Olivier Messiaen, Intégrale de l’œuvre d’orgue, Forlane – 3 – La Nativité

  En 1935, Olivier Messiaen compose La Nativité du Seigneur. Neuf pièces composent l’œuvre, articulées en trois trilogies qui s’imbriquent : la prédestination de l’homme, les naissances et les personnages « donnant aux fêtes de Noël une poésie particulière ». Outre les modes spécifiques choisis pour l’écriture, Olivier Messiaen use à foison de la « valeur ajoutée » qui…

Concentration

  Des partitions ? Pour la messe de l’Assomption ? Pourquoi ? Ha, pour meuhwa ? Non, c’est gentil mais j’ai tout ce qu’il me faut, merci.  

Olivier Messiaen, Intégrale de l’œuvre d’orgue, Forlane – 2 – L’Ascension

  Fêtons l’Assomption avec L’Ascension – deux jours Ferrier, jusqu’à ce que Sandrine Rousseau prenne le pouvoir, sans doute – en poursuivant notre exploration de l’intégrale Messiaen manigancée sur l’orgue de Toul par son grand maître, le sieur Pascal Vigneron. L’œuvre est aux trois-quarts une transcription par Olivier Messiaen d’une pièce pour orchestre à laquelle…

Cyprien Katsaris joue Papaïoannou, Constantinidis et Levidis, Melism (2/2)

  Après avoir découvert l’intégrale des 24 préludes pour piano (AKI 51) de Yannis Andreou Papaïannou, c’est avec une curiosité aiguisée que nous nous apprêtons à écouter les deux dernières œuvres au programme du nouveau disque Melism de Cyprien Katsaris… … à commencer par les Huit danses des îles grecques de Yannis Constantinidis (1903-1984), composées…

Cyprien Katsaris joue Papaïoannou, Constantinidis et Levidis, Melism (1/2)

  Il est un pendant au racisme curieusement valorisé : ce que nous pourrions appeler le blédisme, entendu comme la vénération du bled d’où l’on vient. Être né quelque part entraîne parfois l’hypertrophie d’un kif ou d’une nostalgie propre à certaines gens du cru, fascinés même par le crottin fait par les chevaux de bois…

SaxOrgue, “Instants présents”, Visages du saxophone (2/2)

  Après une première partie de récital secouante, où les harmonies ultratonales de Denis Bédard se frottaient aux surgissements indomptés d’Éric Lebrun, où l’écriture élégiaque d’André Caplet défiait l’énergie sciemment virtuose de Thierry Escaich, et où le swing harmonique de Naji Hakim succédait à l’inclination pour la méditation d’Olivier Messiaen, se poursuit le programme échafaudé…

SaxOrgue, « Instants présents », Visages du saxophone (1/2)

  Ne nous laissons point berner. L’originalité du présent disque ne réside pas dans l’association entre orgue et saxophone, désormais bien installée dans l’univers musical qui, jadis, donnait l’impression aux organistes de conter fleurette à la friponnerie et aux saxophonistes de s’immiscer dans un monde à eux interdit. Les exemples rappelant la banalité de ce…

Fabrice Ferez joue Georg Philipp Telemann, Fantaisies et canons 2 (VDE-Gallo)

  Telemann est de ces compositeurs qui ont un côté Hélène Brassens. Les capitaines voient le jupon mité ; le poète sait que le chiffon cache des jambes de reine, et ça l’émoustille. À la différence de Georges, Fabrice Ferez n’a pas du tout l’intention de garder pour lui les jolis cuissots par lui décelés….

Nicolas Horvath, Intégrale Germaine Tailleferre 1, Grand Piano (2/2)

  Il a suffi d’un compte-rendu pour que nous sautillions du premier titre au trente-quatrième ! Ainsi va la vie dans les intégrales fourmillantes, forcément férocement fourmillantes, comme aime à les fomenter Nicolas Horvath. Nous voici devant la Sicilienne, dédiée à Ralph Barton par sa quatrième épouse, première des trois pièces publiées en 1929 et…

Récit d’un squat légal

  Chanter, c’est lancer des balles réelles en laissant croire que ce sont des balles en mousse. Sans doute pourrait-ce être le moto de Barthélémy Saurel, l’un songwriters les plus incroyables que compte l’Hexagone : une plume, un style, une personnalité. Et assez de générosité pour squatter la scène du théâtre Saint-Louis afin de partager…

Nicolas Horvath, Intégrale Germaine Tailleferre 1, Grand Piano (1/2)

  Jamais vraiment négligée, jamais vraiment reconnue, Germaine Tailleferre n’a pas attendu que le créneau « compositeurs du beau sexe » séduise les distributeurs pour s’imposer comme un nom qui rings a bell dans le secteur de la musique savante. Membresse du groupe des Six donc parfois comparée à Francis Poulenc et Darius Milhaud, la dame est…

Daniel Propper, “Feux et tonnerres !”, Forlane (2/2)

  Dans une première partie, la monographie polymorphe de Daniel Propper nous a conduit des bras parisiens de Camille Moke au fantôme détecté par un éditeur de musique. Ouvrons la seconde mi-temps avec Berthold Damcke, co-exécuteur testamentaire d’Hector Berlioz, et son nocturne intitulé « Nuit d’été », extrait des « Quatre pièces caractéristiques » op. 30 intitulées Les Saisons. L’Andante…

Daniel Propper, « Feux et tonnerres ! », Forlane (1/2)

  Dans un marché du disque de musique savante réputé sinistré, les monographies ont le vent en poupe. Elles sont plus faciles à identifier pour le consommateur, ce roi nu, plus faciles à classer pour le commentateur, ce bavard componctueux, donc plus faciles à vendre aux labels pour qu’ils acceptent, dans leur grande bonté, de…

Quatuors pour trois instruments, Calliope

  C’est à un plaisir coupable, donc délicieux, que nous invitent la violoncelliste Cyrielle Golin, son complice Antoine Mourlas qui partage le piano avec Mary Olivon, et le violoniste du National Hector Burgan. En effet, flotte toujours un parfum de naphtaline bourgeoise shootée au capitalisme décomplexé sur le répertoire dix-neuvièmiste spécialement conçu pour les salons…

Bientôt vingt ans !

  La fête se prépare. Vous y retrouver serait yo, comme personne n’a jamais dit. C’est bizarre, d’ailleurs, mais bon.      

C’est l’histoire d’un mec

  Quand il était gardien de la mythique équipe du FC Nantes ou qu’il affrontait l’Argentine lors de la Coupe du monde 1978, on l’appelait le Grand. Quand il s’est reconverti avec brio dans les affaires, il est devenu Monsieur. Quand on lui a découvert un cancer de stade 4, il s’est transformé en patient…

Albert Edelfelt, Petit Palais, 7 juillet 2022 – 2

  L’exposition Albert Edelfelt dresse un portrait des portraits à la fin du dix-neuvième siècle. Après avoir évoqué les portraits des familiers dans un premier compte-rendu, élargissons notre palette en suivant les pistes esquissées par la présentation du Petit Palais : les portraits réalisés par autrui (d’où cette reproduction en ouverture d’article, se focalisant sur…

L’heureux qui aime

  On avance, on avance, on a peut-être trop d’essence pour faire la route dans le même sens, alors on avance. En chantant. Par exemple lors du récital Sur le plancher des chiens, comme dans la vidéo ci-d’sous. Ou en studio, comme chez Spotify ou en disque.        

Cyprien Katsaris, Salle Gaveau, 15 juin 2022 – 2/2

  On peut toujours se gausser des supporters de sports collectifs qui, s’ils sont dignes de leur statut, n’envisagent pas d’assister à une partie de balle au pied ou pas qu’au pied sans inclure une ou plusieurs pauses au bar, notamment au mitan de la facétie. Dans ce cas, du moins ne faut-il pas oublier…

Nicolas Horvath joue Hans Otte

  Parce que le piano minimaliste va bien au-delà des tubes de Philip Glass (dont il n’ignore rien), Nicolas Horvath s’est lancé dans l’enregistrement des pièces les plus importantes – ou les moins connues ou les deux – qui ont marqué l’Histoire du genre. Après un bref passage par John Cage, voici un détour chez…

Une bonne habitude

  Au long de son « Consolatio Tour » qui vient de s’achever après de longs mois de prestations joyeuses et applaudies, Jann Halexander m’a souvent invité à ploum-ploumer pendant qu’il wowowait. Preuve qu’il ne s’en mord pas trop menottes ou babines, il a accepté de venir donner une conférence à sa façon sur l‘art de prolonger…