-ploum en l’église Saint-Augustin. Tout seul. Sans chaperon. Peinard. Seul. Enfin, seul avec le mec. Seul devant lui, même. Aristide, à nous deux. Et vous, les gens, rendez-vous en l’église Saint-Augustin le dimanche 18 novembre, à 17 h, pour un récital d’1 h secouant…

Eugen Indjic, Chopin : Sonates 2 et 3, Dux

Pourquoi enregistrer des sonates de Chopin aujourd’hui ? Eugen Indjic, dont le compositeur est peut-être LA grande spécialité au disque, ne répond pas à cette question dans le livret qui accompagne son nouvel enregistrement pour Dux. Pour les incultes de notre acabit, stipulons-le : l’homme, que nous allons chroniquer irrégulièrement sur cette colonne, est bardé de…

Face à au monstre

Peur de l’obscurité ? Toujours l’impression que quelque chose te jouxte ? Sais-tu que tu n’es pas forcément fou ou peureux ? Souvent, un monstre te guette en vrai… Bon, là, il appert que c’était un chien pas méchant, mais imagine si c’eût été un python !

Christian Chamorel, Mozart: Piano Works, Calliope

Il est vrai que je ne suis pas souvent d’accord avec les réponses, mais j’aime bien être d’accord avec les questions que posent les artistes, les vrais – sous-entendu, par ex., pas les metteurs en scène engagés à Bastille. En l’espèce, je suis complètement d’accord avec la question de Christian Chamorel, ouï jadis en duo…

Cyprien Katsaris et Christoph Prégardien, « Auf Flügeln des Gesanges », Challenge Classics

Encore une critique qui, après celle du dernier spectacle de Jann Halexander, ne prétend seulement pas à l’objectivité. En effet, (d)énonçons-le d’emblée : ici, le propos sera biaisé. Pourtant, l’histoire avait commencé en quatre temps, avec le sérieux binaire requis. 1. Les quatre temps de l’analepse quasi proleptique, et hop Nous avons critiqué les précédents volumes…