Georg Philipp Telemann, Fantaisies et canons par Fabrice Ferez, VDE-Gallo

  De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et un peu plus : c’est ce qu’il faut, à l’heure où le disque physique est réputé agoniser, pour en proposer un, au hautbois solo, et avec (surtout) du Georg Philipp Telemann au programme, compositeur qui n’est pas réputé comme le plus sexy et passionnant des noms…

Let’s feel saxy

  Le problème, avec le sax, c’est que les gens de tout sexe le vivent comme une obsexion. Sinon, vu de la scène, c’est plutôt cool.        

Jean-Luc Thellin, Intégrale Bach 4, Organroxx

  Aujourd’hui, nous comptons conter la suite de l’histoire d’une intégrale développée autour d’un label neuf, organophile et (trop ?) éclectique. Indifférent à la concurrence mais ni ignorant des précédents marquants ou des actuels à forte résonance médiatique, ni inconscient devant la tâche ni les références, sans l’appui des grands médias mais avec celui de…

Aujourd’hui comme hier

  L’on me demanda une chanson pour un gramophone. J’ai pas la science, l’humour et le studio d’un Romain Watson mais je fis ce que je pus. Avec un « s », vidaman. (Pfff.) (Fi.)    

À deux ou à quatre

  Soul and groove, deep with beat: « Voici ton score et tes partners, mettez du feeling. » Le reste est saxophonique.    

Travaillons, prenons de la peine

  Chacun le sait, le gouvernement français est une bande de gougnafiers sans vergogne. Tout acte posé en faveur de la culture est donc un coin enfoncé dans le bide monstrueux de ces salopards. Au jour le jour, à notre mesure, en jouant, en créant, en répétant, en enregistrant, nous continuons à lutter contre ces…

Caroline Boissier-Butini, Concertos et Divertissement pour piano, VDE-Gallo

  Comme le souligne le livret d’Irène Minder-Jeanneret, incluant des feuillets à la fois intéressants car documentés et grotesques voire fats car pratiquant la ridicule écriture inclusive, Caroline Boissier-Butini, contrairement à « beaucoup de ses contemporain-e-s » (hahaha),  a eu de la chance. Des chances : née parmi les riches Genevois, elle a bénéficié d’une…

Un shot d’énergie

  Maladies. Fermeture des lieux de culture. Haines poisseuses. Froidure mouillée. Mais toujours la musique et sa pulsation roborative, ici rendue par la grâce de Jasmina Kulaglich pour le concert « Y a d’la joie » du festival Komm, Bach!.    

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 2/2)

  Après une première galette rendant gloire à l’œuvre pianistique d’Olivier Penard, Orlando Bass remet le couvert dans un même coffret – magnifiquement capté par Christophe Germanique – pour donner à ouïr quelques spécimens de son catalogue personnel, en l’espèce un grand cycle de 40′ et une rhapsodie de 15′. 2. Orlando Bass Le cycle…

Mode d’emploi pour les cons

  Finis, les notices, manuels techniques et modes d’emploi incompréhensibles ! Michel Bühler a la méthode pour nous simplifier la vie, hélas.    

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 1/2)

  Enregistré avant et après le Premier confinement, le premier double album d’Orlando Bass, sponsorisé par la Banque populaire et porté par le label polonais Dux, s’éloigne résolument des standards du genre. Ce n’est pas un double récital réuni en coffret, car les deux compositeurs ici présentés revendiquent des affinités jusque dans leurs divergences ;…

Enfin une chanson canon

  Même pas une chanson de combat. Même pas avec des yeux revolver. Juste une chanson de fraternité. En connivence. Un pas vers nous, les ploucs et les clampins.    

Sabine Weyer, « Mysteries », Miaskovsky + Bacri (Ars)

  L’intérêt d’un disque physique est, entre autres, de mettre à disposition de l’auditeur un livret. Celui qui orne le nouveau disque de Sabine Weyer ne renâcle pas devant des postures grotesques, telle la chanson connue qui se fredonne ainsi : « La musique de Nicolas Bacri, c’est quand même pas la merde contemporaine comme en…

À la recherche du salut

  On n’est pas près de s’incliner devant les ordures qui assassinent la culture, fussent-elles pharmaciennes sarkozystes reconverties dans la télé de merde puis dans le lèche-culisme profitable (comme quoi, y a une cohérence). En revanche, d’un salut à la Vierge avec la soprano américaine Jennifer Young, on ne sera jamais marri.     Communiqué…

La fumée du fumet

  Une chanson à écouter et à sentir. Voire à ressentir. En passant. Les cyclistes retenteront leur chance. À bicyclette, éventuellement.    

Bonet + Mompou, « Résonances » (VDE-Gallo)

  Il n’y a pas que les imbéciles heureux qui sont nés quelque part : cela arrive aussi à des compositeurs voire à des musiciens de talent. Narcís Bonet (1933-2019) et Frederic Mompou (1893-1987) sont nés à Barcelone, où la pianiste, pédagogue et artiste Ester Pineda a étudié et même joué devant Mompou en personne….

Moi en encore mieux

Feat. Fraulein Fachkipètt, with the special permission by Debussy de la Lorette en Cornouailles. J’aimerais-tu ça, lui ressembler.

Monuments à notre aune

  On essaye. On propose. Et, parfois, quand le thème est « y a d’la joie », ça peut donner une suite déclinant la « Joie minaudante », donc : la réception d’une nomination prestigieuse ; la célébration éclatante de la nouvelle ; la chanson de la modestie touchante et bien élevée ; le désir de reconnaissance submerge peu…

Jean Muller, Les Sonates pour piano de Mozart, vol. 3 (Hänssler)

  Parmi les pianistes les plus impressionnants, Jean Muller tiendrait le menton à beaucoup de vedettes survendues par majors ou médias. Pourtant, le grand gaillard n’a rien d’un bûcheron ou d’un showman. Appuyée sur un savoir-faire à toute épreuve, sa musique semble résonner de l’intérieur, à l’abri des paillettes et des « surjeux ». En témoigne le…

René Gerber est une forêt

  Grey n’en avait que 50. Avec 233 nuances, on passe un step. Voici donc une promenade de 32 pages parcourant les 233 œuvres de René Gerber, dont l’on parla quelque fois sur ce site. C’était chouette que des spécialiss fissent confiance – après lecture – à un non-musicologue pour le travail. Avec mes armes…

Le bientôt qui ne vient pas

  C’est une chanson un peu bizarre qui continue de célébrer l’entre-trois confinements. Pas vraiment une chanson, mais une chanson quand même. Une proposition. Un truc pour signifier que les gougnafiers peuvent tuer les microacteurs de la culture, mais va encore falloir faire un effort pour les achever. Courage, ordures, on sait que vous en…

À l’allemande

  Un peu de légèreté, de cristalline attitude et de fantaisie pour disperser et dépenser un peu de joie. C’est signé Ludwig van B. by Jasmina Kulaglich pour le festival Komm, Bach!.    

Franz Liszt, « Années de pèlerinage » par Michele Campanella (Odradek, 3/3)

  Avec profondeur, Michele Campanella nous prévient dans le livret : avec la troisième année de pèlerinage, on ne va pas mourir de rire. L’heure est à la maturité sinon à la vieillesse… voire au mysticisme. Si un tube se love dans les cinquante minutes de l’année, l’essentiel de cette musique est « écrite non plus…