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Affaire classée

Tuileries, 8 juillet 2021. Photo : Rozenn Douerin.

 

Bien que je pense que l’on s’en tampiponne le bibobéchon, je réponds à LA question, une fois pour toutes c’est-à-dire dans l’état actuel du bouzin : quoique mes autres vaccinations soient, je crois, à jour, je ne me ferai pas vacciner pour AstraPfizerModernaSanofi.
Parce que, n’étant pas encore tout à fait vieux, ni complètement obèse, ni atteint d’autres maladies, l’enjeu et le risque ne me semblent pas en valoir la chandelle.
Parce que rien n’est cohérent dans le discours provaccinal – le nombre d’injections, le délai entre les piqûres, la complémentarité des produits, l’efficacité, les risques (qui n’existent pas, voyons), etc.
Parce que j’ai été en contact avec moult ploucs comme moi presque chaque jour depuis le début de cette farce, lors de longs transports en commun, et que j’ai, semble-t-il, survécu jusque-là.
Parce qu’être vacciné, à ce qu’il semble que l’on sache, ne protège pas les autres.
Parce qu’être vacciné ne protège même pas vraiment sa pomme, vue l’inventivité des variants.
Parce que je ne veux céder ni à la grande foire du faire peur, ni au chantage qui me vend ma liberté de travailler, de consommer voire de vivre contre la fortune des labos et de leurs promoteurs.
Parce que, cerise moisie sur le gâteau farineux, cela permet de redonner un peu de visibilité à cette vieille cochonnerie de Bernard Kouchner – le pauvre devait s’ennuyer avant que le JDD ne le tire de sa naphtaline dorée.
Parce que je n’en ai rien à carrer d’être catalogué comme dangereux complotiste et mauvais citoyen, quelque chose de cossu.
Par conséquent, puissent ceux qui veulent se faire vacciner avoir cette chance, et que cela leur profite. Quant à moi, dans l’état actuel du bouzin, je-ne-me-fe-rai-pas-vac-ci-ner.
Et j’ajoute que, si je tombe malade, je me ferai soigner sans honte ni remords. Parce que c’est ce que je fais depuis 1977, que je cotise et paye humblement pour cela depuis quelques années, et que j’ai du mal à comprendre pourquoi, en 2021, j’en devrais éprouver vergogne. Fin du débat.
Next.

 

Moi en encore mieux

Photo : Bertrand Ferrier

Feat. Fraulein Fachkipètt, with the special permission by Debussy de la Lorette en Cornouailles. J’aimerais-tu ça, lui ressembler.

Nouveau coming-out

 

Comme quoi que mon bureau ne serait pas parfaitement rangé et que le seul interclassement lisible serait inattendu. Les gens sont bizarres, non ?

Coronavirus, mode d’emploi

Pour la santé de nos lecteurs (donc pour nous assurer de leur survie à long terme), nous éprouvons le besoin de leur rappeler les données essentielles à savoir afin de déterminer quelle attitude adopter en presque toute circonstance, tout en se protégeant et en protégeant les autres croyants de façon citoyenne, républicaine, crédule, responsable et passablement virtuose.
Dans le métro et le train, être assis près de quelqu’un, c’est dangereux ; dans un avion, au contraire.
Au spectacle, être debout est dangereux ; assis, ça peut passer si on s’est lavé les mains et qu’on n’est pas trop de fous, sauf si l’on est au Puy du Fou le 15 août (après, moins).
Dans la rue, être debout avec un masque est autorisé sauf en cas d’attroupement, à moins que ce ne soit pour un motif communautariste racisé ; en revanche, si vous êtes assis, sur un vélo ou dans une voiture, ça passe sans masque. Ça marche aussi pour les terrasses dites « éphémères » qui ne sont rien moins que la préemption sauvage par le privé des espaces publics, avec la complicité des salopards qui dirigent : même si elles sont en pleine rue, dans des zones où il est obligatoirede porter un masque, le consommateur est dispensé d’être masqué. En résumé, si vous consommez (de la voiture, du vélo, du bistro, du resto, etc.), vous êtes protégés du virus.
Une telle précision, ça rend fier d’être Français. J’imagine que le mec qui a conçu le coronavirus ne s’attendait pas à ce que l’on décryptât si précisément ses intentions. Dans ta face, maudit !

La nuit est sans pourquoi

Best of Netflix by night & by Bertrand Ferrier

Quand la personne près de toi se lève dans la nuit et, laissant son visionnage Netflix sur pause, semble te délivrer un étrange message subliminal. Une parabole, préféré-je supputer car, à défaut des mot roides, je ne compte pas oublier le sablier.

Un minimum de respe(c)t

Photo : Bertrand Ferrier

Feu le tire-bouchon

Photo : Bertrand Ferrier

À peine passée l’Épiphanie, voilà qu’il faut te rendre aux mages.
Si nous sommes réunis aujourd’hui, et nous le sommes, c’est pour te souhaiter bonne route jusqu’à la poubelle puis vers ton crémateur. Tes flammes brûleront à jamais en nous, tant tu nous hépatites. Nous n’oublierons pas de sitôt la bonne humeur que tu apportais autour de toi ainsi que, sporadiquement, ce que les spécialistes du contrôle technique appellent l’auto-veritas. Ceux qui ne te connaissaient pas pouvaient s’imaginer que, en fin de soirée, parfois, tu poussais le bouchon un peu loin. Baste, tu avais assez de bouteilles pour laisser l’eau couler sous leurs ponts. Sans te chasser de notre esprit, sans curée, nous, nous boirons en ton honneur jusqu’à, las, la lie. Ami, c’est avec regret que nous te laissons partir mais, c’est notre foie, sache que tu auras bien vécu en vins.

 

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Joe-la-classe 2

Photo : Bertrand Ferrier

En cette période que les pharaonistes présentent comme révolutionnaire, il est peut-être temps qu’une voix s’élève pour revendiquer ses privilèges et ses régimes spéciaux. Puisque personne ne se dévoue, autant que, sur ce post, résonne mon timbre.
Oui, en tant que titulaire d’un orgue parisien, nulle peur d’être décapité me le fera nier : je bénéficie d’une aura et d’un prestige qui me valent autant considération que récompenses. Les gens me remercient d’être moi, et les bougres, émus de frôler le maître – oui, moi –, tiennent à le manifester en me couvrant de dons dont (et non de dondons, grosses ou pas) (ni de dindons) (ni de Vincent Lindon, heureusement) la personnalisation tutoie le sublime. Cela m’aide, en dépit de ma position dominante, du moins en altitude quand je suis à la tribune, à rester oxymoriquement proche des gens. C’est précieux.
Parmi les monceaux de cadeaux qui me reviennent, j’en ai choisi deux qui illustrent fort bien mon propos, je crois.

Photo : Bertrand Ferrier

Premier choix, et c’est le cas de le dire, un repasse-cravate so british, déniché par une paroissienne sensible à cette élégance dont j’ai fait l’une de mes marques de fabrique. Généreux en diable, je le propose à la vente au prix de 50 €, port compris pour la France métropolitaine. Bien entendu, la somme éventuellement récoltée – moins les frais de cochon, faut pas abuser de ma bonté même sans catilinaires – sera intégralement reversée à l’une ou l’autre œuvre de la paroisse en question – et ceci n’est pas une blague.
Pour tous les passionnés souhaitant faire don de cet appareil vintage mais neuf à une personne portée sur la cravate et/ou le froissage-défroissage, voire souhaitant s’offrir un vrai beau cadeau, tutoyant le concept de vistemboire cher à Achille Talon, me contacter en cliquant sur l’enveloppe en haut de cette page.

Photo : Bertrand Ferrier

Le second choix n’est certes pas de la merde. Il rend hommage au don d’une apprentie organiste, élevée au lait de Jacques Pichard. Souhaitant me remercier pour l’avoir accueillie à la tribune à l’occasion d’une messe, elle m’a cédé ce magnifique sac pragois. Grâce à son esthétique quasi opticienne tant elle est portée sur la lunette, vous ne verrez plus jamais avec le même regard cette ville où il n’est point jusqu’aux sacs à crottes de chien qui ne soient culture. C’est pas le Paris de la répugnante héritière de l’autre Bertrand qui en pourrait dire autant.

Dans la lumière du froid

Photo : Bertrand Ferrier

Hier soir, croyant entrer dans mon lit, j’entre dans un congélateur. Ce matin, croyant sortir dans la rue, je sors dans un congélateur. J’en déduis que mon pays, ce n’est pas un pays, c’est un congélateur.

Critique jetable

La chose est établie : les critiques sont tous de grands malades.
Manteau sur la couenne, thermomètre dans la bouche
et ordonnance à portée de main, nous avons trouvé les ressources pour livrer,
enfin, au monde ébaubi, notre nouvelle recension.

C’est le carton dont chacun, tel Hectuel, parle ! Dans ma bibliothèque de nouveautés, j’ai donc choisi pour vous Édition limitée d’un auteur que nous connaissons tous mais qui reste toujours bleu, Lotus.
Le projet est classique : un propos dense (« résistant »), un fort volume (triple épaisseur), un grand souci de la langue (« fabriqué en France ») et la petite pointe de provocation qui caractérise l’artiste, surtout en ces temps de repli communautaire (« pur blanc pour plus de confort »). Certes, prétendre que l’on s’esclaffe à la lecture de ces pages blanches serait, d’évidence exagéré. Cependant, outre que le rire n’est pas obligatoire en art, que l’on sache, il y a, çà et là, certaines nuances de blanc qui feraient regretter à certaines leurs chères nuances de grès. Pas d’inquiétude, néanmoins, nous n’en dirons pas plus pour ne pas spoiler le suspense !
Sachez en bref que nous avons été touché par le professionnalisme dont fait preuve cette nouveauté éditoriale : une fois de plus, elle nous mouche – c’est vraiment une bonne à nez ! Le plus grand regret, et c’est bon signe, reste la brièveté du contenu, admise dès le titre (« édition limitée »). En somme, un produit qui convient à presque toutes les maladies en « ite », sauf à la phlébite, par exemple, ou à la grippe qui, elle, prend deux paix. Bonnes émotions à toutes et à tous.