La soprano kaléidoscopique a frappé

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Photo : Bertrand Ferrier

 

Le 18 décembre, à quelques jours des fêtes, Emmanuelle Isenmann et les deux garçons qui l’accompagnent (un baryton et un pianistorganiste remplaçant DeLuxe) claquaient un récital festif dans la salle lumineuse du “Faire-liens”, le “tiers-lieu” que la CAF a ouvert près du métro Dupleix (“nous n’avons pas encore de site externe, mais on le prépare”). Écrit comme ça, bien sûr, le projet paraît cheap – et encore, on est gentil, ça nous arrive, donc on vous passe les éléments de langage encadrant cet espace, en mentionnant toutefois que nous y accueille très aimablement Farid, c’est assez rare d’être bien accueilli dans une salle pour le signaler ici-bas.
Mais voilà l’important : le récital du jour est tout le contraire de cheap, dès que l’on gratte les apparences – faut pas hésiter, elles sont là pour ça. Certes,

  • pas de grand plan de feux,
  • pas de beau piano à queue,
  • pas de grande scène,

mais une proximité avec le public et une chaleur quasi spontanée dans

  • l’attitude,
  • les interactions et
  • la présence.

Cela permet

  • à la soprano, très expressive, de creuser son sillon pour des dates ultérieures, et
  • au public de passer 55′ de plaisir marqué du triple sceau
    • de la qualité,
    • de l’émotion et
    • du smile.

Une réussite absolument antisnob, entre Louis Ganne, Wolfgang Amadeus Mozart, Georges Bizet et… Cole Porter, mais résolument euphorisante car portée par un projet artistique à taille humaine. En tant que critique musical autoproclamé intraitable et pointilleux, je la résumerai en deux lettres : yo !