Christoph Lahme et Olivier Drechsel jouent Beethoven (VDE-Gallo)

  Beethoven étant un supermarché comme les autres, son « anniversaire » a été l’occasion d’une frénésie d’enregistrements congrus et incongrus. À côté des parutions convenues et pas forcément inintéressantes pour autant, ont poussé des audaces comme « A chronological odyssey », le coffret génial de Cyprien Katsaris (critique partielle çà et là), associant transcriptions et sonates originelles pour…

Un coup de trompe pour la Vierge

  L’Ave Maria que n’a sans doute pas écrit Giulio Caccini est enfin disponible dans une étonnante version orgue et trompe de chasse, enregistrée dans les conditions du direct pour le festival Komm, Bach!.    

Jean Guillou, « Confrontation », Augure (2/2 : Liszt)

  Après la microconfrontation entre deux pièces plus ou moins de Bach (la chaconne busonienne et le diptyque BWV 582), Jean Guillou se proposait de gravir deux hénaurmes montagnes au cours du même concert, cette fois du côté de Franz Liszt. Il s’agit de la Sonate en si mineur pour piano et de la Fantaisie…

Jean Guillou, « Confrontation », Augure (1/2 : Bach)

  Les connaisseurs le savent, les ironistes s’en amusent : sans le piano, il n’y aurait point eu de Jean-Guillou-organiste-iconique-de-Saint-Eustache, ainsi que l’interprète le rappelait en 2013. Du reste, la tradition est bien ancrée : si, jadis, Jacques Taddei donnait concert orgue et piano, nombre d’organistes continuent de taquiner plusieurs claviers avec une même maestria…

Après ou avant, son

  C’est toute la morale de l’histoire. Quand les préfets autorisent des carnavals « faits main » (pour ceux qui n’ont pas les codes, bien sûr), les gouvernants des déplacements en groupes assis sur de longues périodes, alors que la culture est interdite et ses acteurs sont assassinés économiquement par le pouvoir, tentons encore d’avancer – comme…

Que, pour un instant, l’on oublie…

  … chante Claudio Zaretti à l’occasion du concert « Le futur est en flammes », à l’invitation du festival Komm, Bach!, festival d’orgue-et-pas-que qui a pris plaisir à intégrer sporadiquement des chansons au long de ses concerts YouTube. Dont, donc, « Manouche ».    

Un problème à la foi

  D’accord, d’accord : ce ne sont pas les conditions les plus chicosses-chicosses pour chanter et ploum-ploumer. Mais c’est déjà l’occasion de partager quelques sons devant de vrais gens, donc, in a way, de garder la foi !    

Coup de bigo à une proximité

  À l’occasion du cyberconcert orgue et cor de chasse (notamment), offert au festival Komm, Bach!, Bruno Beaufils de Guérigny, aka 2BdG, a passé un coup de fil au Seigneur afin de vivre pour lui et pour le bien de son voisin. Nous n’avons pas connaissance de la réponse, mais la sollicitation vaut le détour…

Gastronomie marine

  … et toujours cette lutte pour faire de la musique malgré les absurdités anticulturelles du gouvernement. Pour chanter, partager, réfléchir et s’émouvoir ensemble avant d’être noyés par les décisions des puissants ou, simplement, la vie. D’où la présente vidéo.  

Juste avant de mourir

  Bernd Alois Zimmermann avait décidé de mourir. Il termina les pièces qui lui avaient été commandées. Juste après avoir achevé les « Quatre études brèves », il se tua. Emmanuel Acurero, pépite vénézuélienne des écoles de violoncelle du CNSMDP, sait en rendre la puissance et la fatalité intérieures, par-delà les défis techniques. Accrochez-vous pour 4′ d’émotions…

D’autres théâtres sont possibles

  Depuis que l’État cadenasse les lieux culturels, depuis qu’il interdit l’art dans les lieux cultuels, depuis qu’il tente de pulvériser les acteurs du milieu artistique, les lignes de fuite existent pour ne pas mourir la gueule fermée. Parmi elles, les concerts sauvages, dans des lieux improbables, devant un public compté qui ne découvre souvent…

Un bon coup de tut-tut

  – Vous voulez faire une captation en vue du concert « Le futur est en flammes ! », mais ça va pas être trop FORT, au moins ? – Oh, si peu, si peu.    

Cultivons nos jardinières

  En concert (ha, nostalgie !) ou dans les chansons que je moule à la louche artisanale depuis le premier confinement, j’aime bien raconter des histoires, mais j’aime bien aussi raconter des géographies. Voici un mix’n’match : une histoire de géographie ratée ou la géographie d’une histoire ratée. Bref, pour être persil et précis, restons…

Refaisons les niveaux du bonheur

  Une hymne. De la pétillance. Du tube et des tuyaux. Ainsi s’achevait le concert « Y a d’la joie ! » qui, lui-même concluait la quatrième saison du festival Komm, Bach!. Les snobs peuvent bien faire la moue ou la molle : on ne jouera jamais pour eux.    

Un peu de géographie anatomique

  Feu Corbier adorait le projet Je m’appelle Firmin – il l’avait soutenu avec force. Sur cette vidéo, Jacky juge « Bertrand Ferrier exceptionnel ». Y a de moins en moins de doute : ça devait être galactique, le Club Dorothée !    

Approche de nuit

  Toujours pensé que jouer de l’orgue, c’était mieux dans le noir. En fait, me dis qu’être dans le rouge, pour une fois, c’est bien aussi.

Estelle Revaz, Journey to Geneva (Solo Musica)

  Ce qu’il y a de bien, avec les Suisses, c’est qu’ils sont encore fiers d’être Suisses. On le savait pour les Vaudois : un mondialiste comme Michel Bühler, capable d’apprendre l’arabe et de réclamer plus de chansons en mandarin et de multiplier les voyages sur le globe quasi entier, a toujours chanté avec ferveur…

Presque Estelle Revaz

  Absolument. Le projet du jour était de compte-render le nouveau disque d’Estelle Revaz avec l’Orchestre de chambre de Genève. Mais y avait manif avec le Sdamp contre la fermeture des lieux culturels et l’écrasement étatique des musiciens et autres zozos non-essentiels. Si bien que ce billet a bien failli évoquer le nouveau disque d’Estelle…

Bam bam bam

  J’écoutais, paisible, le disque tiré d’un concert de 1978 de François Béranger dont tant me chantent les louanges. Puis le truc présenta en bis Magouille blues. Je pensai : mais le ringard ! Aujourd’hui, les mecs magouillent plus, ils font du légal. Alors, j’ai écrit une chanson sur l’art d’habiter au C’est-l’égal. A posteriori,…

Sans tambour ni trompette (ni orgue)

  Le festival Komm, Bach! est un festival d’orgue-et-pas-que. Donc il accueille solistes et ensembles vocaux ou instrumentaux, créateurs lumière, récitants et autres étrangetés. Mais il se réjouit de compter parmi ses artistes, à l’occasion de certains cyberconcerts, des chanteurs et créateurs, parmi lesquels Jean Dubois, Claudio Zaretti et le duo Romain Watson & Magic…

Nicolas Horvath, Les Œuvres pianistiques inconnues de Debussy (Grand Piano)

  Voici du Debussy qui aura peut-être encore plus le goût de Debussy car ce n’est pas tout à fait du Debussy ! Le musicologue Robert Orledge, qui pousse la passion jusqu’à une certaine loufoquerie so british, s’est lancé depuis 2001 dans une entreprise de fan informé : étendre le répertoire, tant pianistique qu’orchestral, d’un…

Pas la première foi

  Croire ou ne pas croire, telle est la question que ne se pose plus Jann Halexander. Invité à l’accompagner une fois de sus, je crée do et quelques autres notes sur un piano plutôt exotique. Un peu de musique vivante quand le gouvernement tente d’assassiner la culture : youpi.    

Pas d’âge limite pour la joie

  Dans le cadre du concert « Y a d’la joie ! » propulsé pour la Fête de la musique 2020, je proposais quelques improvisations. Dont celle-ci, intitulée Souvenirs des dernières joies du petit vieux qui ne reviendra plus prendre le soleil sur le banc en fumant son cigarillo. Oui, je sais, mais il vaut toujours mieux…

Pas encore morts

  Jann Halexander m’invite à ploum-ploumer sous sa voix pour quatre chansons d’un concert diffusé en livestream sur FB. Ce n’est plus le luxe des vraies salles de concert avec un public chaud bouillant, mais c’est déjà de la musique vivante, partagée avec les quelques spectateurs qui ont pu obtenir les places disponibles pour le…

Georg Philipp Telemann, Fantaisies et canons par Fabrice Ferez, VDE-Gallo

  De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et un peu plus : c’est ce qu’il faut, à l’heure où le disque physique est réputé agoniser, pour en proposer un, au hautbois solo, et avec (surtout) du Georg Philipp Telemann au programme, compositeur qui n’est pas réputé comme le plus sexy et passionnant des noms…