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Does it ring a bell to anyone?


Arrivée des nouvelles cloches à Saint-André de l’Europe. Objectif : remplacer les cochonneries de hauts-parleurs encore en fonction. Voici donc, juste après déballage, les petites nouvelles…


… les moins petites nouvelles…


… la vedette…


… le marquage…


… et la signature du campaniste.


Bref, tout ou presque est prêt pour la bénédiction.


Pour les gourmands, rendez-vous ce samedi 11 mars, à 18 h, pour une brève cérémonie exceptionnelle qui aura lieu 24 bis, rue de Saint-Pétersbourg / Paris 8 / M° : Place de Clichy.

Pourquoi les concerts chez l’habitant, c’est chaud

– Alors, pourquoi c’est chaud, les concerts chez les gens ?
– Parce que, parfois, chez les yenssses, y a des nanimo.
– Et t’aimes pas ?
– Ben, au contraire. C’est ça, la bouille.
– Comprends pas.


– Tu vois, le problème, c’est pas que c’est moche ou quoi. C’est surtout pas que y a pas à boire ou que les yenssses te disent “mais vous ne buvez pas d’alcool avant de vous produire, je suppute”, non, non, non. Mais c’est que y a des nanimo.
– Comprends toujours pas. Comprends même moins. Tu préfèrerais qu’y ait pas de… de nanimo, comme tu dis ?
– T’es fou ? Bien sûr que non ! Quand y a pas de nanimo, c’est archidaubé de l’entre-fesses !
– Alors ?
– Ben, quand y a des nanimo, t’as beau avoir répété comme une touffe pour ébouriffer des yenssses, tu préfèrerais jouer avec les nanimo plutôt que pour les yenssses. C’est ça, le truc.
– Sinon, t’as les urgences sikatrik. Y a pas de honte à ça, tu sais ?

Une ligne de gling, une ligne de glang

Tantôt, l’occasion me fut glissée d’aller partager une scène dans un atelier d’artiste (Paris 18), avec Claudio Zaretti, Antoine Pagnon, Orbor, Lermite et Déborah Bilger. En gros, hein.

L’occasion de propulser des bouffées de poésie à la barbe et au Nez de ton cul.

L’occasion, surtout, d’appeler à plus de solidarité citoyenne afin de collaborer au grand projet de ces années : Tuer mon voisin.

Avant de l’envisager, un projet : l’hydratation contre la Glotte sèche.

Le tout pour préserver les relations sociales en général et celles liant Le cordonnier et la princesse en particulier.

Quitte à ce que la critique Elsa se réfugie, attentive, à l’ombre d’une chaise.

Les voici donc…

Tous ceux qui les ont ouïs nous demandent si on est sûr qu’ils viendront dans ce trou perdu qu’est Saint-André, à trois minutes de la place de Clichy et à dix minutes de la gare Saint-Lazare. En général, on répond que ces oufs ont répété plusieurs fois sur zone, qu’ils ont préparé un programme magnifique et qu’ils attendent leurs fans sur zone, avec églizchofé, grantécran, entrégratwitt, orgressstauré, enfin, le grokif en somme, mais ça ne doit pas vous faire peur. Normalman, donc, les zozossronlo.

L’homme joue toujours de l’orgue

Les organistes Serge Schoonbroodt et Mark Steffens m’ont invité à conclure leur grande émission sur l’orgue en dialoguant joyeusement autour du livre et des organissses. Voilà l’travail, et le lien pour acheter ou racheter le livre, parce qu’il faut bien vivre parfois (j’en entrevois la nécessité). Attention : les deux hurluberlus ont choisi de conclure l’émission sur une musique qui en choquera plus d’un… j’espère.

Exceptionnel Vincent Rigot, Saint-André de l’Europe, 28 février 2017

Le type est titulaire de Saint-Louis-en-l’Île. Il vient jouer des pièces qu’il connaît quasi par cœur et a donné des dizaines de fois. Le tout pour un cachet qu’il aurait dû trouver insultant s’il avait un brin de grain dans la tête. Pourtant, il vient répéter de longues heures à plusieurs reprises sur l’orgue de Saint-André. Il renonce à un assistant pour réclamer juste un tourneur de pages, afin de contrôler seul ses registrations. À ces détails près, qui ne sont clairement pas des détails, tout pourrait laisser à penser que ce concert, accepté parce qu’il connaît un peu le programmateur, est voué à être un truc vite emballé et oublié, du genre “et maintenant, laisse-moi en paix”. Et le résultat est, pan dans ta gueule, formidable.
Bach précis, Vierne virtuose et fin, Schumann qui propulse la virilité de la fugue contre le chichiteux des fines bouches, et surtout un Mendelssohn magnifiquement transcrit qui prolonge l’émotion poignante d’un Deuxième choral de Franck éblouissant de précision, de diversité, d’intimité et de science de la registration, la maîtrise technique permettant tout cela et le talent l’apportant… encore un concert bouleversant qui oblige joyeusement le programmateur à remercier les artistes qui se sont produits et ont accepté de se produire dans ce festival, car tous ont donné au public une émotion sincère et profonde, parfois si forte que les rappels n’en finissaient pas – comme ce jour. D’où la nécessité pour les auditeurs, après cette avalanche d’altérations, de se ressourcer à de plus terrestres désaltérations, en ce Mardi-Gras.

Comme Vincent est, sinon un copain, ne nous la pétons pas, du moins une vieille connaissance, c’est pas possible de lui dire en face, donc n’allez pas lui répéter : son concert, bref et dense, était extraordinaire. Oserez-vous courir le risque d’être bientôt sidérés par le talent et le sens de la musique que démontreront samedi un ténor wagnérien, le formidable Sébastien d’Oriano, et l’incroyable organiste titulaire de Notre-Dame de Versailles, mazette, Mr Christophe Henry ?