Le jour où j’ai dressé un tipi dans le métro pour accueillir Eddy Mitchell

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Bertrand Ferrier en répétition au Val-de-Grâce fin novembre 2019. Photo : Rozenn Douerin.

 

Jadis, quand j’étais jeune, je voulais écrire des chansons comme Brassens, mais en mieux. Puis j’ai diversifié mon ambition et varié les styles. Parmi ces styles, il en est un que je pratique peu mais avec grand zizir : la chanson de somnolence. Loin de l’éloge de la sieste, la chanson de somnolence rend hommage à cet état de conscience modifiée que permettent les abords du ronflement. Sa première occurrence dans mon catalogue avait surgi entre trois confinements, et ça donnait ça.

 

 

La dernière en date est née d’un réveil de sieste où j’avais un bout de refrain dans la tête qui me disait : « Écris-moi, c’est génial, tu complèteras plus tard ! » Soudain, je me suis aperçu que ce bout de refrain avait la voix d’Eddy Mitchell, puis qu’il n’avait pas que la voix : c’était Eddy Mitchell ! Il était dans un tipi que j’avais dressé dans un métro qui filait sur la route 66 dans le sens Genève – Montagne de glace. Ça valait bien une chanson, ce me semble, mais une chanson artisanale, avec un son rustique, une prise unique et le simple plaisir de renouer avec la chanson de somnolence.

 

 

Prochain concert avec des chansons pas somnolentes : ce lundi 19 mai, à 21 h, au théâtre du Gouvernail (Paris 19). Rés. ici.