Échos et murmures de Yannick Daguerre

  Se souvenir joyeusement d’un musicien hors pair, décédé à 41 ans : tel est le défi du concert qui se tiendra ce vendredi 27 septembre, à 20 h, en la collégiale de Montmorency. Sept organistes et deux vocalistes (une chanteuse lyrique, un chanteur pas-lyrique) s’associent pour faire vibrer la mémoire d’un organiste, compositeur et artiste…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 6/7

  Au mitan du cycle de préludes, Frédéric Chopin glisse un treizième prélude lent, ternaire et en Fa#. Herbert du Plessis en traduit le balancement qui, sous des apparences posées, sait aussi rebondir rythmiquement en frottant un quintolet de noires à six croches, ou deux triolets de croches à quatre consœurs. De même, derrière une…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 1/3

  Je vous parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. En 1992, voilà trois ans qu’Irakly Avaliani a quitté l’URSS pour s’installer à Paris.  La fibre russe vibre toujours chez ce Géorgien puisque, à l’occasion du centenaire de la mort du compositeur, il opte pour un programme Tchaïkovsky lancé…

Guy Bovet joue Gregorio Strozzi (VDE-Gallo) – 2/2

  Alterner des œuvres solides pesant six à huit minutes et des danses plus légères et courtes : telle est la stratégie de bon sens adoptée par Guy Bovet pour nous faire apprécier le travail de Gregorio Strozzi. Aussi, après la quatrième toccata pour l’élévation, a-t-il enquillé six danses. Voici donc une première courante aux…

Un dernier pour la route

  Sur scène, comment se dire adieu ? En claquant quelques bis, peut-être. Le encore choisi pour conclure À quelques chèvres près avait la chance d’être enveloppé dans la prose méditative du saxophone de Pierre-Marie Bonafos ; et ça donnait ceci…    

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 5/7

  Pour le second disque de Créer un monde nouveau, Herbert du Plessis a choisi de troquer son Bechstein pour un Rönisch de 1920 restauré par l’atelier Baudry. À peine quatre mois après avoir gravé les deux cahiers d’études, il revenait en studio pour une seconde session d’enregistrement dont on découvre en premier lieu les…

(Ré)introduire mademoiselle Maya

  C’est l’histoire d’une fille qui existe et qui n’existe pas – du moins l’a-t-on longtemps cru. Personnage récurrent du Fil à la patte de Georges Feydeau, les titres de ses chansons émaillent la géniale pièce de théâtre. Pourtant, son existence a longtemps laissé toutes les expectatives ouvertes car, sur scène, on ne la voyait…

Guy Bovet joue Gregorio Strozzi (VDE-Gallo) – 1/2

  Double audace dont témoigne ce disque : d’une part, la musique pour orgue du dix-septième siècle supporte difficilement, à nos tympans modernes, une écoute continue ; d’autre part, comme le reconnaît l’interprète, Gregorio Strozzi traîne une réputation de « compositeur dilettante », peu familier des règles de composition et griffonnant des mesures injouables au clavier, même…

En un mot : merci

  À la fin des spectacles, il est sain de dire merci et, si Dieu or something veut, à bientôt. En chanson, souvent, c’est davantage mieux.    

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 4/7

  Se demander si les études de Frédéric Chopin sont des œuvres artistiques ou des compositions didactiques, si elles visent à faire frissonner l’auditeur ou serrer les fesses de l’interprète, voire si elles ont pour objet d’éblouir l’âme ou de sidérer le spectateur est évidemment par trop dichotomique. Évacuer la question serait néanmoins inopportun tant…

Pauline Klaus – Le grand entretien – L’intégrale

  À l’occasion de l’édition 2024 des Musicales d’Assy, festival impulsé par Pauline Klaus, la violoniste-pédagogue-organisatrice nous a accordé un grand entretien. Diplômée du CNSM de Paris, lauréate du Conservatoire royal de Bruxelles, auréolée – au moins – d’un master de philosophie en Sorbonne, l’artiste nous ouvre ici les coulisses d’une carrière singulière mais pas…

Moi en vieux

  Vieillir, disent-ils, est la seule astuce pour ne pas mourir trop jeune. Alors, selon les jours, on s’y astreint plus ou moins vaillamment. À défaut d’être soi en mieux, on devient soi en vieux et, quelquefois, quand vient le soir, on aperçoit un compteur qui affiche trois chiffres. Peu ou prou, c’est l’sujet d’cette…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 3/7

  Le deuxième cahier d’études de Frédéric Chopin a fait collection de surnoms pour caractériser chaque numéro de l’opus 25. « Harpe éolienne » et « Petit berger » ont ainsi voulu caractériser la première, à quatre temps (24/16) et en La bémol. Le charme harmonique de ces arpèges est ici serti dans un toucher d’une légèreté non contradictoire…

Pauline Klaus – Le grand entretien – 6/6

  À l’occasion de l’édition 2024 des Musicales d’Assy, festival impulsé par Pauline Klaus, nous publions un grand entretien avec la violoniste-pédagogue-organisatrice. Diplômée du CNSM de Paris, lauréate du Conservatoire royal de Bruxelles, auréolée – au moins – d’un master de philosophie en Sorbonne, l’artiste nous ouvre les coulisses d’une carrière singulière mais pas solitaire,…

Par-delà l’arithmétique moutonnière

  Depuis que les bergers insomniaques ont institué le comptage de moutons, les caprins sont devenus les grands oubliés de l’arithmétique. Alors, oui, je sais, les artistes engagés sont passés de mode, mais tant pis ! Si cette chanson parvient à réinjecter une dose de diversité dans l’algèbre, je crois que je n’aurai pas totalement…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 2/7

  Oxymoron ou mot réversible, l’étude version opus 10 de Frédéric Chopin peut être aussi bien considérée comme un exercice de haute voltige proposé aux pianistes cherchant à perfectionner leur technique que comme les tentatives de « créer un monde nouveau encapsulé dans le piano » d’un jeune compositeur inspiré par la virtuosité des études de Niccolò…

Pauline Klaus – Le grand entretien – 5/6

  À l’occasion de l’édition 2024 des Musicales d’Assy, festival impulsé par Pauline Klaus, nous publions un grand entretien avec la violoniste-pédagogue-organisatrice. Diplômée du CNSM de Paris, lauréate du Conservatoire royal de Bruxelles, auréolée – au moins – d’un master de philosophie en Sorbonne, l’artiste nous ouvre les coulisses d’une carrière singulière mais pas solitaire,…

Nicolas Horvath joue les premiers “nocturnes secrets” de Frédéric Chopin (1001 notes) – 2/4

  Récapitulons : après de nombreuses explorations dont l’intrigant « Debussy inconnu », le nouveau projet de Nicolas Horvath, défriché ici, vise à faire découvrir des versions alternatives des nocturnes de Chopin déjà connus, et plus si affinités. La démarche consiste à interpréter d’abord un nocturne canonique (les œuvres sont proposées par ordre chronologique, même si celui-ci…

De l’art d’être près d’être prêt

  Chanson géographique et épistolaire, « Je t’écris de l’île de Pâques » creuse l’une de mes veines préférées dans la mine Jann Halexander : la fredonnerie mélodico-poétique. Semblable caractérisation peut laisser craindre un excès de sirop d’érable ou un plat de guimauves ultramolles. La vidéo tournée lors du passage de Jann sur scène, à l’occasion de…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 1/7

  De même qu’Augustin Dumay nous expliquait qu’il avait choisi d’ouvrir le jury du concours qu’il présidait à des pianistes car « le violon n’est pas réservé aux violonistes » (retrouvez l’intégralité de notre échange ici), de même Herbert du Plessis  pose que, pour comprendre les Études de Frédéric Chopin, il faut revenir au violon puisque le…

Pauline Klaus – Le grand entretien – 4/6

  À l’occasion de l’édition 2024 des Musicales d’Assy, festival impulsé par Pauline Klaus, nous publions un grand entretien avec la violoniste-pédagogue-organisatrice. Diplômée du CNSM de Paris, lauréate du Conservatoire royal de Bruxelles, auréolée – au moins – d’un master de philosophie en Sorbonne, l’artiste nous ouvre les coulisses d’une carrière singulière mais pas solitaire,…

Nicolas Horvath joue les premiers « nocturnes secrets » de Frédéric Chopin (1001 notes) – 1/4

  C’est sous la forme d’un polar que Nicolas Horvath présente sa chasse aux « nocturnes secrets » de Frédéric Chopin. Très riche, son livret piquera néanmoins sévèrement les yeux des lecteurs pointilleux , tant l’orthographe (« au grès de », « mises à nue », « Déborah Hayes » pour « Deborah », « à ce moment là » sans trait d’union…), la conjugaison (« Robert Orledge…

À bientôt !

  La plupart du temps, vous êtes vraiment beaucoup à venir fréquenter ce site quotidiennement pour, probablement, y picorer des idées, des stimuli, des pistes, des… en fait, je sais pas pourquoi mais, comme chantait Jacques Debronckart, j’suis heureux si mes notules que je revendique diversifiées vous intriguent. J’espère que la prochaine saison de ces…