Gastronomie marine

  … et toujours cette lutte pour faire de la musique malgré les absurdités anticulturelles du gouvernement. Pour chanter, partager, réfléchir et s’émouvoir ensemble avant d’être noyés par les décisions des puissants ou, simplement, la vie. D’où la présente vidéo.  

Juste avant de mourir

  Bernd Alois Zimmermann avait décidé de mourir. Il termina les pièces qui lui avaient été commandées. Juste après avoir achevé les “Quatre études brèves”, il se tua. Emmanuel Acurero, pépite vénézuélienne des écoles de violoncelle du CNSMDP, sait en rendre la puissance et la fatalité intérieures, par-delà les défis techniques. Accrochez-vous pour 4′ d’émotions…

D’autres théâtres sont possibles

  Depuis que l’État cadenasse les lieux culturels, depuis qu’il interdit l’art dans les lieux cultuels, depuis qu’il tente de pulvériser les acteurs du milieu artistique, les lignes de fuite existent pour ne pas mourir la gueule fermée. Parmi elles, les concerts sauvages, dans des lieux improbables, devant un public compté qui ne découvre souvent…

Un bon coup de tut-tut

  – Vous voulez faire une captation en vue du concert “Le futur est en flammes !”, mais ça va pas être trop FORT, au moins ? – Oh, si peu, si peu.    

Refaisons les niveaux du bonheur

  Une hymne. De la pétillance. Du tube et des tuyaux. Ainsi s’achevait le concert “Y a d’la joie !” qui, lui-même concluait la quatrième saison du festival Komm, Bach!. Les snobs peuvent bien faire la moue ou la molle : on ne jouera jamais pour eux.    

Approche de nuit

  Toujours pensé que jouer de l’orgue, c’était mieux dans le noir. En fait, me dis qu’être dans le rouge, pour une fois, c’est bien aussi.

Estelle Revaz, Journey to Geneva (Solo Musica)

  Ce qu’il y a de bien, avec les Suisses, c’est qu’ils sont encore fiers d’être Suisses. On le savait pour les Vaudois : un mondialiste comme Michel Bühler, capable d’apprendre l’arabe et de réclamer plus de chansons en mandarin et de multiplier les voyages sur le globe quasi entier, a toujours chanté avec ferveur…

Sans tambour ni trompette (ni orgue)

  Le festival Komm, Bach! est un festival d’orgue-et-pas-que. Donc il accueille solistes et ensembles vocaux ou instrumentaux, créateurs lumière, récitants et autres étrangetés. Mais il se réjouit de compter parmi ses artistes, à l’occasion de certains cyberconcerts, des chanteurs et créateurs, parmi lesquels Jean Dubois, Claudio Zaretti et le duo Romain Watson & Magic…

Nicolas Horvath, Les Œuvres pianistiques inconnues de Debussy (Grand Piano)

  Voici du Debussy qui aura peut-être encore plus le goût de Debussy car ce n’est pas tout à fait du Debussy ! Le musicologue Robert Orledge, qui pousse la passion jusqu’à une certaine loufoquerie so british, s’est lancé depuis 2001 dans une entreprise de fan informé : étendre le répertoire, tant pianistique qu’orchestral, d’un…

Pas la première foi

  Croire ou ne pas croire, telle est la question que ne se pose plus Jann Halexander. Invité à l’accompagner une fois de sus, je crée do et quelques autres notes sur un piano plutôt exotique. Un peu de musique vivante quand le gouvernement tente d’assassiner la culture : youpi.    

Pas encore morts

  Jann Halexander m’invite à ploum-ploumer sous sa voix pour quatre chansons d’un concert diffusé en livestream sur FB. Ce n’est plus le luxe des vraies salles de concert avec un public chaud bouillant, mais c’est déjà de la musique vivante, partagée avec les quelques spectateurs qui ont pu obtenir les places disponibles pour le…

Georg Philipp Telemann, Fantaisies et canons par Fabrice Ferez, VDE-Gallo

  De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et un peu plus : c’est ce qu’il faut, à l’heure où le disque physique est réputé agoniser, pour en proposer un, au hautbois solo, et avec (surtout) du Georg Philipp Telemann au programme, compositeur qui n’est pas réputé comme le plus sexy et passionnant des noms…

Let’s feel saxy

  Le problème, avec le sax, c’est que les gens de tout sexe le vivent comme une obsexion. Sinon, vu de la scène, c’est plutôt cool.        

Jean-Luc Thellin, Intégrale Bach 4, Organroxx

  Aujourd’hui, nous comptons conter la suite de l’histoire d’une intégrale développée autour d’un label neuf, organophile et (trop ?) éclectique. Indifférent à la concurrence mais ni ignorant des précédents marquants ou des actuels à forte résonance médiatique, ni inconscient devant la tâche ni les références, sans l’appui des grands médias mais avec celui de…

À deux ou à quatre

  Soul and groove, deep with beat: “Voici ton score et tes partners, mettez du feeling.” Le reste est saxophonique.    

Travaillons, prenons de la peine

  Chacun le sait, le gouvernement français est une bande de gougnafiers sans vergogne. Tout acte posé en faveur de la culture est donc un coin enfoncé dans le bide monstrueux de ces salopards. Au jour le jour, à notre mesure, en jouant, en créant, en répétant, en enregistrant, nous continuons à lutter contre ces…

Caroline Boissier-Butini, Concertos et Divertissement pour piano, VDE-Gallo

  Comme le souligne le livret d’Irène Minder-Jeanneret, incluant des feuillets à la fois intéressants car documentés et grotesques voire fats car pratiquant la ridicule écriture inclusive, Caroline Boissier-Butini, contrairement à « beaucoup de ses contemporain-e-s » (hahaha),  a eu de la chance. Des chances : née parmi les riches Genevois, elle a bénéficié d’une…

Un shot d’énergie

  Maladies. Fermeture des lieux de culture. Haines poisseuses. Froidure mouillée. Mais toujours la musique et sa pulsation roborative, ici rendue par la grâce de Jasmina Kulaglich pour le concert “Y a d’la joie” du festival Komm, Bach!.    

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 2/2)

  Après une première galette rendant gloire à l’œuvre pianistique d’Olivier Penard, Orlando Bass remet le couvert dans un même coffret – magnifiquement capté par Christophe Germanique – pour donner à ouïr quelques spécimens de son catalogue personnel, en l’espèce un grand cycle de 40′ et une rhapsodie de 15′. 2. Orlando Bass Le cycle…

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 1/2)

  Enregistré avant et après le Premier confinement, le premier double album d’Orlando Bass, sponsorisé par la Banque populaire et porté par le label polonais Dux, s’éloigne résolument des standards du genre. Ce n’est pas un double récital réuni en coffret, car les deux compositeurs ici présentés revendiquent des affinités jusque dans leurs divergences ;…

Sabine Weyer, “Mysteries”, Miaskovsky + Bacri (Ars)

  L’intérêt d’un disque physique est, entre autres, de mettre à disposition de l’auditeur un livret. Celui qui orne le nouveau disque de Sabine Weyer ne renâcle pas devant des postures grotesques, telle la chanson connue qui se fredonne ainsi : “La musique de Nicolas Bacri, c’est quand même pas la merde contemporaine comme en…

À la recherche du salut

  On n’est pas près de s’incliner devant les ordures qui assassinent la culture, fussent-elles pharmaciennes sarkozystes reconverties dans la télé de merde puis dans le lèche-culisme profitable (comme quoi, y a une cohérence). En revanche, d’un salut à la Vierge avec la soprano américaine Jennifer Young, on ne sera jamais marri.     Communiqué…

Bonet + Mompou, “Résonances” (VDE-Gallo)

  Il n’y a pas que les imbéciles heureux qui sont nés quelque part : cela arrive aussi à des compositeurs voire à des musiciens de talent. Narcís Bonet (1933-2019) et Frederic Mompou (1893-1987) sont nés à Barcelone, où la pianiste, pédagogue et artiste Ester Pineda a étudié et même joué devant Mompou en personne….

Monuments à notre aune

  On essaye. On propose. Et, parfois, quand le thème est “y a d’la joie”, ça peut donner une suite déclinant la “Joie minaudante”, donc : la réception d’une nomination prestigieuse ; la célébration éclatante de la nouvelle ; la chanson de la modestie touchante et bien élevée ; le désir de reconnaissance submerge peu…

Jean Muller, Les Sonates pour piano de Mozart, vol. 3 (Hänssler)

  Parmi les pianistes les plus impressionnants, Jean Muller tiendrait le menton à beaucoup de vedettes survendues par majors ou médias. Pourtant, le grand gaillard n’a rien d’un bûcheron ou d’un showman. Appuyée sur un savoir-faire à toute épreuve, sa musique semble résonner de l’intérieur, à l’abri des paillettes et des « surjeux ». En témoigne le…