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Je ne fais pas le trotar

– Ben… il est 15 h 30 et y a toujours personne pour le mariage de 15 h ?
– Si, le curé est là, la sacristine est là, les photographes et le caméraman sont là, tu peux considérer que c’est quelqu’un…
– Mais ni les invités, ni les mariés ?
– Non.
– Me dis pas qu’ils sont Africains.
– Euh, si, pourquoi ?
– C’est le troisième plan du genre que je fais dans la saison. Tous ont commencé avec au moins une heure de retard mais, si je raconte ça sur le blog de mon site, les sots vont encore m’accuser de racisme.
– Il paraît que les mariés d’aujourd’hui vont bientôt arriver à la sacristie pour se changer…
– Vont bientôt ? Mais ils sont censés être dans l’église depuis demi-heure !
– Oh, ça va, c’est un jour exceptionnel. Ils iront se changer dès qu’ils seront arrivés de la mairie.
– Tu leur diras quand même que, moi, à 16 h 30, je me barre.
– Tu peux pas faire ça : ça va pas commencer avant 16 h, ce sera jamais fini !
– Je suis là depuis 14 h 45 pour un mariage à 15 h. J’ai poireauté 45′. Par courriel, les gens étaient sympathiques, je veux bien rester jusqu’à 16 h 30, mais j’ai un autre engagement après.
– J’vois l’genre. Tu serais pas raciss, en fait ?
Argh.

Come-back

M. Chien sur le retour après sa première séance de shooting pour une nouvelle marque de streetswear. Il a bien bossé. Plus d’infos plus tard (quel suspense !). Pour le moment, embargo et secret du tabou indicible dominent.

Les Blancs sont des porcs

Nouvelle campagne anti-Blancs, après celle du STIF. Cette fois, les pollueurs s’appellent Paul  Héfard, Léa Mamont, Pierre Depicq, Marie Odeville et Kevin Broniard. Jamais Nafissatou Diallo, Nasser ben Mokhtar, Gái N’Guyen, Avelino dos Santos, Benjamin Lévy ni même Manuel Valls. Moralité : quels salopards, ces Blancoss aux noms qui, scandale, “font français”…

Claudio Zaretti, Ze Artist’s, 6 août 2017

Claudio Zaretti, lailleve @Ze Artist’s le 6 août 2017. Photo : Rozenn Douerin.

Claudio Zaretti revient sur les scènes parisiennes qu’il ne quitte jamais vraiment, et, comme toujours, il revient surtout pour toi qui écoutes.

Les ceusses qui, sporadiquement, me font l’amabilité de glisser des zeuillesses sur ce site savent tout le bien que nous serinons au sujet de Claudio Zaretti, par exemple quand il chante au Petit théâtre du bonheur ou au Clin’s 20. (Non, rien sur son grand concert à l’Espace Jemmapes : je forfantais en première partie, on aurait trop vu que je flattais le zozo pour le remercier de son invitation, de sorte que ma critique louangeuse aurait eu l’effet inverse.)

Le voici donc de retour sur les scènes parisiennes, cette fois au théâtre Ze Artist’s… où, c’est vrai, il m’est arrivé de faire vraiment n’importe quoi sur scène, grâce au public, à la fin de tel ou tel spectacle.

Pour revenir au vrai sujet et résumer, Claudio Zaretti ne fait pas de la “chanson à textes” proprement dite, même s’il agence avec art des mots bien trouvés sur des mélodies gourmandes. Efficace et modeste, il ne cherche pas à éblouir par son écriture, il ne quête pas une chute ironique pour emporter l’adhésion, il ne traque pas l’intertextualité franceculturelle censée faire frisotter la moustache ou le zeuye du Konnaisseur. Il décrit, avec des chansons solides et euphorisantes, aux rythmes variés, un univers positif, coloré et intimiste… mais pas nombrilisé : les dictatures sud-américaines planent comme le condor sur telle tune, les rêves utopiques se frayent un chemin et sèment des graines de culture sur le terreau d’une nostalgie lucide, et son home, quelque part dans le douzième, est avant tout un endroit où l’on partage “temps de parole équitable” quand on n’y va pas au marché craindre l’anthropophagie (non, on ne s’ennuie pas chez Claudio). Battant dans cet artisanat de précision, les diastoles et les systoles du chanteur enchantent l’auditeur et le soukoussent.

Le récital associe donc la personnalité souriante, discrète, vaguement nostalgique et finement observatrice de l’auteur-compositeur, au savoir-faire du musicien-chanteur roué, affichant quatre albums qualitatifs et plusieurs centaines de dates au compteur, en solo, duo, groupe ou quintette jazzy.

Guillaume Antonini et Claudio Zaretti, lailleve @Ze Artist’s le 6 août 2017. Photo : Rozenn Douerin.

Le résultat ? De la feel good song, assurément, et de la plus belle eau. En égrenant une set-list parfaite pour les néophytes et les habitués (valeurs sûres, raretés, inédits, nouveautés, reprises, surprise du dialogue improvisé avec son complice violonissse…), Claudio Zaretti offre, avec ses cinq dates au Ze Artist’s, une occasion parfaite pour les curieux de chanson de qualité ou les franciliens cherchant une idée pour passer un beau dimanche (ou mercredi) soir, dans un théâtre adapté à ce spectacle (bancs confortables, jauge d’une trentaine de spectateurs, sono et éclairage gérés par un technicien dédié)… et pour un tarif raisonnable (11 à 12 €). Certainement, dès dimanche prochain, l’artiste prendra le soin de demander que soient mieux canalisées les ardeurs pénibles dont certains de ses vieux fanatiques, malpolis incluant force personnes du sexe, faisaient montre lors de la première (insupportable secouage de bracelet, iphones et iPad de sortie en permanence, chant trop fort au-dessus de l’artiste pour laisser croire que t’as une jolie voix – eh, connaud, reprends une gorgée de ta fiole d’alcool et laisse Claudio faire, il chante très bien, lui).
Bref, pour applaudir un très bon musicien aux chansons plaisantes et entêtantes, dans une ambiance ad hoc, toutes les infos sont ici.

SPA Grammont, 9 août 2017


Rasta. Bébé d’un an et demi qui aime jouer. Au point de vexer le bénévole qui pensait avoir trouvé une idée hhhéniale en apportant de quoi permettre aux terreurs de boire, même si elles n’aiment pas siroter directement aux robinets.


Comme a commenté le fils d’une dame bâchée : “J’ai peur, le chien a une muselière.” Sous-entendu, je suppose : son promeneur, non. Un peu plus loin, les moutons, eux, ont monté un collectif (un “troupeau”, dans leur langue) pour dénoncer des chiens “pas assez nourris donc porteurs d’intentions négatives et gustatives.” C’était chaud.


Heureusement, restaient les chouchous classiques.


D’abord le nounours sur pattes, madame Jodie. Capable de s’arrêter sur une voie de tramway et d’attendre un câlin pour redémarrer. Complètement frappadingue, mais presque gérable dès qu’elle a sa dose de câlins. Bonne définition d’un idéal de vie, me semble-t-il.


Et enfin le bâtard magnifique, Mr Cameron. Aime aussi les câlins, la bagarre violente et sanglante avec arrachage de bras, et les grattouilles. Un idéal de vie alternatif bien sympathique, ma foi. (Même si mon abreuvoir en plastique a, cette fois, été assimilé à un ballon dégonflé, mais bref.) Surtout pour un ornithorynque.