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Paolo Oreni, le 14 janvier 2023, à l’orgue Delmotte-Béasse de l’église Saint-André de l’Europe (Paris 8). Photo : Rozenn Douerin.

 

Dotés de moyens superlatifs, Paolo Oreni pourrait n’être qu’un virtuose italien au pedigree clinquant et au savoir-faire néanmoins très sûr. Las, le musicien sait être

  • brillant sans être m’as-tu-vu,
  • puissant sans rouler des mécaniques,
  • sensible sans être niaiseux.

De passage à Paris, il a gratifié l’église Saint-André de l’Europe d’un concert décapant et décoiffant (sauf lui). Après

  • Bach (version Guillou),
  • Liszt (version Guillou) et
  • Widor,

le moment Oreni est venu. Crûtes-vous qu’il se contraignit à le célébrer par un crescendo benoîtement attendu par les “connaisseurs” (en anglais dans le texte) ? Que nenni !

  • Les ruptures d’intensité subsument la forme en arche ;
  • les choix de couleur perturbent l’ennui de la linéarité ; et
  • les secousses harmoniques démentent la fatalité d’une binarité opposant le tonal sensible au rugueux inaccessible.

Voilà, en vidéo, de quoi ça s’agit(e).